Problématiques du soudage des treillis metalliques des ULM ?

Il serait bien de comprendre les problématiques de ce type de structure :
Caractéristiques des tubes, Technique de soudage, Répartition des charges, etc..
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Claude Nowak
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Re: Problématiques du soudage des treillis metalliques des ULM ?

Message par Claude Nowak »

jplandez a écrit :
Claude Nowak a écrit :Détensionnement sur de l inox austénitique ( celui qui est amagnetique): jamais entendu parler en 35 ans de carrière???
Sur du martensitique, c est possible.
Je me souviens que sur de grosses pièces mécanosoudées en 304L ou 316L (je me souviens plus..Alzheimer doit me courir après :cry:), si on détensionnait pas avant usinage final, d'une part on ne tenait pas les tolérances d'usinage, et que d'autre part on ne savait pas justifier la résistance mécanique.
Ce qui se fait sur ces 2 types d inox austénitique, c est une hypertrempe pour ré-homogénéiser la structure après soudure afin qu il garde son bon niveau d inoxydabilité. Ç est vrai aussi pour les pièces moulées ( en inox, j entends).
Et une hypertrempe, c est 1080° pendant 2 h et on trempe dans l eau.
Pasifacil
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Parlons soudures Re: Problématiques du soudage des treillis metalliques des ULM ?

Message par Pasifacil »

Pour avoir une expérience des soudures les plus diverses, je me permets d'apporter ici quelques précisions sur les soudures simples qui nous occupent
Assurez-vous que le métal que vous voulez souder soit soudable par le procédé choisi (température, nature de l'atmosphère au moment de la soudure).
Que le métal d'apport soit compatible. Au besoin couper dans la chute de la pièce à souder des segments pour faire des baguettes d'apport, s'il s'agit d'autogène.

Abraser avec de la laine d'acier en lieu et place de la toile émeri si vous voulez une soudure étanche. Procéder au nettoyage dégraissage le plus rigoureux possible.
Si vous pouvez utiliser l'acide (chlorhydrique par exemple) et ne sortir la pièce à souder et baguettes de l'eau distillée qu'au moment de la soudure. Si vous brassez déjà correctement, faites l'essai, vous serez surpris du résultat. Vous pouvez espérez pour deux pièces emmanchée H7/G6 une résistance de 50kg/mm carré avec un brasure à l'argent. Reste à vérifier cette résistance en ayant fait une pièce pour test destructif.

La soudure autogène au chalumeau me semble plus à la portée du bon bricoleur voir du professionnel non "entrainé" que les MIG ou même TIG qui produisent parfois des horreurs depuis qu'on les vends à tout le monde.
Certaines de ces soudures se font sous atmosphère contrôlée, en enceinte fermée, soit à cause des gaz dégagés, soit pour assurer à la soudures ses caractéristiques mécaniques.

Souvent un recuit (possible au chalumeau) est nécessaire pour libérer les contraintes (fortes en cas de soudures à l'arc), un passage au rayon X est possible et révélateur, mais souvent on se contente d'un simple ressuage par un coup d’aérosol. (Vous savez celui qui est au fond du placard pour vérifier de temps en temps qu'il n'y a pas de crique sur le bâti moteur).

Il est vrai que notre tissus industriel présente quelques déchirures mais, il reste des ateliers équipés qui font parfois le travail pour un coût inférieur aux outils et matériels dont il faut disposer pour s'essayer à la soudure. Pour prétendre à ces prix, il faut présenter les pièces dans un gabarit afin qu'il n'y ait que la soudure à faire.
Ceci dit, tout le monde peut arriver. On disait déjà on disait :" C'est en forgeant..."c'est pareil pour la soudure.
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jplandez
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Re: Problématiques du soudage des treillis metalliques des ULM ?

Message par jplandez »

Me souviens pas avoir vu chauffer autant pour stabiliser la soudure (de mémoire vers 600°)
sinon, pour revenir au 25CD4S, j'ai trouvé ce site, ou il en est question
http://www.soudeurs.com/25cd4s-4130-sou ... 5cd4s.html
Y'en a plein d'autres qui en parlent.
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Claude Nowak
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Re: Problématiques du soudage des treillis metalliques des ULM ?

Message par Claude Nowak »

J ai pas dit que ç était pour stabiliser le métal, mais pour l homogénéiser dans sa structure afin qu il reste bien inoxydable, notamment aux niveaux des soudures.Pour faire simple, ça resserre les grains et ça évite la corrosion intercristalline ( la corrosion qu on ne voit pas, celle qui gangrène l intérieur )
Pasifacil
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Re: Problématiques du soudage des treillis metalliques des ULM ?

Message par Pasifacil »

La soudure à l'arc produit des gradients thermiques plus importants que la soudure au chalumeau.
Le risque de trempe est donc moins important avec ce dernier.
Selon les aciers et le traitement qu'on leur fait subir la trempe est différente.

Le chalumeau permet en outre d'obtenir, selon l'habileté de celui qui l'utilise, la température qu'il souhaite plus ou moins en bout de flamme (en économisant l'oxygène).
A ce propos, un camping gaz suffit pour relâcher les contraintes. Il peut alors effectuer un revenu ou un recuit plus ou moins partiel.
En général pour des questions de coût et d'assurance de qualité on lui préfère un passage au four.

Pour répondre précisément sur la problématique d'un treillis en 25CD4S soudé voici comment je procéderai.
Je relâcherai brièvement les contraintes par un réchauffage uniforme au chalumeau de la zone soudée au rouge très sombre env. 500°
et je terminerai mon treillis.

Pour les lames de trains de la roulettes de queue Je pratiquerai une trempe à l'huile et elles auraient droit à un revenu dans un four électrique à 250°
Je me garderai bien de les remonter sur le treillis que j’enverrai se faire détendre dans un four qui est fait pour. Cela ne coûte pas bien cher.
Pasifacil
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Re: Problématiques du soudage des treillis metalliques des ULM ?

Message par Pasifacil »

On peut limiter l'oxydation interne en faisant passer un gaz inerte pendant la soudure de l' azote par exemple.
Mon grand-père qui faisant des rembardes en tube à La Baule, avant de les peindre à l'extérieur, introduisait de l'huile de lin avec du sicatif pour éviter qu'elles ne rouillent à l'intérieur.
Évidemment sur un ULM cela ne faciliterait pas les réparations.
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Claude Nowak
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Re: Problématiques du soudage des treillis metalliques des ULM ?

Message par Claude Nowak »

Oui, on peut faire ça ou faire des soudures étanches.
Mais je ne parlais pas de cette oxydation là. La corrosion cristalline est une oxydation très insidieuse. Ç est une corrosion à l intérieur de la matière qui devient un peu " gruyère ", qui ne se voit pas et qui fragilise très sérieusement les caractéristiques mécaniques de la pièce. C est une corrosion qui s installe surtout sur ( dans ) de l inox qui est soumis à corrosion sévère, notamment en présence d acide.
Toutes les pièces moulées en fonderie sont donc soumises à hypertrempe.
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jeromef
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Re: Problématiques du soudage des treillis metalliques des ULM ?

Message par jeromef »

Pour les amateurs de métallurgie, cette "corrosion intergranulaire" est causée par l'accumulation de cristaux de carbure de chrome dans les joints de grains du métal lors du chauffage. Pour y remédier, utiliser un inox à très bas carbone (le chiffre derrière le Z de la désignation) et prendre une nuance soudable qui contient un peu de Titane qui capture le carbone (nuance CNT)
Jérôme
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pierregiro
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Re: Problématiques du soudage des treillis metalliques des ULM ?

Message par pierregiro »

Bonsoir,

Pourriez vous me préciser la différence entre le 25CD4 et le 25CD4s?

Merci
Dernière modification par pierregiro le 14 nov. 2017, 07:40, modifié 1 fois.
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Gabinger
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Re: Problématiques du soudage des treillis metalliques des ULM ?

Message par Gabinger »

Notons au passage que j'ai fait mes stages instructeurs chez "Back Bone" paramoteurs ou ils soudent de l'alu 7020, c'est pas courant...
Il y a donc des alus dur qui se soudent.

Bonnes soudures.

Gabriel.
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jeromef
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Re: Problématiques du soudage des treillis metalliques des ULM ?

Message par jeromef »

Pourriez vous me préciser la différence entre le 25CD4 et le 25CD4s
S= soudable (contient en général du Titane pour éviter la formation des carbures de chrome dont je parle plus haut)
Jérôme
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