Le forum des ULM, et des ELA, LSA, VLA, et de tous les autres aéronefs biplaces et monoplaces légers

A cause de ça: http://files.newsnetz.ch/upload//1/2/12332.pdf

C'est en Anglais, mais très intéressant: le rapport secret d'évaluation par l'armée de l'air Helvétique...

vachement secret le rapport.....

Pour les flight-tests le Rafale a gagné dans tout les types de missions police du ciel, interception défense, reco et mission strike , mais pour la deuxième partie celle qu'ils appellent les conditions de livraisons jusqu'à 2015 apparemment on a été moins bon.
Ils ont donc choisi le Gripen pour des raisons économiques car moins cher tout en sachant qu'il est en dessous des trois. Les suisses veulent surement garder leur AAA

La plupart des batailles depuis les débuts de l'humanité ont été gagnées grâce à l'adoption d'une nouveauté technologique accompagnée d'une nouvelle tactique/stratégie. Le courage, la combativité etc n'est que du bla bla secondaire.
WWII : On connait tous le "Jamais dans le champ des conflits humains tant de gens n’ont dû autant à si peu" (Churchill), et "“Monsieur le Maréchal, donnez nous des Spitfire” (Adolf Galant à Herman Goering). Si les "si peu" n'avaient pas eu de Spitfire, on ne se casserait pas la tête aujourd’hui"hui à faire l'Europe, elle existerait déjà.
A la même époque, les français avaient un des meilleurs avions du moment : le Dewoitine 520, mais en quelques exemplaires seulement. Pendant ce temps, les adversaires conjuguaient avec tranquillité et efficacité leurs avions et leurs chars. Le contexte géopolitique européen actuel n'est pas le même, mais un examen de l'histoire serait malgré tout bénéfique. Les avions sont prévus pour durer 40 ans. Les meilleurs de maintenant seront totalement obsolètes au bout de cette période. Si les suisses commencent aujourd'hui avec un avion IKEA déjà obsolète, autant dire que c'est uniquement pour occuper leurs pilotes militaires. Dans ce cas, qu'ils leur donnent des ULM pour qu'ils s'amusent avec, ce sera encore moins cher, ou alors qu'ils abolissent l'armée.
Aïe ... Tape pas sur la tête patron ...


Extrait de AIR FAN n°31 (Mai 1981)
Feldwebel Ernst Schröder, survivant du ll./Sturm/JG 300
7 victoires confirmées (3 quadrimoteurs, 3 Mustang, et un Stinson)

Un jeune pilote allemand de la JG 101 en formation à Pau parle du D.520

« Ce qui me vient d'abord à l'esprit, c'est la pétarade claire et bien syncopée du moteur Hispano du Dewoitine 520 au décollage, un bruit que je pourrais encore facilement reconnaître [...]. L'avion nous impressionna terriblement : il avait un côté "pointu" générateur de spectaculaires sorties de piste et de capotages parfois mortels. Décoller un D.520 resta pour bon nombre d'entre nous, une performance journalière tant sa tendance aux embardées par vent de travers pouvait être difficile à contrer. Déjà, pendant le roulage, un simple coup de gaz coïncidant avec un cahot ou une rafale de vent, suffisait pour partir en cheval de bois...

Avec son train à large voie (comparé au Messerschmitt 109) le Dewoitine pouvait être tenu assez facilement. [...]. Il se révéla cependant être d'un fonctionnement capricieux : le plus grave défaut que je lui trouvai était une fâcheuse tendance du train à ne pas rentrer complètement après le décollage. Les roues se bloquaient exactement devant l'entrée d'air du radiateur faisant saillie sous le fuselage et la température du moteur montait si vite que je secouais ’avion par de petits coups de manche vers l'avant pour achever la rétraction du train... Si cela ne suffisait pas, il fallait rentrer d'urgence ou choisir un champ bien dégagé.

Mais quel avion ! De très fines pressions sur les commandes suffisaient pour passer toute la voltige et on tournait un looping avec deux doigts. Aucun chasseur allemand de l'époque ne pouvait offrir une telle finesse, une telle élégance de pilotage. Après avoir repéré les points délicats de ce pur-sang, il ne nous restait plus qu'à nous livrer aux joies du pilotage d'un véritable avion fin, aux performances encore très honnêtes. D'ailleurs le Messerschmitt 109 G-6, avec ses blindages et armements, que j'ai piloté brièvement à la fin du printemps 1944 n'était guère plus performant, et en tout cas moins maniable.

L'atterrissage sur Dewoitine 520 demandait aussi un certain doigté, car l'avion relativement chargé au m2 approchait vite. Du fait de cette grande vitesse d'atterrissage, on courait à la catastrophe si l'on n'avait pas réussi à poser l'oiseau en seuil de piste... [...]

C'est incontestablement sur Dewoitine 520 que j'ai eu mes plus grandes joies de pilote. Quelques mois plus tard, alors que j'affrontai à bord d'un Focke Wulf 190 les redoutables chasseurs américains au dessus de l'Allemagne, il m'est souvent arrivé de penser avec nostalgie à cet agile petit chasseur français »

Pimprenelle a écrit :vachement secret le rapport.....

Le document est noté "confidentiel"

Quoique en 1939, les britanniques avaient relativement peu de Spitfire, le gros du travail a été fait par les Hawker Hurricane, qui utilisait le même moteur , mais une cellule beaucoup plus rustique et bien plus rapide à construire, les Spitfire étant surtout utilisés pour la "couverture" des Hurricane qui détruisaient les bombardiers...Le Spifire était, malgré ses capacités à opérer d'un terrain relativement court du fait des performances de ses ailes, assez délicat au sol à cause de son train étroit et pour la petite histoire, Dewoitine a modifié en 1946 un D520 en lui installant un moteur de Spitfire: hé bien il s'est révélé nettement plus rapide que le spit dans toutes les phases du vol(en maniabilité il faisait jeu égal).
Le point faible du Spit était la coupure de son moteur sous G négatifs du fait d'une rupture d'alimentation en carburant.Un résistant Français a réussi à subtiliser une pompe à injection de moteur de Me109 et à la faire parvenir en Angleterre: après analyse, les britanniques ont décidé de ne pas copier ce dispositif qu'ils jugeaient trop coûteux et fragile et c'est à ce moment là qu'a été inventé le carburateur pressurisé bien plus simple et fiable quoique moins efficace du point de vue puissance.

Un autre avion Français méconnu: le Bloch 152, un bon avion un peu sous motorisé...Lors de l'armistice, les avions Marcel Bloch (le nom originel de Dassault) travaillaient sur le 157, mais n'a pû être achevé à temps: il l'a été de force sous les ordres des Allemands en 1942...qui ont été très surpris de ses performances , comparables à celles d'un Mustang P51D ! (décollage en 200m, vitesse en finale 110km/h, 710km/h à 7800m en vitesse maxi): pas mal pour un avion conçu en 1939...son moteur, un Gnome Rhone 14 prototype a été démonté en envoyé en Allemagne pour "analyse" (BMW avait à l'époque de gros problèmes de surchauffe avec le moteur du FW190, ceci explique peut-être celà) et la cellule a hélas fini sous les ruines d'un hangar aviation d'Orly bombardé par les alliés...
Le proto 157 testé par les Allemands

Un 152 de 1939 (il n'en resterait aucun qui soit complet)


A noter que les Suisses ont déjà acheté des Morane 406 peu avant la 2° guerre mondiale, et d'ailleurs les seuls qui restent en état de vol sont des 406 Suisses repeints aux couleurs Françaises!
Le Morane 406 utilisait le même moteur que le D520 mais était nettement moins performant, mais cependant très robuste et assez bien armé (notamment son terrible canon de 20mm dans l'axe de l'hélice) Malgré tout il compte beaucoup de victoires même contre des Me 109 qui le surclassaient pourtant largement, tant en vitesse pure qu'en vitesse ascensionnelle