Merci Alain! Le retour va être rapide.
Le lendemain, nous sommes à l'heure pour préparer le Nieuport. Marc l'a déjà sorti, le Tracma est prêt, c'est nickel.
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Je vois du coin de l'œil que le propriétaire du Fokker est là, j'aimerais bien avoir le temps de discuter avec lui. Mais c'est sans compter sur le facteur emmerdements, toujours prêt à surgir. La tour nous refuse le roulage. J'emprunte la radio du jeune militaire et négocie âprement. Rien n'y fait. Avec le départ du président, Le directeur des vols ne veut pas prendre de risque. Je regarde Marc:
- "tu as le numéro du DV sur ton portable?"
- "Oui"
- "passe le moi".
S'ensuit alors un échange épique au cours duquel je ne lâche pas un pouce de terrain. Si j'attends le départ de Macron pour décoller, je ne suis pas sûr de pouvoir arriver à Maubec avant la nuit. Le DV finit par céder avec La promesse de décoller dans 15 minutes. Gaz! Nous traînons le Nieuport aussi vite qu'il est raisonnable de le faire. Nous arrivons sur la piste ne herbe, j'ai un peu de marge. Le pipi de la peur…
…du charbon dans le BM et je contacte La tour. C'est tout bon, ils me laissent partir. Je leur demande l'autorisation de faire un petit passage d'adieu mais ils refusent. Sont pas joueurs... je décolle donc en 09 et vire à gauche pour une sortie par Whisky. Ça vaut le coup d'œil. J’aperçois au loin la tour Eiffel…
…et je revois d'un peu plus haut le château visité la veille. J'ai presque envie que le BM me lâche pour me payer la plus belle vache de ma vie.
Le château de Bouygues n'est pas mal non plus.
J'arrive à Whisky, je quitte avec Villa en les remerciant chaudement (quand même). Je prends à présent un cap sud pour à nouveau passer entre Châteaudun et Orléans avant d'aller me poser à Cravant Les Lilas. Depuis dimanche, La température à nettement augmenté et avec le soleil en pleine face, j'ai à pressent un peu chaud. J'enlèverai une couche à l'arrivée. J'ai envoyé un SMS a destination pour confirmer mon besoin de carburant, mais pas de réponse. Vais-je être Accueilli? Le vent d'Est est à présent assez soutenu et je soigne au mieux l'atterrissage en 03 à Cravant. Je suis accueilli par le propriétaire qui, bien que n'étant pas pilote, n'en apprécié pas moins les choses de l'air.
Nous discutons le coup quelques minutes et il m'apporte un bidon d'essence. Le plein fait, me voilà reparti. J'ai toujours un bon vent arrière (à l'aller comme au retour, incroyable!) mais aussi un gros soleil de face. L'aile supérieure du Nieuport ne le procure pas d'ombre, je mets donc ma casquette sous le serre-tête pour rendre le vol plus supportable. J’envoie un SMS à Michel qui me répond quelques minutes plus tard. C’est donc une affaire qui roule. 2H20 plus tard, je me pose à Saint Junien et Michel m’aide à faire le plein. Je ne suis pas à la bourre, il n’est que 13H40 lorsque je redécolle. Un échange de SMS pendant l’arrêt à Saint Junien m’a appris que les choses ne vont pas aussi bien pour ma femme et mon fils. Ils sont bloqués dans les bouchons Parisiens de ce weekend à rallonge ! Je vais donc arriver à la maison bien avant eux, ce qui est plutôt rare dans ce genre d’expédition. Ce sera bien la première fois et la seule que le Nieuport arrivera premier quelque part ! Il est 16h16 locales quand je me pose à Maubec. Aujourd’hui, j’ai passé 6h30 à voler dans le Nieuport, c’est un record que je ne suis pas près de battre. Je suis usé mais heureux. L’expédition a été un succès, les vols se sont bien passés et nous avons rencontré des gens formidables. Le bonheur !