ASSO X 746 encore et toujours

[ASSO 746]

Les personnes qui ont essayé ne sont plus la pour en parler.
Bon trève de plaisanterie,je ne suis pas un expert mais je suppose que la colle résiste mieux au torsion de la structure.
Si quelqu'un peu apporter une réponse a Ramel se serai bien.

[louulm]

Pour ne pas attirer la foudre

bon je sort

[gazaile100]

Pourquoi est-ce que les constructions bois se font à la colle et pas au clou / vis ? Ou cheville bois ?

Tu rigoles ou c'est une question sérieuse?
Les vis et clous éclatent les fibres du bois, et fragilisent donc la structure.
La ou il y a vissage, il vaut mieux des trous forés traversants, avec montage vis écrou, rondelles et ou platine de renfort.
L'utilisation de vis a bois est fortement déconseillée, voir proscrite.
Un collage réalisé avec les bons produits et la bonne méthode tiendra des années.

[Ramel]

Non non, je suis sérieux Je me demandais pourquoi en marqueterie ou menuiserie (voire charpente dans d'autres dimensions) on utilise d'autres méthodes d'assemblage (citées dans mon post précédent), qui résistent des décénies, et qu'en aéro on utilise de la colle, qui à mes yeux parait moins résister aux dégâts du temps (avec l'hygrométrie, les UV, la température, etc.).

Je compte sur vous pour me culturer un peu

[zozo]

[JETHRO]

Non non, je suis sérieux Je me demandais pourquoi...
... Je compte sur vous pour me culturer un peu

Ah, Ramel, t'es un cas : le cas Ramel !
Wouarf wouarf wouarf, je savais bien que je la placerais un jour, celle-là !

Bon, en première lecture, ta question à l'air niaise, ou d'être du foutage de gueule... mais je pense que c'est plutôt une question du Candide forumien...
Parce que ta question implique tout un tas de réponses parcellaires bien difficiles en fait à exposer simplement...

- Tu fais par exemple le parallèle avec la marquetterie... en marquetterie, on colle, on ne cloue pas, on ne visse pas, pour autant que je sache : montre-moi un seul clou, une seule vis sur une commode Louis XV "Bois de Rose"...

- Tu fais également un parallèle avec la charpenterie... Tout d'abord, sache qu'en charpente on a collé (à la colle de caséine au Moyen Âge) et qu'on colle toujours, avec des colles urée-formol, qui résistent bien à l'humidité... observe donc les charpentes modernes en lamellé-collé à grandes portées...

- Par ailleurs, construction navale, aéronautique, et charpentes ont un point commun : la résistance du bois aux diverses sollicitations (flexion, flambage, étirement, torsion...) et aux diverses attaques du milieu qu'il peut subir (humidité, chaleur/feu, U.V., xylophages...)...

Alors, tout se joue sur la résistance mécanique des bouts de bois, parce que contre les attaques extérieures, on sait à peu-près faire, traitements divers, vernis, etc.

Or, la résistance d'une pièce de bois est la meilleure lorsqu'il n'y a pas de ruptures des fibres... et le seul moyen d'éviter cela, c'est d'employer les techniques de collage appropriées, et judicieusement positionnées et appliquées.

De plus, à part l'utilisation de trous soigneusement forés pour recevoir des boulons, rondelles ou platines, et écrous, comme te l'a répondu Asso X746, clous ou vis détériorent outrageusement les fils du bois et sont à proscrire absolument.

Et encore, si forage de trous il doit y avoir, attention à ne forer que dans la fibre neutre, jamais dans les fibres travaillantes, car tout trou diminue évidement la résistance des fibres perforées, ce n'est que du bon sens...

Enfin et surtout, rappelle-toi qu'en aéro, le poids, c'est l'ennemi, et un plan de collage entre deux pièces de bois est infiniment moins lourd que toute la quincaillerie qu'il faudrait utiliser pour le remplacer avec même résultat, sans compter le surpoids nécessité par l'emploi de toute cette ferraille, pour garantir ces mêmes qualités de résistance... ce qui est loin d'être évident à bien gérer !

Donc, en résumé : on fait comme cela parce que l'expérience a montré que c'est la meilleure solution !

Bien amicalement,

[ASSO 746]

De plus, à part l'utilisation de trous soigneusement forés pour recevoir des boulons, rondelles ou platines, et écrous, comme te l'a répondu Asso X746, clous ou vis détériorent outrageusement les fils du bois et sont à proscrire absolument.

Très bon résumé JETHRO . Mais le paragraphe ci-dessus est de GAZAILE 100 .

[JETHRO]

De plus, à part l'utilisation de trous soigneusement forés pour recevoir des boulons, rondelles ou platines, et écrous, comme te l'a répondu Asso X746, clous ou vis détériorent outrageusement les fils du bois et sont à proscrire absolument.

Très bon résumé JETHRO . Mais le paragraphe ci-dessus est de GAZAILE 100 .

AÏE !

Mille excuses, il faut évidement rendre à César ce qui appartient à Jules... mais pas trop grave d'emprunter à un connaisseur pour l'attribuer (innocemment) à un autre !

Serai-je pardonné

Balises de citation corrigées.
Modo Maglite

[Ramel]

Merci pour tes explications Roger, et merci pour les sources de Roger (Gazaile et autres).
Et je me moque des moqueurs On m'a toujours dit qu'il n'y a pas de question bête

[gazaile100]

Bien entendu que je te pardonne ami jethro...

[louulm]

montre-moi un seul clou, une seule vis sur une commode Louis XV "Bois de Rose"...

Pour tenir les poignées !!!

[Ramel]

Dans les commodes Louis YYY, il y a plutôt des chevilles, notamment pour la liaison entre les pieds et le reste de la commode (j'extrais d'ailleurs une citation
"La manière de monter un meuble est également très différente. Les tenons et mortaises seront chevillés au XVIIIème et ne seront pas collés comme au XIXème, ce qui est le cas de notre commode lyonnaise. " qui vient d'ici pour les autres curieux de marquèterie )
. Cette solution aurait pû aussi être retenue dans l'aéronautique. Mais si la modification des fibres est le problème principal, ça reste infaisable du fait qu'il faille percer.

[Gilles CHRISTEN]

Bon ... Et après on revient sur se qui vol

La mise en croix de J-C à été faite avec des clous non ?
Ou j'ai pas tout compris ?

Ok ok ... Vous taperez à Blois !

Bien à vous !

[JETHRO]

Dans les commodes Louis YYY, il y a plutôt des chevilles, notamment pour la liaison entre les pieds et le reste de la commode (j'extrais d'ailleurs une citation
"La manière de monter un meuble est également très différente. Les tenons et mortaises seront chevillés au XVIIIème et ne seront pas collés comme au XIXème, ce qui est le cas de notre commode lyonnaise. " qui vient d'ici pour les autres curieux de marquèterie )
. Cette solution aurait pû aussi être retenue dans l'aéronautique. Mais si la modification des fibres est le problème principal, ça reste infaisable du fait qu'il faille percer.

Ami Ramel bonjour,

Certes, certes, mais là, on se perd en digressions "à côté de la plaque" : nous évoquions le sujet "marquèterie" (orthographe vérifiée, mon truc électronique ne m'avait pas corrigé, le salaud ! ), et là, ce dont tu me parles, c'est de l'ébénisterie !
La marquèterie, c'est l'art de coller des placages de divers bois plus ou moins précieux sur un fond d'ébénisterie... voire même sur n'importe quel fond (de bois en principe), puisqu'on trouve des petits tableaux ainsi réalisés sur contreplaqué !

Le travail de tenonnage et de mortaisage est un moyen d'assemblage extrêmement ancien (le trône de Touthankhamon, et l'assemblage des sarcophages égyptiens (fond, couvercle et "boîte à pieds") d'il y à plus de 5000 ans étaient réalisés ainsi, et le procédé de collage l'est tout autant : pour la plupart, les mêmes sarcophages étaient réalisés en feilles de papyrus collées et mises en forme, ce qui en faisait une espèce de cartonnage... ...
...tout comme le sont aujourd'hui nos fuselages et coques de bateaux composites de fibres de verre, de kevlar ou de carbone !

On n'a rien inventé, il n'y a que les matériaux qui changent ! Et lorsqu'on veut réaliser une enveloppe à formes évolutives non développables (corps humains des momies, fuselages d'avions, coques de bateaux), il n'y a pas beaucoup d'autres moyens pour faire léger et économique !

Par ailleurs, pour les mêmes raisons de résistance des matériaux, on réserve tenons et mortaises aux ensembles qui travaillent très peu en flexion-torsion, ou dont le poids n'est pas rédhibitoire, car cette méthode d'assemblage conduit à un sur-dimensionnement des éléments constitutifs très pénalisant en poids.
Les meubles sont traditionnellement assemblés par ce moyen... mais toutes chaises, armoires ou tables trop souvent sollicitées en dehors de leur utilisation normale (déplacements sans précautions, déménagements, montages-démontages excessifs...) prennent rapidement du jeu et sont vite en passe de dislocation !

@ LouUlm, ton intervention m'a bien fait rire !

@ Gazaile100, merci de ton pardon... Alléluia, je suis tout rasséréné !

Bien cordialement,

[etienne asso]

Merci pour les photos Jean Pierre,
je vais en faire de mon tableau de bord et je te poste cela par mail
a+
etienne