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La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 17 juin 2012, 18:35
par kawa1135
"Petite" réfléxion, sur la classe 6, honteusement "pompée" sur ULM Actualitée :
http://www.ulm-actualite.info/index.php ... -alouettes (lien ajouté par : admin)

La Classe 6, Miroir aux alouettes ?
Par Dominique (Correspondant) • 17 juin, 2012 • Catégorie: News

Nous nous réjouissons (presque) tous de l’admission récente des Hélicoptères ULM au sein du monde de l’Ultra Léger motorisé. Il n’est pas possible de citer tous les géniteurs de cette nouvelle classe, dite 6, sans risquer de froisser ceux dont les noms auraient été oubliés. Quand même, comment ne pas mentionner les noms de Maxime COFFIN (DGAC), Patrick GANDIL (Directeur général de l’Aviation civile), Gérard DAVID (ex-Président de l’UFH), Dominique MEREUZE Président de la FFPLUM, Matthieu de QUILHAC, Régis DESCHAMPS, les instructeurs ayant participé à l’expérimentation : Jacques MAUREL, Claude AUBE, Charles JAVORNIK, Hugues TAUZIEDE et Raoul BRUNEL les élèves pilotes qui se sont magnifiquement prêtés au jeu et le propriétaire du Kompress utilisé lors de l’expérimentation, Bernard REYMANN bien sur !
Devant le foisonnement de questions, de déclarations, de rumeurs, de réponses, parfois fausses, le néophyte a du mal à se faire une opinion sur l’avenir d’une nouvelle activité aéronautique dument officialisée par les autorités qui nous gouvernent.

Les esprits chagrins commenteront doctement et déclareront qu’au même titre que les trois-axes modernes, qui croisent à 250 km/h avec leurs hélices à vitesse constante et leurs trains rentrants, les futurs appareils classe 6 n’ont plus rien d’ULM. C’est vrai ! Mais c’est un péché véniel que de garder un terme unique pour décrire une activité aux facettes multiples évoluant en permanence. Nos Quicksilver des années 80 s’appellent aujourd’hui Pionneer 300, Dynamic WT9 ou Blackshape Prime. Ils traversent le monde et nous font rêver. L’activité ULM, c’est comme le vélo, si elle n’avance pas, elle tombe. Réjouissons nous qu’elle avance !Le coût de la pratique ULM s’envole aussi. C’est la rançon des évolutions techniques rendues nécessaires par les contraintes réglementaires en matière de poids notamment et le besoin que l’homme a d’aller plus vite, plus haut et plus loin. Moteurs à Injection, carbone, Kevlar sont autant de réponses « dispendieuses » à ces besoins. Mais il reste des activités ULM très abordables et de bonnes machines à des prix raisonnables.

Mais la classe 6 alors !

A ce jour, c’est une activité virtuelle puisque les 5 instructeurs et les candidats à l’instruction n’ont pas de machine à leur disposition Mais là aussi les nouvelles sont bonnes. Quelques machines ont reçu de la DGAC le précieux sésame, la fameuse fiche d’identification qui permettra d’obtenir la carte d’identification et les lettres et numéros que les heureux propriétaires pourront fièrement apposer sur leurs machines. . Ce sont les Mosquito XE et le Kompress Charlie 2. Citons également des appareils de construction amateur tel que certains CH7-Angel monoplace ou de rares autres machines. On annonce que les dossiers des Kompress, Kompress Charlie, CH 77, Spirit, LH 212 sont sur le point, ou ont été déposés. Ceci ne signifie pas que des machines capables d’accueillir des élèves pilotes vont être instantanément disponibles car les sources sont rares (et chères). Les chaines de production (italiennes notamment) font ce qu’elles peuvent et le parc de machines CNSK « Ulmisable » ou de machines actuellement sous immatriculations italiennes qui pourront prétendre au label « Classe 6 » est limité.

Alors que faire ?

Attendre ou prendre un peu d’avance en s’initiant, avec l’aide de son banquier, au pilotage hélico sur appareil certifié. Après tout, certains d’entre nous sont bien passés, à l’époque héroïque où il n’y avait que peu d’instructeurs ULM qualifiés par le brevet de base avion avant de pratiquer le multi-axes. De plus, il n’est pas certain que l’heure d’instruction R22 ou de Hughes 300 se révèle beaucoup plus chère que celle d’un Classe 6 biplace.

Lorsque des appareils classe 6 seront mis à la disposition des cinq instructeurs ayant participé à l’expérimentation DGAC/FFPLUM de Berre-La-Fare, et en fonction des disponibilités des uns et des autres, les candidats instructeurs pourront être formés ouvrant la voie à la formation de futures pilotes.

A quel prix ?

Autant le dire tout de suite, c’est là que le bât blesse. Car formation, acquisition et entretien d’un appareil de classe 6 atteindront des sommets. Nous pouvons peut-être nous accommoder des 15/20 litre/heure de carburant sans plomb ou de 100 LL . Après tout, nous ne sommes pas très éloignés de la consommation des autres ULM performants. Mais n’imaginez pas acheter un Classe 6 d’occasion biplace en bon état à moins de 100.000 Euros. Il est vrai qu’un monoplace neuf en kit peut revenir beaucoup moins cher. Les biplaces neufs côte à côte, lorsqu’ils seront disponibles vous couteront près de 150.000 € en kit…

L’entretien pour 1.000 heures de vol augmentera la facture de 50.000€. Je passe sous silence l’assurance, surtout si vous optez pour un contrat tous risques (en moyenne 10 % annuellement de la valeur assurée avec franchise de 10 %).

Il va de soi que le coût de la formation va aller de pair avec ces chiffres. Ne pas compter sur un prix inférieur à 300 € de l’heure.

La formation et le pilotage

Les hélicoptères ultra-légers, bien qu’appartenant désormais à la grande famille des ULM sont avant tout des hélicoptères. Pour leur pilotage, il ne peut y avoir de circuit court, ULM ou pas. Il n’y a rien d’intuitif dans la conduite de telles machines et si vous avez l’impression en vol que « tout va bien », que vous avez les tours moteur et rotor, que la vitesse est correcte, que la ficelle est au milieu, que l’altitude est la bonne, que vous êtes sur la bonne fréquence, etc, etc…. « c’est que quelque chose s’apprête à partir en c…… ! (Citation d’un instructeur ULM/Hélico). Aux commandes d’un hélico peu ou pas de détente. L’attention doit être de tous les instants. Quant aux pieds, dont la sollicitation est anecdotique sur certains aéronefs, elle est ample et permanente en hélico.

Bien sur, une expérience de l’air préalable est toujours un avantage mais un encadrement n’a rien à voir avec une autorotation, une approche hélico donne toujours l’impression a un pilote avion qu’il est trop haut… avant de finir 30 ou 50 mètres avant le seuil de la piste. Une grosse part de la formation pratique se passe, idéalement, à 1,50 ou 2 mètres du sol ; encore une différence avec les autres aéronefs.

La théorie spécifique hélicoptère est passée sous silence dans ce qui précède mais elle n’en est pas moins capitale car des situations très scabreuses doivent être comprises et expérimentées pour pouvoir y faire face, le cas échéant ou mieux encore ne pas s’y jeter. J’ai assisté, il y a quelques jours au lâcher d’un pilote de 17 ans, très doué, qui a expérimenté sa première résonance à son premier atterrissage solo. Grâce à Dieu, son instructeur l’avait briefé suffisamment pour qu’il s’en sorte avec la peur, rapidement maîtrisée.

L’hélicoptère est un appareil magique. A ce stade de son développement dans la catégorie ULM, il sera un sport très onéreux réservé à des pilotes rigoureusement formés et responsables. Il faut en moyenne 45 heures pour former un pilote privé Hélicoptère. Rien ne permet de penser qu’un pilote classe 6 puisse être valablement breveté avec considérablement moins d’heures de vol.

Si vous êtes déjà pilote Hélico, bravo ! La classe 6 est surement pour vous. Si vous avez la passion de l’air, la rigueur quelques moyens et accès à un instructeur, vous allez vous régaler. Si vous voulez voler en toute sécurité en dix heures d’instruction, il y a peut être d’autres disciplines ULM qui vous l’offrent, pas la classe 6.

Bon vols !

Dominique

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 17 juin 2012, 19:33
par Moi-même
hmmm il copie l'article mais pas le(s) commentaire(s) !!!
Je le fais :


Moi-même le 17 juin, 2012 à 14 h 13 min:

Et qu’en est-il de la fiabilité de ces appareils qui avec la même contrainte de masse max de 450 kg au décollage se voient obligés d’utiliser les éternels Rotax de la famille 912 ?
Quelqu’un a t-il conscience que ces moteurs seront beaucoup plus sollicités que sur des appareils à voilure fixe ? d’autant que la puissance max a été augmentée à un maximum légal de 100kW (134 hp)
Une augmentation de masse max au décollage aurait permis de choisir des moteurs plus fiables qui sont forcément plus lourds.
Espérons que l’avenir ne verra pas les bielles sortir des carters, comme cela s’est déjà vu avec des 912 sur ULM 3axes …
Entrainez vous aux auto-rotations …

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 17 juin 2012, 20:13
par kawa1135
@Moi-même,

Tu as osé, dire du mal de sa "Sainteté" ??? Prepares toi à subir les foudres des rotaxiens!! :lol:

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 18 juin 2012, 21:24
par kawa1135
Moi-même a écrit :
Espérons que l’avenir ne verra pas les bielles sortir des carters, comme cela s’est déjà vu avec des 912 sur ULM 3axes …
Serait-il possible, d'avoir des détails, des copies d'articles de presse, de photos, ou de tout autre support,ou témoignage, relatant ces faits réels ou supposés ?
Histoire d'alimenter un petit peu plus mon moulin anti-rotax! :lol:

Par avance, merci.

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 18 juin 2012, 22:11
par Moi-même
kawa1135 a écrit :Serait-il possible, d'avoir des détails, des copies d'articles de presse, de photos, ou de tout autre support,ou témoignage, relatant ces faits réels ou supposés ?
Désolé, c'est pas possible. La personne à qui c'est arrivé (deux fois) est salarié d'une boite qui fait des baptêmes et vols touristiques. Il se trouve que le patron est malgré tout très Rotaxien* :lol: :lol: La faute a été mise sur le 912S. Il n'a désormais que des 912. Je ne peux pas jeter l'eau propre, pardon, je ne peux pas jeter opprobre sur ce convaincu, sous peine d'être reconnu et lynché.

* Tout le monde a été très admiratif de Rotax parce que malgré les 2 bielles qui étaient dehors, le moteur n'a pas calé, il continuait à tourner !!! Super performance des ingénieurs Rotax !!! et très utile : leurs moteurs ne meurent pas, ils se blessent seulement :lol: :lol:

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 20 juin 2012, 09:27
par Moi-même
Réponse envoyée aussi dans le blog de ULM ACTUALITES :

Une augmentation de masse pourrait se faire simplement car elle se ferait dans le cadre des limites légales existantes de l'Europe (EASA). La MTOW des ULM va de 450 kg à 495 kg en passant par 472,5 kg, c'est déjà inscrit dans le marbre (et c'est très loin des limites des avions certifiés). Pourquoi avoir choisi la limite basse qui oblige à recourir à des matériaux chers et à une habitabilité plus que restreinte ? Le "corps à corps" qu'on nous oblige est très désagréable sauf si on a des orientations d'inverti.
Quoi qu'on pense des Rotax, il y a unanimité sur son prix excessif. La solution la plus sure pour avoir des moteurs moins chers est l'utilisation de moteurs terrestres convertis pour l'aviation. Les moteurs issus de l'industrie auto et moto présentent des gages de fiabilité bien plus importants que les obscures petites officines qui nous pondent des moteurs dont on connait ou connaitra le destin. Il se trouve que ces moteurs fiables sont moins légers. Ce surcroit de poids n'est pas important, mais suffisamment pour obérer l'emport carburant qui lui-même est un élément de sécurité.
Une éventuelle augmentation de la masse administrative peut et doit être encadrée pour éviter les dérives des constructeurs irresponsables et des clients fortunés. Les ulmistes ne doivent pas accepter le luxe des sièges en cuir, des capitonnages, cendriers, et autres cosmétiques. Il suffit de fixer une masse à vide raisonnable qui permet de construire un ULM avec des matériaux à bon marché et d'une solidité acceptable. Le mode de calcul de cette masse à vide doit être fait avec des masses supérieures à ces 156 kg d'équipage et à cette heure de carburant qui sont irréalistes (et donc souvent enfreintes), tout en ne dépassant pas la limite de 495 kg. Ainsi tout le monde pourrait voler quelque soit sa taille (car le poids est fonction de la taille). Pour le moment, la réglementation n'accepte qu'une heure de vol (seulement ! y compris la réserve !) pour des personnes de poids moyen (78 kg) ce qui par définition exclut la moitié de la population. Est-ce qu'une loi discriminatoire est acceptable à l'encontre des gens dont l'état n'est pas pathologique ? Une augmentation de masse (raisonnable) dans le cadre des limites actuelles permettrait également une meilleure démocratisation. Il y a aussi une discrimination par le portefeuille. Ce n'est pas dans l'esprit ULM. Est-il normal que le coût de l'heure d'hélicoptère ULM se rapproche tant du coût de hélicoptère biplace certifié ? La classe 6 est bien une classe "miroir aux alouettes" dans sa définition actuelle. Lorsqu'on aura le droit d'acheter un hélico sans un "moteur racket" et sans carbone-kevlar on aura brisé les barrières psychologiques que nos décideurs se sont mis tous seuls dans la tête. Pour cela il suffit d'utiliser les limites législatives EXISTANTES.

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 20 juin 2012, 19:19
par kawa1135
Je pense que Whisky, va réagir!! :lol: ...On parie ?

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 21 juin 2012, 19:57
par kawa1135
@Moi-même,
En attendant la réaction de Whisky, qui ne saurait tarder, je l'espere :D , je serais tenté de rapprocher tes propos, de ceux qui ont étés tenus içi :
http://www.forum-ulm-ela-lsa.net/viewto ... ues#p20619

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 21 juin 2012, 22:57
par Whisky
Tout est dit. Personne ne peut argumenter de façon crédible contre la logique. La majorité des gens pense secrètement la même chose car la plupart des défenseurs des 450 kg sont les premiers à les dépasser !!!
La seule chose qui retient les gens pour demander une masse plus élevée, c'est la trouille de perdre nos avantages. Pourtant 495 kg c'est déjà la limite de l'EASA pour les 3axes non-certifiés. Il serait temps de refaire un toilettage des textes en profondeur pour les rendre cohérents et logiques. Toutes les dispositions sur les ULM sont des nids d'illogismes et même parfois de stupidités.

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 03 juil. 2012, 22:08
par Asso_X
Un petit aperçu en video des Helico éligible à la classe 6 :

Mustang 280Kg = 135 000€
D_uBd8bidsU&feature=related

LH 212 275Kg = 140 000€
vzSvBUmIvqU&feature=player_embedded

FAMA Kiss 209 270 Kg = 145 000€
9jZHWBnAe-Y&feature=player_embedded

et le bien connu CH77 290Kg = 125 000€
j9d7KBVgA2k&feature=share

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 03 juil. 2012, 22:11
par olive
nous attendons le fama dans notre petit club , équipé d'une turbine solar (il me semble ) :D , avec un CPL H en instructeur :D , le problème va être le tarif de l'heure de vol ....

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 04 juil. 2012, 17:58
par PapaMike
Mosquito
Wr44Q8MQHL0

Dynali H2S
NDqyY1O_Rgw

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 04 juil. 2012, 18:24
par kawa1135
Avec les 3 axes, c'était, pour certains, le poids qui faisait tousser, pour d'autres le prix....Avec la classe 6, y'a de quoi se choper une bronchite!! :lol:

Vive la démocratisation de l'aviation de loisir!!

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 04 juil. 2012, 19:08
par Whisky
kawa1135 a écrit :Vive la démocratisation de l'aviation de loisir!!
La solution poids : l’hélico en allumettes http://www.forum-ulm-ela-lsa.net/viewto ... 240#p22513

Re: La classe 6 est née. Et maintenant ?

Publié : 09 juil. 2012, 11:43
par Gasoil4ever
kawa1135 a écrit :Avec les 3 axes, c'était, pour certains, le poids qui faisait tousser, pour d'autres le prix....Avec la classe 6, y'a de quoi se choper une bronchite!! :lol:

Vive la démocratisation de l'aviation de loisir!!
Bah pourtant ça à pas l'air de bouger :D

C'est étonnant :lol: :lol: :lol:

Par contre quand je vois la complexité de la maintenance d'un Hélico, que ce soit mes modèles radio commandés ou les Dauphins d'Heli Union dans les hangars à côté de l'aéroclub, confier ça à des non professionnels ça me paraît quand même un peu risqué...