Traversée maritime vers la Corse: canot ou pas?

[jlsanto]

Effectivement la température de la Méditerranée en pleine mer n'a rien à voir avec celle de la plage.
Le point positif c'est que le "canal" entre la Corse et le Continent est large de 180 km, avec beaucoup de navires de toutes tailles (surtout l'été) et permettant une intervention rapide du SAR si l'on dispose d'une PLB.
Ceci dit si on peut éviter l'expérience de naufragé et de regarder sa machine couler, avec un gilet autour du cou ou depuis un canot
Bons vols
JLSanto

[Luciano]

... le tout c'est d'en sortir.

Et un amerrissage, avec ou sans parachute, suivi d'une évacuation de l'appareil, ça ne s'improvise pas !

Donc, préparez-vous à une telle éventualité en répétant attentivement ces procédures, au cas ou vous envisagez des survols maritimes en dehors du cône de sécurité.

Et surtout, veillez à ce que vos passagers soient parfaitement entraînés, eux aussi, à cette éventualité.


Bons vols,
Luciano

[jlsanto]

À tout prendre, je préfère un ulm a aile basse, une verrière facile à ouvrir et un parachute, un Pioneer 200 en un mot !
Et pour la traversée Corse Continent j'ai fait le choix de voler seul a bord en règle générale.
Et pour illustration voici la vidéo d'un Cirrus :

https://youtu.be/ditPzT-VqVw

[youtube]https://youtu.be/ditPzT-VqVw[/youtube]

Bons vols
JLSanto

[Marc B]

Ce petit film bien connu(mais une piqure de rappel ce n'est jamais mauvais ) met aussi en évidence qu'il faut lui près de 30 secondes au parachute pour être convenablement déployé et avion stabilisé.
En d'autres termes, pour moi: ouvert à 1000 ft minimum ou rien! Et tous les films montrant l'ouverture d'un parachute démontrent la même chose.
Et là, il faut, pour moi être bien au clair avec ce fait. 1000 ft c'est haut pour prendre ce genre de décision et pourtant, 1500 ft c'est encore mieux!
Ne pas négliger non plus la force du vent et une certaine violence du choc possible. Donc, ne pas se détacher trop vite ( et certainement pas avant le splash) pour ne passe se blesser.
On peut faire 20 pages sur ce sujet
Marc

[jlsanto]

Dernière page pour moi : la traversée Corse Continent et retour se fait en niveau, au calage 1013,25 hpa selon la règle de la semi-circulaire, au dessus de l'altitude de transition, souvent en fonction du vent, étant observé que plus on est haut plus on évite les effets du mistral. En imaginant un arrêt moteur au niveau 105, cela laisse un peu de temps, toujours trop court bien sûr.
Bon vol
JLSanto

[Marc B]

A bientôt j'espère sur ton île
Marc

[sebII]

c'est la première fois que je voi cette vidéo

ce qui me choque c'est que une fois que l'avion a touché l'eau le parachute l'entraine par coté, l aile s'enfonce dans l'eau et l'avion se retourne. c'est hyper dangeureux imaginez qu'un passager n'ai pas eu le temps de se détacher ou tout simplement intimidé par l'évènement met du temps à sortir. à ce moment il sent l'avion partir sa va pas l'aider à reprendre son sang froid.

du coup je me la question d'un systeme de largage du parachute une fois l'avion posé ?

votre avis ?

[jplandez]

A mon avis, il vaut mieux mettre son énergie pour éviter d'aller au bouillon. Parachute structural ou pas, la survie n'est pas garantie.

[Luciano]

En effet, comme disait la tante d'un ami:
"mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et malade "

Bons vols,
Luciano

[esoub83]

À tout prendre, je préfère un ulm a aile basse, une verrière facile à ouvrir et un parachute, un Pioneer 200 en un mot !

+1

En effet, je pense également que les chances de survie sont bien meilleures avec un appareil équipé d'une aile basse, si toutefois l'amerrissage se fait en douceur.
Avec un appareil équipé d'une aile haute, la cabine sera instantanément immergée à l'arrivée dans l'eau.
Les portes n'étant pas largables, il sera impossible de les ouvrir tant que la pression int/ext ne sera pas équilibrée donc prévoir l'évacuation sous l'eau.
Pour un équipage non entraîné (la panique aidant) et compte tenu de l’exiguïté de nos cabine, je suis pessimiste quant à l'issue finale.
Pour m'être entraîné des dizaines de fois à évacuer des cabines d'hélicoptères immergées (de jour comme de nuit), je peux affirmer que ce n'est pas un sport de masse.

ce qui me choque c'est que une fois que l'avion a touché l'eau le parachute l'entraine par coté, l aile s'enfonce dans l'eau et l'avion se retourne. c'est hyper dangeureux imaginez qu'un passager n'ai pas eu le temps de se détacher ou tout simplement intimidé par l'évènement met du temps à sortir. à ce moment il sent l'avion partir sa va pas l'aider à reprendre son sang froid.

du coup je me la question d'un systeme de largage du parachute une fois l'avion posé ?

Où peut être renoncer au delà d'une certaine force de vent ?

Bons vols

[Savannah4]

Si on déclenche le parachute, oui, il vaut mieux des ailes basses

Sinon, sans parachute déclenché, un appareil aile haute est préférable car au toucher de l'eau, avec la vitesse, même très basse, les roues vont toucher en premier et faire faire la culbute à l'engin. Et donc la verrière va se retrouver sous l'eau sur un aile basse, et hors de l'eau avec un aile haute.

C'est ce qui s'est passé l'an passé ici avec le Tecnam P2002 de l'aéroclub.

De toute façon, le poids du moteur (dont le bâti s'était décroché avec l'impact) entraine rapidement l'appareil vers le bas et l'ensemble plonge rapidement.

[Antoine2015]

Après le parachute pour ULM, qui inventera le canot de sauvetage airbag pour ULM.
Imaginez des chambres à air / bouées gonflables mises dans les ailes, le cône de queue, le compartiment moteur...qui se gonflent automatiquement et remplissent les volumes (ex pastille de sel mais il ne faut pas voler sous la pluie, ou déclenchement en tirant la poignée du parachute) empêchant ainsi l'avion et ses occupants de couler.

[jlsanto]

Cela existe : il suffit de remplir les ailes de balles de ping pong et espérer que la structure tienne
C'est bon, je sors
JlSanto

[plgrange]

question (idiote ?) d'un béotien

Avec une aile haute, pour mettre toutes les chances de son coté, ne vaudrait-il pas mieux, sous parachute, s'extraire de l'avion avant qu'il touche l'eau, vers 2/3 m de hauteur après avoir jeté le canot à la mer ?

La vitesse de descente sous parachute est-elle trop rapide pour interdire une telle évacuation ?

Car, comme cela a été dit, s'extraire d'une cabine immergée et qui s'enfonce, avec le stress, voire la panique... j'y crois moyen (sauf si on ets dans une série US )

[popele3]

- Tu as toutes les chances de sauter trop tôt ou trop tard. Tu n'as pas de repère au-dessus de l'eau.
- A une hauteur ok, tu as toutes les chances de te prendre ton appareil sur la tête.
- Le stress et la panique seront identiques dans les deux cas.
Crois-en un vieux para, on ne libère pas avant d'avoir touché l'eau.

Edit: la vitesse de descente doit être aux alentours de 5 à 7 m/s.
Calcule à quelle hauteur tu dois t'y prendre pour larguer le canot, te mettre en place, sauter au bon moment.
Si tout fonctionne, ton canot sera loin et peut-être inatteignable, voire même invisible avec les vagues.