Parce qu'il faut bien décharger quelque part sa frustration, quand on ne voit pas la solution...
L'exemple est mal choisi, cher dekof01, car il n'y a pas de conflit d'intérêt entre les contradicteurs qui discutent (ou se disputent parfois) au sujet du poids des ULM... Quoi qu'on en dise, le conflit d'intérêt entre les employeurs et les syndicats existe bel et bien. Ce n'est pas le cas de pilotes.
Même Whisky, il n'a pas d'autre but que toi et moi, c'est à dire de pouvoir voler tranquillement, sans être constamment suspecté par l'administration, et se sentir plus ou moins délinquant. Ce qui nous sépare, c'est uniquement la stratégie à adopter.
Car le fond du problème n'est pas dans la différence d'opinions entre nous, ni même à la FFPLUM (il n'est pas à la FFA non plus
).
Il est bien dans l'administration qui n'a pas (plus) comme objectif de développer, protéger et promouvoir notre passion commune. Cette administration-là est chargée de réglementer le transport aérien, et faire en sorte qu'il y ait le moins d'accidents possible. Dans cette tâche qui n'est pas facile (voir AF-447), nous les passionnés, somme aussi bienvenus, que le sable dans les pignons, ou le sucre dans l'essence... Nous leur donnons du fil à retordre, et ne voulons même pas payer pour ça !
Et depuis la création de l'EASA, c'est encore pire...
La réglementation ULM - qui est heureusement déjà assez ancienne - a enfanté d'un mouvement ulmiste formidable, justement parce qu'elle offre un échappatoire à ces fourches caudines qui nous menacent. L'aviation générale, sauf une révolte totale des pilotes (ce à quoi je ne crois pas trop) est condamnée à long terme. Nous sommes terriblement minoritaires, et - contrairement aux pêcheurs à la ligne, ou aux cavaliers - gênons la majorité de temps à autre (voir Toussus).
Il n'y a donc pas de compromis à trouver, car le vrai problème n'est pas dans le nombre de kilogrammes autorisés ou pas.
Il est dans la sauce dans laquelle nous allons être mangés par les administrations, et... les promoteurs immobiliers.
Est-ce déjà perdu ? Non, l'histoire n'est jamais écrite. Mais si rien ne change, dans 10 ou 15 ans, les incantations de Whisky vont nous faire marrer... ou plutôt rire jaune.
De ce point de vue-là, nos débats acharnés sont une pure perte d'énergie, qu'il vaudrait mieux consacrer à établir un véritable plan de bataille, pour affronter l'EASA et ses idées en matière de la GA (voir la maintenance, navigabilité, les licences, et j'en passe).
S'il n'y a pas de mouvement de fond, et à l'échelle européenne, pour agir sur les politiques, s'il n'y a pas de changement des objectifs de l'EASA définis par le Parlement et le Conseil d'Europe, notre survie ne sera que d'une durée relativement courte.