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Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 15:11
par KITFOX21
Euh je n’avais pas de parachute...et un para quand tu découvre le sol à 200 ft c’est trop bas pour l’utiliser :?
Mais tu as bien raison c’était une erreur de jeunesse. Et beaucoup de chance de pouvoir vous le raconter :cry:
En tous les cas après quelques serrage ou panne d’essence plus ce type de vol IMC je sais que pour positiver je gère pas trop mal les situations stressantes...

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 15:14
par EchoVictor
Mon instructeur voltige nous a enseigné que si ça se passait, et qu'on est sûr d'avoir de l'eau sous la quille, de se mettre en autorotation.

Eric

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 15:24
par KITFOX21
Oui enfin c'est pas un extra 300 un ULM...
A 300ft par tour complet la sortie est un peu musclée après 3/4 tours et faut pas emplafonner la VNE

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 15:45
par plgrange
KITFOX21 a écrit :J'ai vécu la même chose que toi...
Heureusement j'avais un EFIS, me suis fait enfermé entre 2 couches qui se sont rejointes...dans les Vosges ou du moins le début du relief. Après plusieurs tours pour essayer de trouver une trouée j'ai décidé de percé très lentement en choisissant un axe au GPS dans une zone "verte". Je peux te dire que je me suis vu mourir et que c'est justement pour cela que j'ai percé en me disant tu n'as plus le choix. En voyant le champ me sauter à la figure et la ligne trois brins pas loin je me suis dit que je revenais de loin...tout ça en virage serré et en forte descente alors que mon cerveau me disait tu es à plat...désorientation spatiale j'ai testé, mais pas deux fois !!!
Sachant que les manuels nous enseignent que l’espérance de vie d'un pilote VFR dans la crasse est de 4 mn, et après avoir bien compris qu'il fallait ne surtout pas se retrouver dans cette situation, quelle solution"réaliste" (cad à la portée d'un débutant qui ne sait pas comment mettre son ulm en autorotation et encore moins comment la stopper... :oops: ) pour se sortir de cette très mauvaise passe ?
  • Monter en espérant crever la couche ?
    descendre en risquant d’emplafonner la planète ?
    Autre alternative ?
:roll:

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 17:14
par GEMIN
la sortie, c'est 180° et ensuite éventuellement plus haut et avoir de l'essence , ne jamais percer vers le bas sauf si vous connaissez la base des nuages.

C'est pourquoi, partez avec les réservoirs pleins , c'est ce qu'on vous dit lors du Tour PFFLUM, alors la MTOW vous pouvez parfois oublier.

Et surtout, si vous voulez voyager un peu loin, apprenez le VSV avec un instructeur.
Ce n'est pas très difficile (à ne pas confondre avec l'IFR) et vous retrouverez de bonnes conditions de vol en quelques minutes.

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 17:31
par mileuh
plgrange a écrit :
  • Monter en espérant crever la couche ?
    descendre en risquant d’emplafonner la planète ?
    Autre alternative ?
:roll:
Le souci c'est que sans visi tu sais même si tu montes, si tu tournes, si tu descends...
Partir en vrille volontairement c'est pas si bête mais c'est couillu, et si le nuage va jusqu'au sol ?
Le plus sûr c'est un pilote auto avec une touche panique :)

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 17:57
par kalouette
Pour apporter une pierre à l'édifice, moi aussi un jour j'ai fait une grosse connerie.

Basé dans les deux sèvres sur une piste privé, un beau dimanche de Novembre après avoir consulté la MTO dans tous les sens, avec mon amie nous décidons d'aller faire un tour dans le sud ouest (Marmande). La nav prévue était d'y aller direct on casse la croûte la bas et on reviens par Bordeaux avec une pose à Soulac, ensuite la côte charentaise, la Rochelle et on rentre à la maison.
Tout se passe bien jusqu'a l'estuaire de la Gironde, mais en approchant de Soulac une entré maritime nous bloque pour l'escale prévue, pas grave on va contourner par l'interieur des terres et remonter par Niort et après c'est tout bon....! sauf qu'en remontant on retrouve la couche avec un plafond de 1000ft, bon 1000ft c'est jouable pas de souci, à st Jean d'Angély le plafond n'est plus qu'à 500ft, je décide de me poser pour faire le point, j'appelle un ami pilote qui à une base à 15km de chez moi qui me dit ici c'est complètement bouché, bon ça se complique, mais 15km on sait jamais ça peux être bon, je décide de décoller pour rejoindre Niort, que je rejoins avec toujours les 500ft de plafond, une pose à Niort pour réfléchir à la situation, il est 17h au mois de novembre il fait déjà sombre il me reste 35km (15mn de vol) que je connais par coeur, pas pylône, pas d’éolienne, il suffit de prendre la nationale en cheminement et j'arrive chez moi, je redécole et là çà se complique énormément, le plafond descend irrémédiablement je vois les phares des voitures allumés, je suis à 10km de chez moi et 300ft de plafond et ce qui devait arriver arriva je me retrouve dans la couche, du brouillard jusqu'au sol, aucun instrument bien sur pour voler en IFR juste une bille aiguille, j'entreprend un demi tour, en surveillant ma bille aiguille et l'alti, je ne sais pas combien de temps ça a duré, mais çà ma paru une éternité ce demi tour, tout ça à 300ft sol, soudain une minuscule troué ma permis d'apercevoir les phares des voitures sur la route, je plonge dans le trou et retrouve le visuel, OUF sauvés....! je rejoins une piste ULM à quelques km que je connais bien, l'aventure se termine bien après une très grosse frayeur et la prise de conscience de l'énorme connerie de vouloir rentrer coûte que coûte, ce jour là j'ai mis la vie de mon amie et la mienne en danger et c'est grave.
Je pense avoir eu beaucoup de chance ce jour là de connaitre parfaitement la zone car je n'ai jamais eu l'angoisse d'être perdu ou de percuter un obstacle.

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 18:10
par plgrange
Le plus sûr c'est un pilote auto avec une touche panique :)
Précisément, j'ai un PA sur mon CT (sans la touche panic ! ;) )

Mais j'imagine mal l’enclencher et voler tout droit et pendant combien de temps (?) en espérant un jour sortir de la crasse avant épuisement du carburant :cry:

je note le demi tour obligatoire en montant, mais j'espère être suffisamment lucide pour le faire avant d'être pris au piège...

Quant à la mise en vrille dans la crasse, je laisse cela à mes amis Michel Tanguy et bien sur Buck Danny ;)

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 19:00
par EchoVictor
KITFOX21 a écrit :Oui enfin c'est pas un extra 300 un ULM...
A 300ft par tour complet la sortie est un peu musclée après 3/4 tours et faut pas emplafonner la VNE
Pas besoin d'un appareil de voltige pour faire des autorotations, j'en ai fait en avion (rf-6, cap10) en planeur (SNC34, PW6, Ask13, DG505, K21, et je dois en oublier.
De plus on emplafonne jamais la VNE en autorotation, même après 8 tours (mon record).
plgrange a écrit :...(cad à la portée d'un débutant qui ne sait pas comment mettre son ulm en autorotation et encore moins comment la stopper... :oops: )
Ton instructeur t'as pas appris ça pendant ta formation ???
Dans ce cas, si tu t'y mets accidentellement (grosse turbulence) t'es mort

Eric

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 19:26
par plgrange
EchoVictor a écrit :
plgrange a écrit :...(cad à la portée d'un débutant qui ne sait pas comment mettre son ulm en autorotation et encore moins comment la stopper... :oops: )
Ton instructeur t'as pas appris ça pendant ta formation ???
Dans ce cas, si tu t'y mets accidentellement (grosse turbulence) t'es mort

Eric
En théorie, oui, en pratique, non...

Je vais compléter ma formation avec un second instructeur sur ces aspects et puisque c'est le sujet, VSV...

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 20:31
par KITFOX21
plgrange a écrit :
Le plus sûr c'est un pilote auto avec une touche panique :)
Précisément, j'ai un PA sur mon CT (sans la touche panic ! ;) )

Mais j'imagine mal l’enclencher et voler tout droit et pendant combien de temps (?) en espérant un jour sortir de la crasse avant épuisement du carburant :cry:

;)
Le PA pas pour continuer mais s’assurer un demi tour bien à plat en cas d’entrée en couche

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 20:43
par jean66
Merci de vos recits les gars, certains sont quand meme effrayants .. et gratifiant !
Perso tous vas bien en 35 ans, des frayeurs tres legeres car suis pas kamikaze :D
Ceci dit j ai un magnifique horizon dernier cris dans mon Alpha trainer, et mon instructeur (pilote de ligne en service) depuis de longue date me dit ne touche pas, n essaye pas, t en que je t ai pas former dessus, si tu percute une couche; tire le para !! mais surtout evite de te mettre dans le petrin.. :shock:
bons vol a tous

Image

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 21:06
par ICARE1951
Faites en sorte de ne JAMAIS vous trouver dans une telle situation
Sinon, suivez le conseil de Jean66.

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 21:36
par mbenoit
GEMIN a écrit :la sortie, c'est 180° et ensuite éventuellement plus haut et avoir de l'essence , ne jamais percer vers le bas sauf si vous connaissez la base des nuages.

C'est pourquoi, partez avec les réservoirs pleins , c'est ce qu'on vous dit lors du Tour PFFLUM, alors la MTOW vous pouvez parfois oublier.

Et surtout, si vous voulez voyager un peu loin, apprenez le VSV avec un instructeur.
Ce n'est pas très difficile (à ne pas confondre avec l'IFR) et vous retrouverez de bonnes conditions de vol en quelques minutes.
Mon expérience dans le jura, ou un demi tour à 180°est une bonne idée... mais pas en montant. Vol d'hiver, plafond à 1500 pieds, vol au milieu d'une large vallée sous PA, juste en dessous de la couche. Bonne visibilité horizontale (je vois loin devant le fond de la vallée). Soudain, en moins de 2 secondes, 100% en IMC, pas anticipé une masse nuageuse importante qui ne se détachait absolument pas du fond gris de la couche nuageuse uniforme. Je laisse le PA qq. secondes, reporte mon regard sur le Dynon 180: horizon plat et pas de variation d'assiette. Je débranche le PA en gardant mon regard sur le Dynon: difficile de faire abstraction des sensations, mais bon, je reste concentré sur mon virage et l'horizon du Dynon, et amorce mon 180 en légère montée par précaution. En //, je regarde la trace Skydemon pour revenir sur mon point estimé d'entrée dans la masse nuageuse, et m'aligner ensuite sur ma trace dans le sens inverse. Problème: j'arrive à me reporter sur ma trace dans le sens opposé... donc aucun risque pour le relief, mais toujours dans la couche car les qq. centaines de pieds pris en montée lors du 180° m'ont positionné plus haut et donc au-dessus du plafond. Je redescends donc prudemment pour arriver à mon altitude d'origine, et ressort ainsi de la couche 3 à 4 mn après y être entré. Mon enseignement: rentré en IMC de façon très brutale, et complètement imprévisible. Les sensations au bouts de qq. minutes sont très désagréables (impression de voler sur la tranche). et enfin, le Dynon 180 et le PA m'ont bien aidé sur ce coup la. Sans ces instruments, je pense que j'aurai tiré immédiatement le parachute sans me poser de questions... Depuis, je continue à voler l'hiver, mais considère qu'une visibilité horizontale permettant de voir loin devant le sol, ne garantie pas forcément que le plafond soit 100% uniforme et à la même altitude...

Re: La difficulté de "savoir renoncer"

Publié : 24 oct. 2017, 21:38
par Marc B
ICARE1951 a écrit :Faites en sorte de ne JAMAIS vous trouver dans une telle situation
Sinon, suivez le conseil de Jean66.
+1

Et toujours tenir à l'œil le delta entre la T° et le dewpoint avant de décoller.
En gros 500 ft par degré. Moins de 3° on reste au bar même si c'est grand bleu sur le parcours.
Je préfère de loin 1000ft/sol et overcast au dessus que grand beau temps avec un dewpoint spread à 0 ou 1. On risque moins de se laisser enfermer.
Mes deux cents
Marc