kawa1135 a écrit :Vu le nombre d'hélicos classe 6 en service en France, les lugubres statisticiens "qui nous veulent du bien", vont encore s'en donner à cœur joie!
Non Kawa1135 ! Si c'est à moi que tu penses, "les statisticiens" ne feront aucune analyse globale sur la base d'un seul fait, de surcroit sans connaitre les causes de cet accident, (ni des plusieurs autres accidents qui n'ont pas été mortels, car il y a une chape de plomb qui nous empêche de savoir et d’analyser ... La seule chose que l'on sache, est que le taux d'accidents est énorme vu le faible nombre d'hélicos-ULM).
En revanche, les prédications des lugubres oiseaux de mauvais augure (du lugubre oiseau de mauvais augure, puisque je suis manifestement seul à m'exprimer), risqueront de s'avérer vraies à la longue :
La classe 6 telle qu'elle a été instaurée par les textes français, est une aberration. Il faut une importante réserve de puissance à un hélico pour assurer sa sécurité. Il lui faut un moteur puissant et fiable qui puisse tourner à fond ou presque,
en permanence (pas à fond de temps en temps comme sur un ULM-avion). Pour cela, il faudrait pouvoir utiliser d'autres moteurs que les habituels Rotax. Le seul problème est qu'on ne le peut pas à cause de cette réglementation essentiellement doctrinaire des 450 kg laquelle revient dans les faits à une obligation d'acheter des moteurs chers, et à se passer des moteurs plus lourds et mieux adaptés à la sécurité.
L'Europe est toujours accusée de tous les maux. Pourtant dans le secteur qui nous intéresse (l'aéronautique), la "méchante" EASA a autorisé les autogires à 560 kg. Oui : 560 kg !!! c'est à dire environ 100 kg de surplus par rapport aux 450 kg (+0%, +5%, et +10%) !!! Ce n'est pas une erreur, l'Europe autorise les autogires-ULM de 560 kg de MTOW, voyez le "RÈGLEMENT (CE) No 216/2008 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 20 février 2008", son ANNEXE II intitulée "Aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 4", son paragraphe f) qui dit ceci : "les autogires monoplaces et biplaces ayant une masse maximale au décollage n'excédant pas 560 kg" (SIC !).
La France n'a pas voulu en profiter en transposant cette possibilité dans la réglementation nationale... Les autogires-ULM français ont conservé le poids max de 450 kg au décollage. On s'en doute : la demande des 560 kg ne venait pas de la France et des actuels dirigeants de la FFPLUM ... A leur décharge, il est vrai qu'une telle masse n'était pas très utile pour cette catégorie. En revanche pour les hélicos, un surcroit de masse (à déterminer) serait de la plus haute importance. Ne pas en tenir compte revient à penser que les décideurs français n'ont aucune compétence dans la matière qu'ils régissent.
Ce fait avéré et facilement vérifiable concernant la MTOW des autogires "non-PPL" est bien la preuve irréfutable que l'EASA n'est pas contre un surcroit de masse pour les ULM.
Un surcroit de masse (pas autant que les autogires) aurait été très utile aux hélicoptères-ULM, précisément pour leurs permettre des moteurs un peu plus puissants, un peu plus lourds (malheureusement), mais plus "stables".
Quant à ton expression apparemment ironique "qui nous veulent du bien" concernant les gens comme moi : chacun tirera ses propres conclusions ... (dans l'avenir si les prédications s’avèrent vraies, ou plus précisément si il sera possible de vérifier que les prédications étaient pertinentes).
Il suffira de déterminer qui aura voulu le plus de bien entre ces deux catégories :
- Celle dont les partisans se mettent inutilement des œillères paranoïaques concernant leur doctrine des 450 kg
(qui revient dans les faits à brider la fiabilisation des ULM, et les ULM "financièrement pour tous").
- Celle dont les partisans estiment qu'il serait mieux de profiter des bonnes dispositions de l'EASA
(pour que les amateurs de l'ULM puissent voler quelque soit leurs poids corporel (dans la limite du raisonnable), avec davantage de sécurité, et pour moins cher).
Voyant déjà bondir les "doctrinaires du 450kg", (lesquels ne savent d'ailleurs pas pourquoi leur doctrine bute sur ce chiffre et ses extensions de +5% et 10%), je précise que effectivement il ne faut pas que les ULM deviennent des Ultra Lourds Motorisés. Il faut que les ULM restent le moins dangereux possible en se basant sur le principe d'une faible énergie cinétique au moment du décollage-atterrissage, (c'est à dire en choisissant la "résultante optimale" entre vitesse de d’atterrissage et masse). Il faudrait refondre totalement la réglementation ULM avec des principes logiques, et en fixant des chiffres réalistes.