swiftlightpas a écrit :La différence est essentiellement paperassière... c'est comme ça que les serrures de 2CV achetée chez le concessionnaire du coin, voyaient leur prix multiplié par 4 chez Robin: aucune différence sauf que la version aéro avait un tampon sur sa fiche de suivi...
J'ai bossé dans une grosse boîte qui faisait des pièces de moteur pour l'automobile en très grande série: TOUTES les pièces sont contrôlées unitairement du point de vue dimensionnel, et superficiellement du point de vue visuel, la seule différence pour les certifiées, c'est que le contrôle VISUEL est plus poussé, mais ce n'est pas ça qui justifie la multiplication par 2 du prix de revient...
Je dirais même plus... C'EST la paperasserie qui coûte aussi cher !
Généralement, on ne se rend pas compte à quel point le système easien démolit l'aviation de loisir, en y appliquant inutilement les mêmes règles qui sont en vigueur dans le transport aérien, et multipliant la quantité de papier nécessaire par 10.
Je fais partie d'un club de vol à voile, dont le remorqueur est un DR-300. Eh bien, depuis 10 ans les coûts de maintenance de l'avion (déjà amorti depuis longtemps)
ont doublé !
J'ai demandé un jour le patron d'Aero (la boîte qui fabrique les biplaces AT-3 certifiés VLA), combien lui a coûté la certification (STC) d'une hélice Peszke, montée de série sur cet avion. "50 K€ !" m'a-t-il dit.
Et on parle d'une hélice opérationnelle, qui volait déjà sur des ULM, donc sans les coûts de développement, ou des essais, seulement le travail d'une équipe d'ingénieurs produisant de la documentation pour l'EASA, et la redevance pour la délivrance du précieux papier... En plus chaque année, la société paye des redevances pour maintenir ses certificats. Bilan : une hélice Peszke certifiée coûte deux fois plus cher que LA MÊME hélice sans le certificat. Bon, elle porte un nom différent, mais c'est tout.
Bref, si vous voulez des avions moins chers, supprimez l'EASA !