La vitesse sol baissera jusqu’à 55 km/h. A ce stade, surtout en début de vol, j’arrête de faire des calculs. J’en viendrais plutôt à prier pour que le mauvais sort tombe un peu sur quelqu’un d’autre. Je sais, ce n’est pas très chrétien, mais sommes toutes assez naturel (un peu comme les gens qui ne veulent pas que les avions de ligne passent au-dessus de leur tête mais qui acceptent de monter dedans pour aller en vacances). Je me prendrai aussi une autre bonne averse, heureusement sans vrai réduction de plafond. Et puis comme si le sort ne voulait pas s’acharner sur quelqu’un d’aussi bonne volonté et forte ténacité, la vitesse sol s’est mise à augmenter. Augmenter tant et si bien qu’arrivé à Maubec, je n’aurai pas mis plus de 3h57 de vol, et validé une consommation horaire de 8,22 litres. Avec les 49 litres que contiennent mon réservoir, je vous laisse calculer mais ces performances permettent de voler assez longtemps pour que la limitation soit plutôt du côté du pilote. On pourrait argumenter également sur ma capacité à interpréter les cartes des vents (ou la capacité des prévisionnistes à prévoir l’avenir, je n’ai pas cherché qui avait tort).
En conclusion, ce convoyage m’aura permis de mieux connaitre mon warbird, et de confirmer une fois de plus que nos anciens avaient un sacré moral pour oser sillonner la contrée en toutes conditions météo avec de tels engins !