4aplat a écrit :On utilise des vis en fonction de ce qu'on veut en faire
En gros commencer par définir la fonction de chaque vis pour ensuite choisir le diamètre et la qualité
Une vis qui sert de fusible ne devra pas avoir la même résistance qu'un vis qui tien un hauban (et là faut pas prendre du cassant)
Bonsoir, je reviens un peu sur ce sujet avec du retard... Ami 4aPlat, tu es un sage !
Toute utilisation d'un moyen de couplage entre deux structures DOIT répondre à cette exigeance. Il n'y a pas de règle plus absolue !
Et pour commencer, définir le besoin (la fonction), qui va conditionner le choix du dit moyen...
Exemple aéronautique bien connu (ou qui devrait l'être) :
Fixation du compas sur le tableau de bord.
Le compas est un instrument sensible au champ magnétique terrestre, lequel est très faible.
Si l'on installe le compas avec n'importe quelle boulonnerie, tant pour le dit compas que pour les autres instruments qui l'entourent, on va risquer quelques soucis de déviations parasites gênantes...
Faut donc utiliser de la boulonnerie (visserie) amagnétique. En visserie amagnétique, que l'on peut trouver aisément, il y a :
- La visserie nylon,
- La visserie alu,
- La visserie laiton,
- La visserie inox.
Ce sera donc une question de choix, de préférence, voire de coût, de poids et/ou du porte-à-faux du ou des instrument(s) considéré(s)...
En ce qui concerne la visserie inox, c'est évidemment les mêmes critères qui s'imposent : personne n'aurait, je veux le croire, l'idée saugrenue (et suicidaire)
de remplacer des visseries de culasse, ou de supports moteur, par des modèles en inox !
C'est bien l'exemple-type où la "raideur" du matériau est prépondérante.
Deuxième point important qui est un peu méconnu (sauf évidemment par les chaudronniers et autres artistes métallurgistes), je veux citer le fluage.
Tous les corps ont une courbe d'élasticité, plus ou moins prononcée, plus ou moins rectiligne. Mais pratiquement tous les corps, losqu'ils sont en permanence soumis à une force telle qu'ils sont sollicités vers leur limite d'élasticité (serrage...) ont tendance à se déformer dans le temps, sans que pour autant leur limite d'élasticité ne soit dépassée : c'est le phénomène du fluage... (à ne pas confondre avec l'écrouissage), que l'on utilise en chaudronnerie, en fluotournage (visseries à filets "roulés"), etc.
Il convient donc de traiter la boulonnerie de façon à ce que la force (couple de serrage, par exemple) qui est appliquée soit loin de la limite élastique du ou des matériau(x) : en particulier, toujours respecter les couples de serrage cités dans les notices (utilisation d'outils-couples, dits "outils à torquer") !
Enfin, pour apporter un élément de réponse à un intervenant : en cas de serrage inox sur alu (ou dural, peu importe), si l'on constate de l'oxydation-corrosion autour du serrage, il y a peut-être là un effet de couple électrolytique entre deux matériaux différents, effet exacerbé par l'atmosphère humide/saline...
C'est la raison pour laquelle, en plomberie, on intercale toujours une jonction laiton dite "isolante" entre une tubulure fer/acier et une tubulure cuivre (entrées-sorties de chauffe-eau, par exemple).
Bonnes réflexions, et bons vols !