Clairement pas ... et ton moniteur non plus !
J'explique :
Tout d'abord, il ne faut pas confondre la certification CS-VLA et la certification CS-LSA. Ces deux normes ne diffèrent pas simplement par une limitation de masse à 750 kgs pour l'une et 600 kgs pour l'autre comme on a tendance souvent à les résumer quand on les compare.
La première est une norme de certification de navigabilité. Elle débouche sur un CDN, certes avec des restrictions mais néanmoins un CDN.
La seconde, est juste une norme de certification de construction. Son but était initialement de mondialiser la classe LSA US pour la ramener dans les clous européens.
Pour faire un parallèle, la CS-LSA est à l'appareil très léger ce que la norme C139 est aux casques (contre les normes C57 et C58 + les homologations catégorielles)
Pour dire les choses simplement, la CS-LSA représente une classe d'appareils ULM pour lesquels des normes minimas en terme d'équipements ont été imposées :
multiples avertisseurs de décrochage, limitation dynamique du décrochage par l'adjonction d'artifices aérodynamiques, masses d'équilibrage sur les gouvernes, surfaces des gouvernes etc...
ainsi qu'en terme de construction :
Commandes montées sur roulements ou bagues spéciales, train fixe renforcé, freins jumelés etc...
A côté de ça, tout le reste est identique à l'ULM (moteur non certifié, souvent un 912UL/ULS etc...)
Le problème est que le respect de ces normes a mené à un surpoids qui a contraint l'EASA à pousser la masse maxi à 600 kgs.
L'autre problème est donc qu'actuellement tous les appareils soumis à la norme CS-LSA circulent sous laissé-passer provisoire de l'EASA (souvent à limite 2 ans) car ils n'entrent dans aucun cadre Européen (hors classe ULM et pas de certification pouvant déboucher sur un CDN)
Dans un premier temps, l'EASA avait laissé entendre que les appareils CS-LSA pourraient rejoindre la nouvelle réglementation CS-23 mais aujourd'hui, cette hypothèse a été définitivement rejetée par l'EASA.
Ensuite, il avait été dit que les appareils sortis sous la norme CS-LSA pourraient recevoir, faute de pouvoir être classés "M" (Microlight), un CNR (+- identique au CNRA en terme de restrictions mais aussi de "facilités").
On sait aujourd'hui que ce ne sera très certainement pas le cas. Ces appareils LSA, restent, au cas par cas, assimilables à l'ULM (entretien, pièces détachées non certifiées etc) ...mais ne pourront, à priori, jamais recevoir d'homologation.
par exemple ici la réponse du ministère concernant un appareil en particulier :
http://www.finesse-max.com/wp-content/u ... AX-WT9.pdf
Les constructeurs qui se sont lancés dans cette normes ont donc du soucis à se faire ...ainsi que les acheteurs.
Tout ça pour dire que si ton école "exploite" des appareils sous la norme CS-LSA, c'est en tout illégalité (ce ne sont pas des ULM au plan administratif).
Ils restent utilisables, pour l'instant, avec une licence PPL au minimum (le LAPL n'a pas été reconnu pour ces appareils).
Dans l'hypothèse ou le moniteur détient un licence PPL, il ne pourrait, de toute façon pas utiliser ces appareils pour l'école (ils ne sont pas certifiés sous une norme de navigabilité) et il lui faudrait alors, le cas échéant, une qualification FI. Ca ne serait alors plus une formation pour un brevet fédéral sportif mais sous tutelle de la FFA ... et, là encore, rien à voir avec l'ULM !
Dans la pratique, je pense (ça n'engage que moi) que les loueurs ou les vendeurs, les propriétaires ... de CS-LSA essayent au maximum de les exploiter tant qu'ils le peuvent encore, peut-être en "cassant les prix" ou en favorisant certains contrats de location, par exemple ...