Incendie dans un hangar à l'aérodrome de Bénifontaine : quinze ULM détruits
jeudi 18.11.2010, 05:10 - La Voix du Nord
Il ne reste des quinze ULM rangés dans cet hangar que leurs structures métalliques. | SINISTRE |
Hier matin, un membre de l'aérodrome de Bénifontaine a découvert le sinistre. Au cours de la nuit, le hangar du club d'ULM avait été incendié. Les quinze appareils rangés à l'intérieur avaient été purement et simplement détruits par les flammes. Ni la police, ni les pompiers n'avaient été prévenus au cours de la nuit.
PAR SÉBASTIEN ROSELÉ
lens@infos-artois.fr
Quand les pompiers ont été avertis, le feu s'était déjà éteint de lui-même. Il n'y avait hélas plus rien à sauver. C'est le membre d'un club voisin qui a fait cette triste découverte, hier, à 9 h 45. Frédéric Bastien est désolé, affligé, abattu. Le président du club Aéro Nord ULM a été averti par téléphone par cet ami. « Il m'a appelé pour me dire de venir, pour me dire qu'il s'était passé quelque chose de très grave. J'ai voulu savoir ce qu'il s'était passé. Alors il m'a annoncé que le hangar avait brûlé. » Le président du club se précipite sur place. Quand il voit l'ampleur des dégâts, il n'en croit pas ses yeux. « J'avais les jambes et les bras coupés. » Hier matin, une autre membre de l'association n'en revenait pas non plus. Elle lâchait, en plein désarroi : « C'est affolant. »Les pompiers et la police n'ont été appelés sur place qu'hier matin. Il faut dire que l'aérodrome sur lequel se trouve le hangar est loin de toute habitation, n'est pas gardé et un épais brouillard l'enveloppait. Bref, personne n'a rien vu et l'incendie est passé inaperçu.
La police technique et scientifique est allée sur place en fin de matinée pour faire des relevés pour tenter de retrouver les coupables. La brigade criminelle de Lens, de son côté, enquête. Il ne faisait presque aucun doute hier qu'il s'agissait d'un incendie criminel, selon une source proche du dossier.
Cinq cent mille euros
Deux explications étaient alors envisagées. Soit des voleurs, après avoir dérobé des pièces de mécanique ou d'aéronautique, avaient mis le feu au bâtiment pour effacer leurs traces et ne pas être retrouvés. Soit il s'agissait d'une vengeance. Et des éléments plaidaient en faveur de cette deuxième hypothèse. Notamment des témoignages et des ouvertures faites de part et d'autres du hangar pour attiser le feu. Reste que ce sinistre, qui heureusement n'a pas fait de victime, occasionne un préjudice énorme : le bâtiment nu coûte à lui seul 80 000 euros. L'ensemble des quinze ULM calcinés s'élèverait à près de 500 000 euros. •
