Position idéale de la manette des gaz ?

[JETHRO]

...
...Il n'y aucune contradiction avec ce que j'avais dit :
Un constructeur d'ULM qui sait que le pilote sera assis à gauche (habitude incontournable même rien ne l'y oblige), et en général avec un pax qui ne sait pas piloter à droite, et qui malgré tout oblige ce pilote à tenir le manche avec la main la plus adroite et utiliser sa main la moins adroite pour les tâches qui demandent de la précision et de la rapidité, est souvent un constructeur issu de l'industrie des tondeuses à gazon ou des mobylettes. La main la plus adroite doit servir pour : radio, GPS, altimètre, écrire une fréquence ou une info sur son rollnote, manipuler la carte, etc.
Dans un appareil grand public, on arrive très bien à piloter le manche avec la main gauche même quand on est droitier, mais par contre on n'a jamais réussi à faire écrire correctement un droitier avec la main gauche ni faire enfiler rapidement un chas d'aiguille avec la mauvaise main...

Bonjour Walliec,

J'aurais assez tendance à être de ton avis concernant l'habileté (l'adresse) relative des mains gauche et droite, selon que l'on est plus droitier ou plus gaucher...

Dans les cadre des petits avions légers, et à plus forte raison dans le cadre ULM, je pense aussi qu'il faut privilégier la main la plus habile pour les actions précises, et en ce qui me concerne, c'est sans aucun doute la main droite.

Reste à savoir si la commande des gaz est à ranger dans les actions précises par rapport à la commande du manche (ou du volant). Pour ma part, ayant piloté indifféremment des appareils, manche ou volant, (RF6, DR220, DR221, DR400, GRUMMAN AA5B, CESSNA 150, 152, 172, puis maintenant le P200 et mon P300, tous avec gaz au centre du panel, donc à main droite, je ne trouve pas que la manipulation du manche soit celle qui nécessite le plus de dextérité, et je suis bien heureux que ma droite soit libre pour reporter en vol des indications sur mon log, ou pour pointer la carte, ou encore pour "bricoler" mon GPS, voire pour modifier les réglages de la radio (une KY97) et en changer les canaux mémorisés.

Par contre, en CAP10, ou en PITTS, donc en voltige, là, c'est sûr, le manche est prépondérant, les gaz sont à gauche du pilote, et c'est très bien ainsi... mais il n'y a rien à "bricoler" en vol, ni à écrire : ce n'est pas une utilisation voyage.
Encore que... j'ai connu des aviatrices qui avaient lancé une aventure "CAP10 au CAP Nord", et qui avaient effectué ce beau voyage... sans inconvénients particuliers, tout au moins, je n'en ai rien su.

Enfin, bien que ce soit en dehors de la sphère ULM, voire LSA, mais pas en dehors de l'aviation légère, n'oublions pas les bimoteurs légers, qui ont les manettes Gaz-Hélice-Richesse, soit 6 manettes à gérer, qui sont regroupées sur une console centrale, accessibles aisément du pilote et/ou du co-pi (ou de l'instructeur).

Bien sûr, l'idéal serait d'être ambidextre... mais le passage du manche de la main gauche à la main droite et réciproquement, me semble assez aisé avec un peu d'entraînement et d'expérience, et en tout cas bien plus facile que de "bricoler" en vol un GPS ou une radio, surtout brièvement pour favoriser bien sûr le "Voir et Éviter" !

Cordialement,

[KITFOX21]

Pour les raisons que j'ai dites : un avion de chasse demande plus de précision au manche qu'un ULM. Comme le manche est dans la main droite, alors les gaz sont pour la main gauche.

Je sais pas où tu est allé cherché qu'un avion de chasse demande de la précision au manche ? C'est tout l'inverse

[swiftlightpas]

Je sais pas où tu est allé cherché qu'un avion de chasse demande de la précision au manche ? C'est tout l'inverse

S'il entend "avions de chasse de la seconde guerre mondiale, jusqu'aux derniers avions de chasse à commandes directes", il a raison: ces avions sont souvent poussés à la limite du décrochage dynamique et peuvent très facilement décrocher et se mettre en vrille à plus de 700km/h (vaut mieux alors avoir du gaz en dessous pour avoir le temps de récupérer la machine...),de plus la visée avec les armes à projectiles se fait par orientation de l'avion, donc requiert une extrême précision de pilotage.
Avec les armes guidées et les commandes électriques des avions modernes c'est naturellement différent, mais certaines phases nécessitent toujours une grande précision :le ravitaillement en vol par exemple, ou encore le vol en formation serrée, et toujours le tir à l'arme à projectiles, qui si elle avait disparu sur certains avions Américains et réclamée alors à corps et à cris par les pilotes en Corée et Vietnam, lesquels se retrouvaient souvent "à poil" après avoir tiré tous leurs missiles, encore très peu fiables dans les années 60, les bons vieux canons de 30mm, et leur impact dévastateur à courte portée, n'ont eux jamais quitté nos Mirage et Rafale...

[KITFOX21]

Oui mais bon si des 2000 ou Rafales finissent au canon, il y a eu une paire de buches de tirées avant, j'ai bossé au simu de Dijon ( police du ciel ) et je sais comment ça se passe, j'ai vu aussi les débriefs à Zara....

[TITI]

Si on est seul pilote dans un avion ou un ULM, il vaut mieux garder sa main droite libre si on est droitier. Ca évite de tenir le manche avec les genoux quand on veut toucher tout ce qu'on doit toucher sur le coté droit .
Dans les avions de chasse modernes avec commandes de vol asservies on peut lâcher le manche pendant un bon moment. Avec un ULM on peut lacher le manche pendant combien de temps ? Essayez, chronométrez et dites le.

[jlsanto]

Bonsoir,
Je rejoins l'avis de TITI : au-delà de la manette des gaz, c'est la question du regroupement des commandes essentielles dans les phases un peu complexes. Sur le Pioneer 300 (bonjour mon Colonel ), on a à main droite et dans un rayon de 15 cm le trim électrique bien utile pour alléger la charge musculaire de la main gauche sur le manche, la commande des volets, la commande de train, la pompe électrique, et une fois au sol le frein manuel avec lequel je dose bien mieux la pression. D'accord, je suis droitier, mais quand je mets mes fesses à droite, je me sens beaucoup moins à l'aise avec ma main gauche.
Maintenant, c'est comme tout, on s'habitue, même si au début on tatonne un peu. Mes premiers kilomètres avec une voiture automatique, je défonçais le parebrise chaque fois que mon pied gauche tentait de débrayer .... sur la pédale de frein !
Bons vols. JLS

[swiftlightpas]

Bonsoir,
Je rejoins l'avis de TITI : au-delà de la manette des gaz, c'est la question du regroupement des commandes essentielles dans les phases un peu complexes. Sur le Pioneer 300 (bonjour mon Colonel ), on a à main droite et dans un rayon de 15 cm le trim électrique bien utile pour alléger la charge musculaire de la main gauche sur le manche, la commande des volets, la commande de train, la pompe électrique, et une fois au sol le frein manuel avec lequel je dose bien mieux la pression. D'accord, je suis droitier, mais quand je mets mes fesses à droite, je me sens beaucoup moins à l'aise avec ma main gauche.
Maintenant, c'est comme tout, on s'habitue, même si au début on tatonne un peu. Mes premiers kilomètres avec une voiture automatique, je défonçais le parebrise chaque fois que mon pied gauche tentait de débrayer .... sur la pédale de frein !
Bons vols. JLS

Hum, l'exemple est réellement extrême, la très grande majorité des ulm n'ont pas de train rentrant, ni de trim électrique (voir pas de trim du tout), ni de volets électriques mais un levier mécanique, ni même souvent de pompe électrique, et les freins aux pieds y sont lorsque ceux-ci sont différentiels ce qui ne m'a jamais posé de problème autre qu'une certaine imprécision sur la commande de direction au palonnier du fait de 2 actions conjointes (sur Coyote: en général on met plutôt ce type de freins lorsque la roue avant est folle ou avec un train classique...).
Passer d'une voiture à boîte manuelle vers une automatique est quelque chose de complètement différent (je le fais moi-même très régulièrement car si ma voiture perso est automatique, les véhicules du boulot ne le sont pas) car ce sont les automatismes qu'il faut réprimer, d'ailleurs l'on a le même phénomène lorsqu'on passe d'un vieux tracteur agricole dont l'embrayage tient également lieu d'appareil de musculation, à une voiture: on a l'impression que le cable d'embrayage a cassé