la fiabilité des moteurs (moto) par rapport au régime
Publié : 30 déc. 2011, 07:13
J’ai lu sur le forum une affirmation sur le gain de fiabilité des moteurs suite à la réduction du régime appliqué.
Ne pas confondre fiabilité et usure (potentiel)
1°) Pourquoi certains moteurs tournent plus vite que d’autres ?
Pour qu’un moteur ait un régime élevé il faut limiter au maximum l’inertie des pièces en mouvement :
- la course des pistons (moteur super carré (course inférieur à l’alésage) la vitesse linéaire des piston forgé ne peu pas dépasser 24m/s).
- le poids des pistons et des bielles.
- la course des soupapes.
- le poids des soupapes et de leurs transmission, poussoirs, culbuteurs, tige de culbuteurs.
- le rappel des soupapes (ressort).
- réduire le diamètre des paliers.
après, d’autres facteurs entrent en jeu :
- le graissage, pression et qualité d’huile (film d’huile)
- le refroidissement
- l’avance à l’allumage, courbe variable.
- la distribution des paliers, temps d’ouverture des soupapes et calage.
- les matériaux.
- la carburation.
- les autres facteurs sont de moindres importances.
Donc nous avons pour les régimes élevés des moteurs de faible course avec soupapes multiple (4 ou 5 petites soupapes par cylindre plutôt que 2 grosses) et de faible ouverture (levée de soupape) par rapport au moteur à faible régime avec de plus grande course.
Bien sûr, les moteurs à faible course ont peu de couple à bas régime, le bras de levier de la bielle sur le maneton étant moins grand (on compare bien sur des moteurs ayant le même nombre de cylindre et la même cylindrée).
2°) la fiabilité, c’est la proportion à ne pas tomber en panne.
L’usure (potentiel) c’est la durée de vie des éléments
Gagne t-on de la fiabilité en réduisant le régime d’un moteur ? Pas si sûr. Chaque configuration ou régime d’utilisation est à prendre en compte.
Prenons un moteur correctement refroidi avec de l’huile de bonne qualité et entretenu régulièrement :
On va prendre le cheminement de l’utilisateur.
-contact, l’allumage, la fréquence (nombre d’étincelle/mn) : jouent peu dans la fiabilité avec les allumages électronique. Les bougies ont une duré de vie (potentiel) lié au nombre total d’étincelles, de la température, de la carburation, de la charge d’utilisation etc. Moins de charge (explosion moins forte) a plus haute fréquence = sensiblement, plus de charge avec moins de fréquence. Donc pas d’impact sur la fiabilité.
-essence si pompe mécanique : moins d’usure donc plus grand potentiel là aussi c’est le nombre d'oscillation qui est pris en compte plus que la fréquence ; la plupart des moteurs récents on une pompe électrique (qui peut tomber en panne mais rien a voir avec le régime moteur).Pas d’impact.
Les carbu : rien a voir avec le régime mais éventuellement avec les vibrations, le moteur vibre t-il plus a 10000tr/mn ou à 6000tr ?
Les injecteurs : là encore c’est une quantité à prendre en compte et non une fréquence, pas d’impact.Le boîtier d’injection idem allumage.
- le démarreur : rien à voir avec le régime et peu d’impact sur notre sécurité.
- les éléments «annexe» pompe à eau, alternateur régulateur, sonde etc. : pas d’impacts autres que l’usure des roulements.
Passons aux éléments principaux :
- Culasse : vitesse de rotation des arbres a cames, usure inférieure dû à rotation moins élevée mais le risque de casse n’est pas diminué puisque ça dépend des vibrations qui peuvent éventuellement être plus importantes à 6000tr qu'à 10000.
- Soupapes : toujours usure (potentiel) risque de casse idem.
- Pistons : tout dépend de la charge du moteur (couple) plus la pression sur le piston par tour est importante et plus les jupes de piston s’usent (donc les cylindre aussi), l’angle de la bielle plaque le piston contre le cylindre, les moteurs modernes ont l’axe vertical des cylindres décalé par rapport au vilo, ça limite l’appuie des piston sur les cylindres et a pour effet d’augmenter le bras de levier près du PMH. Donc les pistons et cylindres (revêtement, chemise) sont plus sollicités proche du couple max que à un régime plus élevé.
- Bielle, tête et pied de bielle (la tête de bielle est le coté relié au vilo donc souvent en bas).
Idem tout dépend du couple moteur (pression par tour) mais le régime peut contre balancé ces effets.
Plus la force par tour est élevée, plus il y a de pression sur le piston, donc sur la bielle, sur les paliers, les manetons, le vilo. La force sur les carters augmente (force appliqué entre la culasse et les paliers de vilo) etc. Par contre l’inertie des pistons donc également la force sur tous les éléments cités diminue (sauf sur les carter) et certainement plus vite que l’augmentation du couple donc on a une fiabilité accrue et risque de casse moins élevé. C’est une évaluation, il faudrait calculer exactement l’inertie des couples bielle piston augmenté de la pression des gaz pour définir la différence des forces appliquées ;
- Vilo : lui, il est pris entre 2 (supporter les forces d’inertie et transmettre la puissance).
Pour les forces d’inertie et de pression moteur (explosion) elles sont donc plutôt moins élevées a plus faible régime même si le couple augmente; par contre la transmission de puissance, force rotative, est directement liée au couple. Plus le couple est élevé, plus le vilo souffre. Donc plus à 6000tr si le couple est plus grand qu’à 10000 le vilo est moins fiable. En plus, viennent se rajouter les irrégularités de rotation augmentant avec la réduction du régime (effet d’accélération décélération par tour dû au système alternatif des pistons) donc moins fiable dans la plupart des cas. Exactement ce qui ce passe sur certain 912 avec le risque de rupture du vilo (crique)
Utiliser un moteur à un régime inférieur à sont régime de puissance max n’est pas forcément gage de fiabilité mais peu augmenter son potentiel.
Ex : si je prend un moteur de voiture, ma Honda précédente 2 l injection essence, j’ai fait 400000km (le moteur était encore en état) avec disons une moyenne de 60km/h (j’ai presque pas pris l’autoroute) ça me donne 6666h de fonctionnement à 2500trmn en moyenne (je ne suis pas un foudre de guerre) ça fait 1 milliard de révolutions. Si ce moteur était sur un avion et tournait à 6000tr/mn (max 6500) ça donne 2777 heures. Ajoutez dessus une marge de sécurité, on s’approche des moteurs d’avion. Sauf que j’ai eu une panne d’allumage, un radiateur percé, et une fuite d’huile importante. La panne d’allumeur était due à une défaillance de fabrication (changé par Honda gratos), la fuite radiateur est plus due au vieillissement. Quant au joint spi (fuite d’huile) il est sortie de son logement, perdu son élasticité, mais toujours étanche sur l’arbre.
On imagine tout à fait que le potentiel est lié au régime d’utilisation mais que le vieillissement joue un rôle important dans la fiabilité
Le plus dur pour l’avionage d’un moteur sera certainement d’évaluer le potentiel de chaque élément et donc de faire un carnet d'entretien.
La fiabilité sera beaucoup plus dépendante de la charge, des vibrations et du vieillissement que de la diminution du régime même.
Bien-sûr la comparaison entre une utilisation routière et aéronautique pour un même moteur tel que décrite plus haut ne vaut pas grand chose car la charge de travail du moteur est très différente dans les 2 cas.
Ne pas confondre fiabilité et usure (potentiel)
1°) Pourquoi certains moteurs tournent plus vite que d’autres ?
Pour qu’un moteur ait un régime élevé il faut limiter au maximum l’inertie des pièces en mouvement :
- la course des pistons (moteur super carré (course inférieur à l’alésage) la vitesse linéaire des piston forgé ne peu pas dépasser 24m/s).
- le poids des pistons et des bielles.
- la course des soupapes.
- le poids des soupapes et de leurs transmission, poussoirs, culbuteurs, tige de culbuteurs.
- le rappel des soupapes (ressort).
- réduire le diamètre des paliers.
après, d’autres facteurs entrent en jeu :
- le graissage, pression et qualité d’huile (film d’huile)
- le refroidissement
- l’avance à l’allumage, courbe variable.
- la distribution des paliers, temps d’ouverture des soupapes et calage.
- les matériaux.
- la carburation.
- les autres facteurs sont de moindres importances.
Donc nous avons pour les régimes élevés des moteurs de faible course avec soupapes multiple (4 ou 5 petites soupapes par cylindre plutôt que 2 grosses) et de faible ouverture (levée de soupape) par rapport au moteur à faible régime avec de plus grande course.
Bien sûr, les moteurs à faible course ont peu de couple à bas régime, le bras de levier de la bielle sur le maneton étant moins grand (on compare bien sur des moteurs ayant le même nombre de cylindre et la même cylindrée).
2°) la fiabilité, c’est la proportion à ne pas tomber en panne.
L’usure (potentiel) c’est la durée de vie des éléments
Gagne t-on de la fiabilité en réduisant le régime d’un moteur ? Pas si sûr. Chaque configuration ou régime d’utilisation est à prendre en compte.
Prenons un moteur correctement refroidi avec de l’huile de bonne qualité et entretenu régulièrement :
On va prendre le cheminement de l’utilisateur.
-contact, l’allumage, la fréquence (nombre d’étincelle/mn) : jouent peu dans la fiabilité avec les allumages électronique. Les bougies ont une duré de vie (potentiel) lié au nombre total d’étincelles, de la température, de la carburation, de la charge d’utilisation etc. Moins de charge (explosion moins forte) a plus haute fréquence = sensiblement, plus de charge avec moins de fréquence. Donc pas d’impact sur la fiabilité.
-essence si pompe mécanique : moins d’usure donc plus grand potentiel là aussi c’est le nombre d'oscillation qui est pris en compte plus que la fréquence ; la plupart des moteurs récents on une pompe électrique (qui peut tomber en panne mais rien a voir avec le régime moteur).Pas d’impact.
Les carbu : rien a voir avec le régime mais éventuellement avec les vibrations, le moteur vibre t-il plus a 10000tr/mn ou à 6000tr ?
Les injecteurs : là encore c’est une quantité à prendre en compte et non une fréquence, pas d’impact.Le boîtier d’injection idem allumage.
- le démarreur : rien à voir avec le régime et peu d’impact sur notre sécurité.
- les éléments «annexe» pompe à eau, alternateur régulateur, sonde etc. : pas d’impacts autres que l’usure des roulements.
Passons aux éléments principaux :
- Culasse : vitesse de rotation des arbres a cames, usure inférieure dû à rotation moins élevée mais le risque de casse n’est pas diminué puisque ça dépend des vibrations qui peuvent éventuellement être plus importantes à 6000tr qu'à 10000.
- Soupapes : toujours usure (potentiel) risque de casse idem.
- Pistons : tout dépend de la charge du moteur (couple) plus la pression sur le piston par tour est importante et plus les jupes de piston s’usent (donc les cylindre aussi), l’angle de la bielle plaque le piston contre le cylindre, les moteurs modernes ont l’axe vertical des cylindres décalé par rapport au vilo, ça limite l’appuie des piston sur les cylindres et a pour effet d’augmenter le bras de levier près du PMH. Donc les pistons et cylindres (revêtement, chemise) sont plus sollicités proche du couple max que à un régime plus élevé.
- Bielle, tête et pied de bielle (la tête de bielle est le coté relié au vilo donc souvent en bas).
Idem tout dépend du couple moteur (pression par tour) mais le régime peut contre balancé ces effets.
Plus la force par tour est élevée, plus il y a de pression sur le piston, donc sur la bielle, sur les paliers, les manetons, le vilo. La force sur les carters augmente (force appliqué entre la culasse et les paliers de vilo) etc. Par contre l’inertie des pistons donc également la force sur tous les éléments cités diminue (sauf sur les carter) et certainement plus vite que l’augmentation du couple donc on a une fiabilité accrue et risque de casse moins élevé. C’est une évaluation, il faudrait calculer exactement l’inertie des couples bielle piston augmenté de la pression des gaz pour définir la différence des forces appliquées ;
- Vilo : lui, il est pris entre 2 (supporter les forces d’inertie et transmettre la puissance).
Pour les forces d’inertie et de pression moteur (explosion) elles sont donc plutôt moins élevées a plus faible régime même si le couple augmente; par contre la transmission de puissance, force rotative, est directement liée au couple. Plus le couple est élevé, plus le vilo souffre. Donc plus à 6000tr si le couple est plus grand qu’à 10000 le vilo est moins fiable. En plus, viennent se rajouter les irrégularités de rotation augmentant avec la réduction du régime (effet d’accélération décélération par tour dû au système alternatif des pistons) donc moins fiable dans la plupart des cas. Exactement ce qui ce passe sur certain 912 avec le risque de rupture du vilo (crique)
Utiliser un moteur à un régime inférieur à sont régime de puissance max n’est pas forcément gage de fiabilité mais peu augmenter son potentiel.
Ex : si je prend un moteur de voiture, ma Honda précédente 2 l injection essence, j’ai fait 400000km (le moteur était encore en état) avec disons une moyenne de 60km/h (j’ai presque pas pris l’autoroute) ça me donne 6666h de fonctionnement à 2500trmn en moyenne (je ne suis pas un foudre de guerre) ça fait 1 milliard de révolutions. Si ce moteur était sur un avion et tournait à 6000tr/mn (max 6500) ça donne 2777 heures. Ajoutez dessus une marge de sécurité, on s’approche des moteurs d’avion. Sauf que j’ai eu une panne d’allumage, un radiateur percé, et une fuite d’huile importante. La panne d’allumeur était due à une défaillance de fabrication (changé par Honda gratos), la fuite radiateur est plus due au vieillissement. Quant au joint spi (fuite d’huile) il est sortie de son logement, perdu son élasticité, mais toujours étanche sur l’arbre.
On imagine tout à fait que le potentiel est lié au régime d’utilisation mais que le vieillissement joue un rôle important dans la fiabilité
Le plus dur pour l’avionage d’un moteur sera certainement d’évaluer le potentiel de chaque élément et donc de faire un carnet d'entretien.
La fiabilité sera beaucoup plus dépendante de la charge, des vibrations et du vieillissement que de la diminution du régime même.
Bien-sûr la comparaison entre une utilisation routière et aéronautique pour un même moteur tel que décrite plus haut ne vaut pas grand chose car la charge de travail du moteur est très différente dans les 2 cas.