Article sur les ULM en Polynésie (de 2004 ...)

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Article sur les ULM en Polynésie (de 2004 ...)

Message par administrateur »

Trouvé par hasard sur le net.
Date de septembre 2004, (mais il y a tellement peu d'infos sur les ULM en Polynésie ...).
http://www.seac.pf/Manureva/magazines/Magazine_105.pdf


Un développement maîtrisé des ULM


L’activité ULM en Polynésie connaît un certain engouement comme en témoignent nombre de projets qui voient le jour. Les ULM ressemblent aujourd’hui de plus en plus à de «vrais avions» et attirent ainsi de nouveaux pratiquants.


Le parc des ULM en activité en Polynésie française compte aujourd’hui sept machines. Cinq d’entre elles sont basées à Tahiti, une à Bora Bora et la dernière à Rangiroa. Ici comme en métropole, l’ULM suscite un certain engouement. En témoignent les projets qui fleurissent : l’ouverture récente de l’aéroclub de Bora Bora équipé d’un ULM, la construction d’un paramoteur ou encore le projet de création d’un centre école de formation d’instructeur ULM basé aux îles Sous-le-Vent. L’ULM descend en droite ligne du deltaplane apparu en France dans les années 70. Nommé plus couramment « delta » ou « aile delta » de nos jours, le deltaplane se pratiquait quasi-exclusivement sur les reliefs : collines, montagnes, dunes... Une réglementation aussi légère que possible, prise sous l’égide du ministère de la jeunesse et des sports, a permis aux passionnés de pratiquer cette activité aéronautique sans beaucoup de contraintes. Rapidement, des petits moteurs ont été ajoutés sur les engins. Ainsi est né l’Ultra-Léger Motorisé ou « ULM ». Du point de vue de la réglementation, le fait d’ajouter un moteur posait problème, puisque le deltaplane devenait de fait un avion. Le premier texte réglementaire est apparu en 1982 et au fil du temps, en partie sous la pression de nombreux accidents dont certains ont été fortement médiatisés, celle-ci a évolué. Pourtant, la philosophie de base de la pratique de l’ULM, inspirée du vol libre demeure : « l’ulmiste » est seul responsable de sa pratique. Les ULM, contrairement aux autres aéronefs, n’ont pas de certificat de navigabilité. Ils sont identifiés mais pas immatriculés. Le brevet de pilote d’ULM est valable à vie et ne nécessite pas d’aptitude médicale particulière. Enfin, l’entretien des machines n’est pas encadré comme celui des avions.
En Polynésie française, la plupart des ULM sont amphibies et utilisent des hydrosurfaces pour décoller et atterrir. Sur l’île de Tahiti, l’hydrosurface de prédilection des « ulmistes » est située dans la baie de Phaéton à proximité de Taravao. Une autre hydrosurface devrait prochainement voir le jour à Mahina, dans la baie de Matavai. Certains aérodromes sont également accessibles pour les ULM, comme Bora Bora, Raiatea ou Rangiroa. A noter que la compétence en matière de création d’hydrosurfaces relève de la Polynésie française.
Baptêmes de l’air interdits
Les ULM en Polynésie sont essentiellement utilisés pour des vols de loisir. En raison de l’aérologie particulière de nos îles, du contexte océanique et du niveau de sécurité inférieur à celui d’un avion, la réglementation locale a fait le choix d’interdire les vols avec passagers et les baptêmes de l’air effectués à titre onéreux (délibération de l’assemblée de la Polynésie française du 22 juillet 1999). Seules les opérations de travail aérien comme la photographie, la publicité, l’épandage agricole, le largage ou encore les vols relatifs à la formation et à l’instruction sont autorisées. Certains propriétaires d’ULM ont ainsi déposé un manuel d’activité particulière leur permettant de pratiquer la photographie aérienne.
Aujourd’hui, l’ULM devient de plus en plus attrayant car les performances des machines utilisées se rapprochent de celles d’un avion. En termes de propulsion, d’équipements de bord, de performances, de qualité de vol, un ULM multiaxe présente toutes les caractéristiques d’un « vrai » avion. Pourtant, il est moins cher et sa pratique reste moins réglementée. Ainsi, de plus en plus d’aéroclubs font le choix de s’équiper d’ULM. C’est le cas de l’aéroclub de Bora Bora, dont l’activité a débuté en février 2004. L’ULM multiaxe utilisé est issu d’un modèle avion dont la masse maximale (ULM + deux passagers) est limitée à 450 kg pour « rentrer » dans la catégorie ULM (voir photo en page 2 du magazine).
Afin d’éviter que la pratique de l’ULM ne soit une nouvelle fois victime de son succès et éviter les dérives qui pourraient survenir, la réglementation nationale a récemment été adaptée. Les adaptations portent sur la partie « navigabilité » des ULM, avec un renforcement des conditions dans lesquelles sont délivrées les fiches d’identification des machines.

Axelle Buchwalter
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