Traversée maritime vers la Corse: canot ou pas?

[Marc B]

Il me semble aussi qu'il te demande de déposer un plan de vol lorsque tu sors des deux conditions citées.
Pose-lui la question puisque vous êtes en contact
@+
Marc

[Jean Bossy]

L'arrêté cité par ton collègue contrôleur ne concerne pas les conditions d'exploitation de ton ULM mais ses conditions de circulation selon l'administration française. Il ne mentionne pas plus les gilets que le canot. Et en cherchant bien il est peut-être même en contradiction avec des textes de niveau plus élevé.
Je te proose de chercher les textes applicables au delà des eaux territoriales pour l'équipement de ton ULM, et tu constateras que nous sommes soumis depuis peu à ce que tu savais déjà : "canot à plus de 50 NM" (au lieu de 100 NM auparavant).
Pour les pilotes de métropole, cela s'est traduit par une ligne tracée en pleine mer sur une certaine carte (je ne prend pas la peine de la citer, mais cela ne m'évitera pas de l'auto-pub !).

[Marc B]

Pas de fausse modestie, Jean. Tes cartes sont géniales.
Marc

[jlsanto]

Bonjour
On en parle ici page 8 : http://www.ffplum.info/images/stories/D ... nfo_97.pdf
Bons vols
JLSanto

[sebII]

je me voyais déja partir le matin en direction de la corse, me faire un resto à midi en terrasse au soleil et rentrer le soir mais la j'avoue que j'avais pas imaginé l'eventualité d'un amérissage forcé et de tout ce que cela induis

on a toujours l'impression que les problèmes n'arrivent qu'aux autre

sujet très interessant en ce qui me concerne merci pour ces echange

[Marc B]

Je reste convaincu que la préparation de la machine et la qualité de son entretien sont LES éléments essentiels dans ce genre de raid.
Ton projet, on le fait chaque année ... et depuis la Belgique. 9 heures de vol, mais quel plaisir! Fin du printemps et début de l'été uniquement bien sûr.
Ce n'est vraiment pas impossible, il faut juste s'affranchir un peu des vols maritimes. Personnellement c'est même devenu un réel plaisir.
@+
Marc

[jlsanto]

Basé en Corse je traverse régulièrement vers le Continent et retour.
Comme le dit Marc il ne faut faire aucune impasse en terme d'entretien de la machine et du moteur.
Je rajouterais bien entendu l'aspect météo, tant du point de vue du vent que de la visibilité horizontale.
Pour le reste, disons pour le facteur humain, le vol dure une heure, sous plan de vol et suivi radio et transpondeur, en niveau de vol élevé et sans turbulence au dessus de l'eau. La gestion du stress est alors propre à chacun !
Bien trimė et par beau temps il ne reste qu'à regarder les bateaux et ne pas regretter d'avoir pris un café diurétique avant le départ
Bons vols
JLSanto

[esoub83]

Bonjour,

si je peux me permettre quelques conseils d'un ancien marin :

1/ prendre le canot. Si mes souvenirs sont bons, on se refroidit 7 fois plus vite dans l'eau. Et l'espérance de vie est ridiculement basse dans de l'eau à 18°C.
2/ porter à même le corps le gilet de sauvetage. Car une fois à la patouille, c'est une autre histoire pour s'équiper.
3/ prendre une balise de détresse qui facilitera le repérage par homing.
4/ prendre quelques cyalumes dans la poche. De nuit sous jvn, cela se repère de loin. Il est impératif de pouvoir se signaler.
5/ déposer un PLN pour bénéficier du service d'alerte.
6/ checker finement la MTO. En méditerranée, le temps change très rapidement.
7/ si la bouzine vous lâche, essayer d'amerrir sur l'avant d'un bâtiment après avoir annoncé le Mayday au service de CTL.
8/ si j'ai un parachute, je ne tenterai pas l'amerrissage. Je l'utiliserai systématiquement. Relire la procédure dans votre manuel de vol avant le départ.
9/ Ne pas penser que vous allez être secouru en 5 mn. Mais soyez assuré que tout sera fait pour vous retrouver.

Bonne traversée

[jlsanto]

Au delà des conseils il est obligatoire :
- de porter le gilet de sauvetage
- que ce gilet soit équipé d'une lampe (c'est grâce à la lampe que l'équipage de l'hélicoptère de la BA 126 muni de lunettes de vue nocturne a récupéré les naufragés du Cessna 206 dans le golfe de Girolata)
- qu'un plan de vol maritime soit déposé et activé

La balise PLB est vivement recommandée, munie d'un signal GPS elle donne une très bonne précision au SAR, et il vaut mieux la porter sur soi qu'elle ne coule avec la machine
Ceci dit il faut objectivement reconnaître que les situations d'urgence sont extrêmement rares, et c'est tant mieux.
Sans doute parce que le caractère hostile de cet environnement appelle à encore plus de préparation que le petit vol local
Bons vols
JLSanto

[Gabinger]

Bonjour, quoi qu'en disent les textes, la logique c'est d'avoir un canot surtout en hiver. Ça m'amène à ma question, je n'ai pas trouvé de canot adapté à un ULM c'est à dire deux places pas trop lourd.
Si vous avec un modèle je suis preneur. Et je crois que ça peut intéresser du monde.

Gabriel.

[jlsanto]

Voir ici : https://www.aircraftspruce.com/catalog/pdf/11-09399.pdf
Il existe des solutions de locations ponctuelles : http://sae-aero.fr/fr/securite-survie/1 ... tage-.html
Bons vols
JLSanto

[Marc B]

Il y a plusieurs solutions:
Pour une personne : http://www.switlik.com/aviation/aviation-life-rafts

Pour deux personnes : https://www.flightstore.co.uk/pilot-sup ... nopy-p3306

ou encoe : http://www.seasafe.co.uk/shop/ct/man-ov ... -life-raft

Il y en a peut-être d'autres.
Ici un comparo entre les deux : http://marine.the-justgroup.com/2-man-c ... omparison/

@+
Marc

[Savannah4]

Bonjour à tous

merci pour les réponses.

je viens d'avoir mon pote pilote sur les ATR d'Air Tahiti et qui est également ULMiste.

Air Tahiti respecte également ces conditions et il me dit qu'ils considèrent toute terre émergée comme terrain éventuel, donc même un ridicule petit ilot (motu)

ça me convient parfaitement, car dans ce cas, je suis toujours à distance convenable d'un "terrain"...

Pour les navs dans les îles, je monterai un peu plus haut, et ça ne me dérange pas.



Bonne soirée

Marc

[Yankeeromeo]

Bonjour,
si je peux me permettre quelques conseils d'un ancien marin :
1/ prendre le canot. Si mes souvenirs sont bons, on se refroidit 7 fois plus vite dans l'eau. Et l'espérance de vie est ridiculement basse dans de l'eau à 18°C.
2/ porter à même le corps le gilet de sauvetage. Car une fois à la patouille, c'est une autre histoire pour s'équiper.
3/ prendre une balise de détresse qui facilitera le repérage par homing.
4/ prendre quelques cyalumes dans la poche. De nuit sous jvn, cela se repère de loin. Il est impératif de pouvoir se signaler.
5/ déposer un PLN pour bénéficier du service d'alerte.
6/ checker finement la MTO. En méditerranée, le temps change très rapidement.
7/ si la bouzine vous lâche, essayer d'amerrir sur l'avant d'un bâtiment après avoir annoncé le Mayday au service de CTL.
8/ si j'ai un parachute, je ne tenterai pas l'amerrissage. Je l'utiliserai systématiquement. Relire la procédure dans votre manuel de vol avant le départ.
9/ Ne pas penser que vous allez être secouru en 5 mn. Mais soyez assuré que tout sera fait pour vous retrouver.
Bonne traversée

+1
Se méfier de la température de l'eau dans la Méditerranée... Tout le monde pense qu'elle est chaude.
Or, elle l'est sur la plage. Plus loin, 18° c'est souvent en été. Mais dans les parties occidentales (littoral espagnol et languedocien) même en été l'eau n'arrive pas toujours (et pas partout) à cette température. Les différences de température de l'eau entre la côte occidentale et orientale de la Corse peuvent être surprenantes.
Et j'ai un souvenir impérissable du port d'Antibes gelé (il est vrai, en février)...

[Marc B]

+1 aussi,

Pour moi, vu sa profondeur (qui ne la réchauffe pas) , la Méditerranée, c'est comme la mer du Nord ou la Baltique. Avec les mêmes précautions
Marc