vent violent brutal
Publié : 15 mai 2014, 09:30
Bonjour à tous !
Voici une petite mésaventure qui m’est arrivée …
Toute la journée à Belley avait été calme, manche à air le long de son poteau, ciel légèrement nuageux, un jour tout à fait adapté à une activité aéronautique de loisir… En milieu d’après-midi je décide donc d’aller dégourdir un peu les soupapes de mon VW et de me faire un petit vol tranquille. Je sors l’ULM stationné devant ma machine dans le hangar en le laissant un peu de coté sur le parking, sors mon jouet de son hangar, visite pré vol, mise en route et me voilà parti pour un petit vol local. Au point d’arrêt j’attends que la température d’huile arrive à 50°c et je m’aligne en 18, petit coup d’œil à la manche à air, elle pend toujours lamentablement le long de son poteau, je vais pouvoir me faire un petit vol tranquille !
Je mets les gaz et c’est parti, 70 km/h rotation et là… arrivé à 10m sol la machine à laver se met en route… quand je dis machine à laver c’est pour moi du jamais vu… j’ai souvent volé en conditions turbulentes mais cette fois le record du monde est battu à plat de coutures, tant bien que mal je monte à 500 pieds avec un vario qui oscille entre -700ft/min et +1500 ft/min, virage à gauche, un nouveau coup d’œil à la manche à air, elle est horizontale plein travers de la piste…. Et à Belley le vent d’ouest est très mauvais… les reliefs environnants créent des rouleaux généreux, je sais déjà que l’atterrissage n’est pas gagné mais je n’ai aucune envie de prolonger mon vol que par moments je ne contrôle plus vraiment…. Je sais que par vent modéré d’ouest la finale à Belley est très mouvementée avec une grosse dégueulante en courte finale mais je me dis aussi qu’aujourd’hui ça sera plus que sportif et que je suis au-delà des limites vent de travers de ma machine mais je n’ai pas vraiment le choix il faudra bien que je me pose car le déroutement imposerait de sortir de la cuvette de Belley et survoler les reliefs… avec ce vent je n’en ai aucune envie.
Je me mets donc rapidement en vent arrière rapprochée et en regardant le parking je vois l’ULM que j’avais laissé sur le parking se déplacer tout seul, heureusement les personnes présentes au sol se sont précipitées pour le retenir… maintenant il me reste à me poser…. Vitesse d’approche choisie 120 (et non 75 comme d’habitude) et je dois avouer qu’en finale j’ai bien eu besoin de ce surcroit de vitesse pour me débattre face aux éléments et la vivacité aux commandes de mon HN était la bienvenue. Je pense qu’avec un jodel je ne me serais pas autant senti en sécurité….même si je dois avouer que j’étais au maximum de ma concentration. Arrivé au point d’arrondi qui se trouve sous le vent d’un petit bois, j’ai aussi apprécié d’avoir toujours ce surcroit de vitesse et des ailerons efficaces… mais la finesse du menestrel est rapidement devenue un inconvénient, l’avion restant en effet de sol et sur une piste de 600m l’extrémité arrive vite même à 100km/h… Depuis un an j’ai pris l’habitude de poser mon appareil en atterrissage de piste (2 points) par plaisir de faire de beaux attero et bien cette fois ça m’a aidé car il est resté très stable une fois les roues au sol mais dès que je lui ai remis la roulette de queue au sol il avait la fâcheuse tendance à retourner dans son élément favori… l’air… heureusement qu’il n’y a pas de taxe d’atterrissage à belley… j’en aurais payée au moins 3 !
Le retour au hangar a du se faire aux freins manche dans le vent pour arriver à rester en ligne droite, arrivé au parking j’ai retrouvé mes deux compères toujours en train de retenir l’ulm, nous avons vite rangé tout ce petit monde à l’abri dans le hangar pour clore la journée aéro…. et boire une bière bien méritée !
Morale de cette histoire ?
- Je me suis fait avoir comme un bleu en regardant la météo standard sur internet qui semblait bonne même si de la pluie était annoncée dans la soirée. J’aurais dû regarder les prévisions aéro qui annonçaient à Chambéry 3kt de vent en début d’après-midi puis 25kt avec des rafales à 35kt en fin d’après-midi… Même pour un petit vol local… prendre des infos météo fiables est une nécessité car ce coup de vent est arrivé très brutalement sans signes annonciateurs !!
- Par contre le petit ménestrel, machine en qui j’ai une totale confiance et que je connais maintenant par cœur s’est parfaitement défendu dans des conditions turbulentes très difficiles et au-delà de ses limites de vent de travers, en vol dans ces conditions avec une machine plus grosse, j’aurais abordé beaucoup moins sereinement cet atterrissage périlleux… merci mon petit menestrel et promis je regarderai la météo en détails à l’avenir…
Bons vols à tous et volez prudemment !!
Laurent
Voici une petite mésaventure qui m’est arrivée …
Toute la journée à Belley avait été calme, manche à air le long de son poteau, ciel légèrement nuageux, un jour tout à fait adapté à une activité aéronautique de loisir… En milieu d’après-midi je décide donc d’aller dégourdir un peu les soupapes de mon VW et de me faire un petit vol tranquille. Je sors l’ULM stationné devant ma machine dans le hangar en le laissant un peu de coté sur le parking, sors mon jouet de son hangar, visite pré vol, mise en route et me voilà parti pour un petit vol local. Au point d’arrêt j’attends que la température d’huile arrive à 50°c et je m’aligne en 18, petit coup d’œil à la manche à air, elle pend toujours lamentablement le long de son poteau, je vais pouvoir me faire un petit vol tranquille !
Je mets les gaz et c’est parti, 70 km/h rotation et là… arrivé à 10m sol la machine à laver se met en route… quand je dis machine à laver c’est pour moi du jamais vu… j’ai souvent volé en conditions turbulentes mais cette fois le record du monde est battu à plat de coutures, tant bien que mal je monte à 500 pieds avec un vario qui oscille entre -700ft/min et +1500 ft/min, virage à gauche, un nouveau coup d’œil à la manche à air, elle est horizontale plein travers de la piste…. Et à Belley le vent d’ouest est très mauvais… les reliefs environnants créent des rouleaux généreux, je sais déjà que l’atterrissage n’est pas gagné mais je n’ai aucune envie de prolonger mon vol que par moments je ne contrôle plus vraiment…. Je sais que par vent modéré d’ouest la finale à Belley est très mouvementée avec une grosse dégueulante en courte finale mais je me dis aussi qu’aujourd’hui ça sera plus que sportif et que je suis au-delà des limites vent de travers de ma machine mais je n’ai pas vraiment le choix il faudra bien que je me pose car le déroutement imposerait de sortir de la cuvette de Belley et survoler les reliefs… avec ce vent je n’en ai aucune envie.
Je me mets donc rapidement en vent arrière rapprochée et en regardant le parking je vois l’ULM que j’avais laissé sur le parking se déplacer tout seul, heureusement les personnes présentes au sol se sont précipitées pour le retenir… maintenant il me reste à me poser…. Vitesse d’approche choisie 120 (et non 75 comme d’habitude) et je dois avouer qu’en finale j’ai bien eu besoin de ce surcroit de vitesse pour me débattre face aux éléments et la vivacité aux commandes de mon HN était la bienvenue. Je pense qu’avec un jodel je ne me serais pas autant senti en sécurité….même si je dois avouer que j’étais au maximum de ma concentration. Arrivé au point d’arrondi qui se trouve sous le vent d’un petit bois, j’ai aussi apprécié d’avoir toujours ce surcroit de vitesse et des ailerons efficaces… mais la finesse du menestrel est rapidement devenue un inconvénient, l’avion restant en effet de sol et sur une piste de 600m l’extrémité arrive vite même à 100km/h… Depuis un an j’ai pris l’habitude de poser mon appareil en atterrissage de piste (2 points) par plaisir de faire de beaux attero et bien cette fois ça m’a aidé car il est resté très stable une fois les roues au sol mais dès que je lui ai remis la roulette de queue au sol il avait la fâcheuse tendance à retourner dans son élément favori… l’air… heureusement qu’il n’y a pas de taxe d’atterrissage à belley… j’en aurais payée au moins 3 !
Le retour au hangar a du se faire aux freins manche dans le vent pour arriver à rester en ligne droite, arrivé au parking j’ai retrouvé mes deux compères toujours en train de retenir l’ulm, nous avons vite rangé tout ce petit monde à l’abri dans le hangar pour clore la journée aéro…. et boire une bière bien méritée !
Morale de cette histoire ?
- Je me suis fait avoir comme un bleu en regardant la météo standard sur internet qui semblait bonne même si de la pluie était annoncée dans la soirée. J’aurais dû regarder les prévisions aéro qui annonçaient à Chambéry 3kt de vent en début d’après-midi puis 25kt avec des rafales à 35kt en fin d’après-midi… Même pour un petit vol local… prendre des infos météo fiables est une nécessité car ce coup de vent est arrivé très brutalement sans signes annonciateurs !!
- Par contre le petit ménestrel, machine en qui j’ai une totale confiance et que je connais maintenant par cœur s’est parfaitement défendu dans des conditions turbulentes très difficiles et au-delà de ses limites de vent de travers, en vol dans ces conditions avec une machine plus grosse, j’aurais abordé beaucoup moins sereinement cet atterrissage périlleux… merci mon petit menestrel et promis je regarderai la météo en détails à l’avenir…
Bons vols à tous et volez prudemment !!
Laurent