comment mesurer le bruit au sol de nos ulm ? arrêté du 24/02/2012

[serge5694]

bonjour

je me penche sur la mesure du bruit pour mon nouveau moteur.
je ne comprend rien aux formules donné par le ministère, il y a des multiplier, diviser qui se suivent dans la formule pour définir la hauteur de l'appareil, pourquoi faire cette mesure au décollage, qu'est ce que les 300m horizontal on à voir puisque on fait une mesure à la verticale (un appareil a décollage long devrais faire beaucoup de bruit en fracassant le sonomètre), qui a un appareil pour étalonner le sonomètre ETC ETC.
qui a fait cette mesure parmi vous ?
si dessous la partie de l'article qui intéresse les 3 axes. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTex ... 0025467757

Pour tout ULM, une mesure du bruit émis est effectuée conformément à la procédure décrite au paragraphe 4 de l'annexe au présent arrêté. Pour les ULM construits en série, le résultat de cette mesure est joint au dossier technique constructeur.

Tout ULM, en dehors des manœuvres liées au décollage et à l'atterrissage et des vols rasants autorisés, n'émet pas un bruit tel que le niveau sonore mesuré, conformément à la procédure décrite au paragraphe 5 de l'annexe au présent arrêté, soit supérieur à 65 dB(A).

1. Définitions et méthode d'évaluation des paramètres

L'évaluation du bruit de l'aéronef est caractérisée par le niveau maximal de pression acoustique, LAmax, avec une pondération fréquentielle A et une pondération temporelle S (lente). Le niveau de bruit mesuré est nommé Lm.
L'évaluation de la hauteur de l'aéronef peut s'effectuer au moyen d'un appareil photographique fixé sur un trépied à 1,2 mètre de hauteur et rigoureusement orienté suivant la verticale vers le ciel.
Au passage de l'aéronef à la verticale du point de mesure, une photographie est prise. La hauteur de passage est calculée en fonction de la distance focale de l'appareil, par comparaison d'une dimension mesurée sur la photographie (envergure, écart des roues, etc.) avec la dimension correspondante réelle.
La précision de la mesure de hauteur dépend ici, principalement, de la précision de la dimension mesurée sur la photographie.
Cette hauteur est notée H et exprimée en mètres.

Nota. ― Cette hauteur s'obtient par la formule :

H = focale * taille réelle */taille_photo grossissement_photo + 1,2

L'évaluation de la vitesse du vent s'effectuera au moyen d'un anémomètre.
Cette vitesse est notée V et exprimée en mètres par seconde.

2. Appareillage de mesure acoustique

Les caractéristiques du sonomètre sont conformes aux spécifications de classe 1 fournies dans la publication n° 61672-1 de la Commission électrotechnique internationale (CEI).

3. Conditions de mesure
3.1. Environnement d'essai

Le point de mesure du bruit est entouré d'un terrain relativement plat, ne présentant pas de caractéristiques d'absorption excessive du son telles que celles que peuvent causer de l'herbe dense, de hautes herbes, des broussailles ou des bois.
Aucun obstacle n'influence sensiblement le champ sonore dans un rayon de 50 mètres autour du point de mesure.
Les essais sont effectués en l'absence de précipitation, avec une température supérieure à 0 °C, et une vitesse moyenne du vent ne dépassant pas les 3 mètres par seconde pendant la mesure.
Ces paramètres sont estimés à une hauteur comprise entre 1,2 mètre à 10 mètres au-dessus du sol.

3.2. Matériel métrologique

Un contrôle fonctionnel de la chaîne de mesurage comme celui de la fixation du microphone sur le sonomètre est assuré avant chaque série de mesures.
Avant et après chaque série de mesures le sonomètre est calibré à l'aide d'un calibreur de classe 1 ; l'écart lu entre le calibrage avant la série de mesure et le calibrage après celle-ci est inférieur à 0,5 dB.
Lors des mesures acoustiques, le microphone est fixé sur un trépied à une hauteur d'environ 1,2 mètre et dirigé vers l'aéronef.
Il est recommandé d'utiliser une boule antivent fixée sur le microphone afin de réduire les effets du vent sur la mesure acoustique.
Pour les mesures de vitesse du vent, l'anémomètre est situé à environ 1,2 mètre du sol. Il est installé à au moins 2 mètres du microphone en dehors de tout obstacle susceptible de masquer le vent.
La mesure de la vitesse V du vent au sol est établie avec une précision de ± 10 %.

3.3. Bruits parasites

Afin de s'affranchir des bruits parasites, une mesure du niveau de bruit sans le fonctionnement de l'ULM est effectuée en dB(A), avant ou après la mesure du bruit de l'ULM.
La mesure du niveau de bruit de l'ULM n'est valide que si l'écart entre le niveau de bruit sans le fonctionnement de l'aéronef et le niveau de bruit avec le fonctionnement de l'aéronef est d'au moins 10 dB(A).

4. Mesure du bruit en conditions déterminées
4.1. ULM de classe 1 à 5
4.1.1. Procédure en vol

La mesure s'effectue :
― en phase de décollage ;
― à la masse maximale au décollage ;
― au régime moteur maximal.
Cette procédure comprend :
― un point fixe ;
― un roulage ;
― un décollage au meilleur taux de montée.

4.1.2. Procédure de mesure

Le point de mesure acoustique est situé à une distance au sol de 300 mètres du point fixe sur la trajectoire de décollage. Cette distance est connue à ± 10 mètres.
L'aéronef survole le point de mesure à une hauteur H.
Le niveau maximal de pression acoustique, Lm, est relevé.

4.3. Exploitation de la mesure

Le niveau de bruit mesuré, Lm, est corrigé d'un facteur dépendant de la vitesse du vent selon la formule :

Lr = Lm + 20*log(14/14-v)

Où :
V est la vitesse mesurée du vent en mètres par seconde ;
Lr est le niveau de bruit de référence de l'aéronef.
Le niveau de bruit perçu au sol décroît en fonction de la hauteur de survol de l'aéronef selon la formule :

Lh = Lr-22*log(h/H)

Où :
h est la hauteur de l'aéronef ;
H est la hauteur de l'aéronef relevé pendant les mesures ;
Lh est le niveau de bruit de l'aéronef perçu au sol quand celui-ci vole à une hauteur h.
La hauteur minimale de vol en croisière h est alors calculée de telle sorte que Lh soit égal à 65 dB(A) selon la formule :

h = H*10Lr-65/22

[serge5694]

je viens de trouver cet exemple d'avant la modification de l'arrêté, déjà beaucoup plus simple, il faut toujours compliquer les choses, et dire que c'est pour notre bien et notre sécurité.



B. 11 - Nuisances sonores :
La procédure de mesure de bruit est définie dans l'arrêté du 17 juin 1986. Cette procédure se traduit dans
l'instruction du 21 septembre 1998 (cette instruction précise les conditions d'application de l'arrêté du 21
septembre 1998) par l'indication de la hauteur de survol Lh permettant de respecter 65 dB(A).
La mesure peut se faire de la façon suivante, de préférence sans vent :
- utiliser un sonomètre gradué en dB(A) (tenant compte de la sensibilité de l'oreille humaine)
- tenu- le sonomètre à bout de bras, microphone dirigé à la verticale
- mesurer le bruit de l'ULM passant à une hauteur H, pleine puissance (par exemple à 150 m)
- faire au moins 2 passages dans les deux sens pour vérifier la fidélité de la mesure et faire la moyenne.
La valeur moyenne mesurée est appelée Lr
Lv - 20 log (14/(14-V) V exprimé en m/s et Lv en décibels
La valeur faite réellement par votre ULM est donc égale à Lm = Lr - Lv.
La valeur donnant le bruit de l'ULM volant à la hauteur h est : Lh - Lm - 22 log h/H
Exemple : L'ULM passant à 150 m, vous avez relevé une valeur moyenne de 71 dB(A)
Le vent soufflant à 15km/h (4,17 m/s) donne Lv= 20 log (14/(14 - V))-20 log (14/(14-4 17)) =3 07
Lm = Lr - Lv - 71 - 3,07 = 67,93
Lh=Lm-221ogh/H-65 ⇛
log h/H= (67,93 -65)/22= 0,133 => h/H=l,36 =>h= 1,36 x 150=204 m
Une calculatrice scientifique, en appuyant sur W , donne h/H correspondant à un log de 0,133

[Daniel C]

Pour faire une mesure, contacte le CRA 22.
Henri Ballas fait les mesures avec le sonomètre du CRA, il devrait se faire un plaisir et il a toute l’expérience.

[Lochardet]

en pratique on va être obligés de sous traiter à un cabinet spécialisé (les coûts d'achat, d'un sonomètre d'un appareil de calibration... étant élevés, et les conditions de mesure difficiles à "tenir": crédibilité...).. un peu comme pour les termites, l'amiante, le plomb, l'isolation thermique et sonore, les eaux usées, etc... il faut bien faire travailler des ... et notre "sécurité" ou notre "bien-être" ?? n'a pas de prix!! Si?

Du côté "positif" on peut noter que la majorité des multiaxes équipés Rotax (réducteur: hélice "lente") et avec le pot standard sont dans les clous. Ce qui n'est pas le cas du tout pour la majorité des avions avions (voir le dossier CALIPSO sur le site du ministère de l'environnement)... et donc on devrait pouvoir utiliser cet avantage pour faciliter notre activité.

Toutefois attention aux gyros, aux montages propulsifs (interaction hélice/poutre), aux pots non conformes, aux moteurs non réductés et donc à hélices "rapides" : Jabiru, UL Power, D motor, Limbach...



Art. 4.
La classification des avions légers s'établit comme suit :
― classe A : avions dont l'indice de performance sonore est égal ou supérieur à 60 ;
― classe B : avions dont l'indice de performance sonore est égal ou supérieur à 30 et inférieur à 60 ;
― classe C : avions dont l'indice de performance sonore est égal ou supérieur à 0 et inférieur à 30 ;
― classe D : avions dont l'indice de performance sonore est inférieur à 0.
La classe des avions répertoriés est consultable sur le site du ministère de l'écologie, du développement
durable et de l'énergie, http://www.developpement.durable.gouv.fr, en suivant le fil d'Ariane transports, secteur
aérien, aviation légère, générale et hélicoptères, insertion dans l'environnement.

Sur le site CALIPSO on peut noter que les avions équipés 912S (Tecnam par exemple) sont pratiquement tous en classe A (la meilleure) mais que, par exemple, un Robin DR360 de 160 Cv avec hélice bipale est en classe D (la moins bonne)... d'où des problèmes (justifiés ou non) dans le futur pour cet appareil (en fonction de son environnement d'activité... .

[serge5694]

Du côté "positif" on peut noter que la majorité des multiaxes équipés Rotax (réducteur: hélice "lente") et avec le pot standard sont dans les clous. Ce qui n'est pas le cas du tout pour la majorité des avions avions (voir le dossier CALIPSO sur le site du ministère de l'environnement)... et donc on devrait pouvoir utiliser cet avantage pour faciliter notre activité.

j'ai compris qu'il ne faut pas que le bruit perçu au sol soit supérieur à 65db.
la limite de survol étant de 150 m certains appareils seront perçu moins bruyant.
pour les plus bruyant il auront une altitude de vol minimal supérieur pour que le bruit au sol ne dépasse pas les 65
le bruit au décollage et atterrissage ne sont pas pris en compte.
donc tout les appareil sont dans les clous sauf à ne pas respecter leurs altitudes minimal de vol hors circuit de piste.

[Lochardet]

Du côté "positif" on peut noter que la majorité des multiaxes équipés Rotax (réducteur: hélice "lente") et avec le pot standard sont dans les clous. Ce qui n'est pas le cas du tout pour la majorité des avions avions (voir le dossier CALIPSO sur le site du ministère de l'environnement)... et donc on devrait pouvoir utiliser cet avantage pour faciliter notre activité.

Peut-être mais ton raisonnement me paraît optimiste, sinon simpliste...
Si un organisme quelconque veut nous chercher des poux, il ne réfléchira pas à ce que tu expliques, il se bornera à faire appliquer la réglementation... toujours plus restrictive bien entendu pour ces pauvres fous qui osent s'élever au dessus du sol autrement qu'en camion à bestiaux (380 - 747...)

[Luciano]

Il existe une norme de bruit et une procédure détaillée de mesure.

Il n'y a aucune interprétation à faire; soit on respecte la norme, soit on ne la respecte pas.

Tout le reste n'est que courant d'air cérébral !

Bons vols
Luciano

nb: pour ceux qui considèrent que la norme ou la procédure est erronée, il leur suffit de s'adresser aux autorités compétentes en la matière qui se fera un devoir d'évaluer la solidité de leur argumentaire.

[serge5694]

je ne veux pas remettre en cause la législation mais seulement comprendre pour pouvoir faire mon dossier.
j'ai l'impression qu'on ne comprend pas tous la même chose et j'accepte volontiers être dans l'erreur, j'ai juste besoin d'aide pour décortiquer le mode de calcul et de relevé.
voila ce que je comprend.
- j'ai besoin comme données, l'altitude de l'appareil et le bruit qu'il fait a cette altitude à sa verticale, le tout corrigé du vent, de la par calcul on déduit la hauteur de vol ou l'appareil ferra moins de 65db
- je ne comprend pas l'histoire des 300m horizontal du point fixe puisque il n'est pas fait mention de relever a ce moment.
- je ne comprend pas comment (calcul) exploité ses donné, surtout le calcul de la hauteur à partir de la photo, merci de donner un exemple chiffré et aussi sur la valeur de la focale en fait la première formule cité dans le post
H = focale * taille réelle */taille_photo grossissement_photo + 1,2
est de l'hébreu pour moi.

également comment exploiter la dernière formule.
à ce sujet voir l'avant dernière ligne c'est écrit noir sur blanc le bruit relevé détermine la hauteur minimal de vol, j'en déduis qu'il n'y a pas d'appareils dans les clou ou pas mais certains peuvent voler plus bas que d'autres.

merci pour votre aide.

[serge5694]

je viens de trouver une réponse a certaine de mes questions, il y a une mauvaise formulation.
les formules ont mal été transcrite entre le décret et la loi. j'ai recherché le décret
http://www.developpement-durable.gouv.f ... 005(1).pdf
la c'est tout de suite plus logique.
j'aimerais savoir comment font les constructeurs pour appliquer les formules données sur le site de légifrance.

[Gabinger]

Bonjour, dans le cadre de mon travail, je devais faire étudié l'implantation d'une hélistation dont l’hélicoptère de référence (le plus pénalisant) était l'EC 155 d'Eurocopter. pour les mesure d'impact sonore j'ai été étonné de l'impossibilité d'Eurocoter a nous fournir des donnés exploitables, pourtant je passais par un consultant lui même client d'Eurocopter. Nous avons exploré un manuel de vol d'une des machines de mon consultant sans réponses. Il est resté l'unique possibilité de réaliser des essais réels. Là ce fut encore la croix et la bannière pour trouver un acousticien suffisamment spécialisé! Et enfin le projet pour d'autres raisons est tombé aux oubliettes, ce qui fut pour moi un soulagement, tellement nous avons des normes...normales.

Ma conclusion c'est que des mesures d'impact sonores d'un aéronef c'est extrêmement complexe !

Bons vols!

Gabriel.

[Gilles CHRISTEN]

Hello ...

Effectivement c'est un beau casse tête !

En Suisse, le EAS ( le RSA Suisse )http://www.air14.ch/internet/air14/fr/h ... ramme.html organise de temps à autre une journée ou les pilotes, propriétaires et constructeurs peuvent s'inscrirent afin de venir mesurer les nuisances faites par leur aéronef ...

Le dernier en date c'est déroulé sur l'aéroport de Grenchen LSZG ... Et presque tous les appareils ont brillamment passé le test !
En fait juste un appareil n'a pas réussi sa journée, un MCR Schlepper HB-WAR ( si mes souvenirs sont bons ) qui n'a pas réussi de rentrer dans la catégorie D ...
Même les acousticiens du jour n'ont pas vraiment compris ...

Comme quoi, il faut bien être malin pour prédire quel vacarme va faire votre aéronef à l'oreille d'un sonomètre !

Bien à vous

[Yankeeromeo]

Laisse-moi deviner... il n'était pas équipé d'une hélice Peszke ?

[Gilles CHRISTEN]

Nan ... T'as raison

Bien à vous !

[serge5694]

je réuni doucement la documentation en vu d'établir mon dossier de modification majeur pour changement de moteur, étant toujours dans l'impasse pour les relevés de bruit j'ai posé la question à la fédé ou et par qui faire réaliser les mesures, aucune rèponse.
personne sauf peut-être Daniel c ne semble en mesure de trouver une solution, j'en déduis donc que la plupart d'entre nous font ça à la louche.
Daniel du parle du CRA22, ou les contacter ?

[Yankeeromeo]

En Allemagne, où une mesure de bruit est exigée pour la certification, c'est déjà reglé.
Veux-tu que je me renseigne ?