Adaptation d'un type d'hélice à un type de moteur

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ramoneur
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Re: Adaptation d'un type d'hélice à un type de moteur

Message par ramoneur »

Daniel C a écrit :
Je ne pense pas. La pression augmente quand le cylindre comprime et cela grimpe fortement quand le mélange est allumé. Cela semble logique. Le couple par contre est résistant (négatif) car on est avant le PMH.
Clouds a écrit :Il y a forcément un couple négatif qui correspond à la restitution de l'énergie cinétique de l'ensemble mobile qui permet d'avoir le cycle de compression
Je dirais même

"couple négatif il y a"
Maître Yoda

Bon je vais me servir une eau pétillante :lol:
Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer. Le Barbier de Séville (1775), I, 2
Je n'ai pas besoin que l'on m'admire, je suis assez c.. pour le faire moi même
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Daniel C
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Re: Adaptation d'un type d'hélice à un type de moteur

Message par Daniel C »

yellow_submarin a écrit :Désolé mais là je ne suis pas d'accord avec ce que tu viens d'écrire ...

Le phénomène de fatigue n'est pas associé à une énergie mais à une sollicitation par un nombre de cycles effort - relaxe. La durée de la sollicitation peut éventuellement avoir un effet en fonction des propriétés du matériau (comportement visco-élastique des résines par exemple). Mais pas au premier ordre. Donc même si la durée est 3x plus courte, tu fais 3x plus de cycles, donc 3x plus de fatigue.
..
Je conseille à ceux qui veulent se faire une idée de consulter les travaux de A Griffith qui font autorité dans ce domaine.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alan_Arnold_Griffith

Voici un extrait de ce lien

"De là, Griffith formula une analyse théorique de la rupture fragile en termes d’énergie de déformation élastique. Cette théorie décrit la propagation de fissures de géométrie elliptique (hypothèse simplificatrice, puisqu'aucune fissure n'est exactement elliptique) en postulant la conservation de l'énergie. L’équation, résumée par le Critère de Griffith, exprime au fond qu'une fissure peut grandir au point de ruiner une pièce ; et que l'accroissement de la surface fissurée absorbe une partie de l’énergie de déformation"


Il n'est pas nécessaire de se tartiner toute la théorie pour comprendre, sans avoir fait math +25, que la présence d'amortisseur dans les moteur réductés joue un rôle dans la tenue des hélices composites.
Il arrive cependant qu'elles se cassent comme cela est arrivé à une hélice DUC installée sur un Hanuman de l'aéroclub de Saint Brévin...le moteur étant un Rotax 912 :o

Je connais l'aéroclub et l'instructeur qui se trouvait avec un élève.
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bebe44
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Re: Adaptation d'un type d'hélice à un type de moteur

Message par bebe44 »

http://www.forum-ulm-ela-lsa.net/viewto ... 928#p96483
A la suite de ça, j'ai retaillé mon hélice de 146 à 141 et j'ai pu obtenir les tours moteurs et donc la puissance qu'il me manquait.

Salut Jacky, André et Daniel
J'ai replacé ma réponse dans un sujet plus adapté pour poursuivre cette discussion qui devenait hors sujet par rapport au titre.

J'ai aussi enlevé 40 mm au diamètre sur une hélice pour gagner des tours moteur. Le principal constat que j'ai alors fait était que le taux de monté était désastreux même avec une centaine (?) de tours supplémentaires alors que la vitesse de croisière n'en était pas affectée.
Depuis cette hélice ne me sert que sur le banc d'essai.
Lorsque nous évoluons sur des pistes courtes, avec des obstacles à passer dans la montée initiale, on ne peut pas jouer ainsi.
Aujourd'hui, j'utilise deux hélices ayant pour origine l'ATL de Robin, l'une de 1,50 m et un pas annoncé à .85 pour le JPX 4T60A 65 cv qui est dans sa livrée MT Propeller et la seconde de 1,55 m et un pas de .80 pour le Limbach 70 cv. stratifiée par mes soins.
Je me suis toujours étonné de constater que l'une comme l'autre donnaient des performance similaires, la différence la plus notable étant que celle de 1,55 m tirait plus en très bas régime.
Les régimes de fonctionnement du VW 1835 comme pour le JPX avec ces deux hélices étaient similaires, pleine ouverture au sol sur cales, 2750 tr/min max.
En montée à 120 km/h entre 800 et 1000 ft/min. pour les deux, seul à bord.
Les distances de décollage sur herbe sont de 150 m environ dans ces conditions.
L'une comme l'autre, à 2600/2700 tr/min, donnent 150 km/h +/- 5 km/h, difficile à quantifier précisément, aérologie du moment influant énormément.
La relation pas/vitesse de déplacement est discordante avec tr/min fois 60 fois le pas. :roll:
Je ne comprends rien aux hélices :oops:

Bernard qui, à tous les trois , vous en a déjà fait part mais qui demeure toujours aussi perplexe devant les constats de sa petite expérience :?
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Daniel C
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Re: Adaptation d'un type d'hélice à un type de moteur

Message par Daniel C »

Comme j'ai, par le passé, obtenu mon CAEA (qui 'est tout bêtement obtenir un nombre suffisant de bonnes réponses à un QCM pour enseigner le BIA) j'ai appris et enseigné qu'une hélice est une aile en rotation. L'analogie est assez pertinente et explique bien l'incidence de la pale, le pas, la largeur de la pale et le nombre de pales (puissance à transmettre) ainsi que le diamètre maximum (compressibilité de l'air).

Deux hélices peuvent donc tourner au même régime moteur au point fixe et avoir des performances totalement différentes, car une fraction importante de la puissance est gaspillée par la traînée de l'hélice.
Donc, avec le même diamètre, moins de pas et plus de largeur peuvent donner le même régime moteur que plus de pas et moins de largeur. Si en plus le profil n'a pas le même Cx ou le même Cz, cela complique la donne. Si le diamètre est différent, cela épaissit encore la soupe. :roll:
Réduire le diamètre de l'hélice permettra d'augmenter le régime en réduisant la traînée, mais la traction risque de baisser.
Changer le pas de l'hélice pourra avoir un effet similaire.

Sur mon SD1l'incidence du bout de pale est de 12,7°. Au point fixe, l'extrémité n'est pas loin du décrochage et proche du du Cz maxi. Si on se rapproche du moyeu l'angle augmente et la section correspondante de la pale est de plus en plus décrochée. Par conséquent quand on se rapproche de l'axe, le Cz est inférieur au Cz max et suivant le type de profil,il diminue plus ou moins rapidement. Par contre le Cx continue à augmenter en fonction de l’angle et absorbe la majeure partie de la puissance.
Retailler l'hélice reviendrait à supprimer la partie qui fonctionnait tant bien que mal. Ce n'est pas l'idée du siècle :D
Si on augmente le pas, l'extrémité de la pale pourrait être plus profondément décrochée avec une réduction du Cz et un accroissement du Cx, une distance de décollage allongée et une augmentation de la vitesse maximale de l'avion.
Si on diminue le pas, ce sera l'inverse.

Par contre il n'existe aucun moyen de modifier la largeur de la pale, on peut la réduire à la râpe, mais l'augmenter est plus problématique. Dommage, c'est ce qui permettrait de conserver la vitesse de croisière et respecter le régime du moteur.

Si on veut s'en donner la peine, l'idéal est de connaître précisément la puissance du moteur (mesure au barreau), connaître les caractéristiques aérodynamique de la machine (un MCR n'a pas les mêmes traînées qu'un Skyranger). Avec cela un spécialiste sera capable de calculer et fabriquer l'hélice qui fonctionnera.

Nous l'avons fait avec le MCR 4S de Saint Nazaire: la première mauvaise surprise est d'avoir constaté que le Rotax 100 cv de cet appareil ne fournit pas cette puissance. :shock:
La bonne est que l'hélice tripale fabriquée par Valex, avec ces données, a donné les résultats demandés de manière exacte (220 km/h à 5060 tr/mn).
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