Daniel C a écrit :(...) C'est vrai que je suis parfaitement inerte vis à vis du RSA, qui n'est pas non plus un modèle de dynamisme, ce qui ne m’empêche pas de contribuer, modestement, à la construction amateur.(...)
Avant que ton sujet ne parte en vrille (ah bon, ce serait déjà le cas ?), je me permets une objection : tu n'es pas parfaitement inerte vis à vis du RSA, même si l'on peut aisément te comprendre.
On perçoit bien toute aigreur que tu ressens envers cette organisation, et c'est bien dommage, car tu as de la ressource et de l'expérience qui pourraient être utiles et se transformer en action positive. Je te comprends bien, et je ne suis certainement pas le seul, car tous ceux qui se sont engagé ne serait-ce qu'une fois dans la vie associative, ont dû au moins une fois ressentir de l'amertume face à l'ingratitude et l'absence de reconnaissance. Hélas, cela fait partie du lot, sauf à avoir de visées de carrière, mais en débattre serait déjà un hors sujet.
Pour prendre un peu de hauteur (et je le fais d'autant plus facilement que je ne jamais participé, ni de près, ni de loin à la vie du RSA ou de la FFPLUM), je vois deux types d'action qui - en dehors des faits de personnes et de caractères (exemple : l'influence de Dominique Mereuze sur la FFPLUM) - sont visibles dans le monde associatif aéronautique français.
Il y a des "jeunes" et des "vieilles" fédérations. La FFVL a été crée en 1974, et la FFPLUM encore plus tard - en 1982, les deux par des passionnées du vol libre et des aéronefs ultra-légers. Les autres fédérations ont été crées il y a bien plus longtemps : la FFA (ex-FNA) dans les années avant la 2-ème guerre mondiale, le RSA juste après, et la FFVV dans les années 60.
Ces "vieilles" fédérations étaient des courroies de transmission de la politique et de subvensions de l'État vers les associations, dans une époque, où l'aéronautique toute entière intéressait l'État, et où elle était clairement objet de sa politique. Sans aller plus loin dans les détails, cette situation a façonné les habitudes et les comportements des fédérations. Les "vieilles" sont dociles et occupées de démarches permettant d'obtenir des subventions et des financements, ce qui implique des connivences avec les ministères et le personnel politique de divers niveaux. Les "jeunes" sont actives et revendicatives, car elles n'ont rien à perdre (elle n'ont pas l'habitude d'avoir été largement financées par l'État), et défendent davantage la liberté de leurs membres que l'existence et le maintient des structures.
Mais les temps ont changé... aujourd'hui seuls le transport aérien, et la grande industrie aéronautique intéressent l'État, et sont objets des ses attentions. Le transport aérien concerne de millions de voyageurs, et la grande industrie (peut-être la seule industrie qui nous reste encore) emploie de centaines de milliers d'ouvriers et autres employés. Les sports aériens et l'aviation de loisir, ne sont pas intéressants politiquement, car le nombre d'électeurs est faible, et la petite industrie a rendu l'âme sur l'autel de l'État providence.
L'évolution de la législation le reflète bien : de plus en plus de limitations, et de contrôles formels (pour ne pas dire, fictives), de moins en moins de facilités, et de promotions de développement.
Bref, la question que l'on pourrait (devrait ?) poser aujourd'hui est plutôt : peut-on encore sauver les vieilles fédérations, la FFA, la FFVV, et le RSA, ou mieux vaudrait-il penser plutôt à leur ériger de belles stèles commémoratives ?