Le forum des ULM, et des ELA, LSA, VLA, et de tous les autres aéronefs biplaces et monoplaces légers

Salut à tous,
Dans le sujet "Robinet d'essence", voila de quoi discuter !
Certains vont jurer qu'il faut le fermer et ouvrir systéatiquement. D'autre vont dire qu'il faut lqisser ouvert tout le temps.
Et vous ? qu'en pensez vous et bien-sûr : Pourquoi ?

On m'a raconté un cas où un flotteur de carburateur est resté coincé. Résultat : une mare d'essence sous l'ULM.

Moi, je ne me pose même pas la question, le manuel de vol de mon Bingo indique clairement que le robinet doit rester ouvert en permanence et même verrouillé par un collier plastique empêchant sa fermeture accidentelle.
Et encore, je garde le robinet parce que mes réservoirs sont dans les ailes et donc en charge. Je suis donc bien obligé de pouvoir fermer l'arrivée d'essence pour intervenir sur les carbus (nettoyage par exemple). Mais sur d'autres machines que j'ai eu avec le réservoir plus bas que le moteur, je n'ai jamais eu de robinet.

Bonjour

Un seul problème, mais de taille, qui peux survenir avec un robinet toujours ouvert:
si vous avez un réservoir plus haut que le carburateur, dans le cas d'un pointeau coincé ou usagé, l' essence coule par le trop plein, ce qui n'a pas de conséquences mécaniques.
Mais parfois, selon la position du carburateur, elle coule dans la chambre de combustion et peux remplir le moteur.
S ' il y a une mare d'essence, vous vous inquiéterez, mais s' il n'y a pas de trace apparente, vous démarrerez normalement, sauf que, l' essence n' étant pas compressible, cela peux engendrer de graves dégats
( démarreur, bielle etc... )
Ayant un atelier de mécanique motos , j' ai rencontré ce cas à plusieurs reprises,

Donc, je le ferme systhématiquement, et je contrôle sérieusement son ouverture lors de mon A C H E V E R.

Cordialement

Je ne risque pas d'avoir ce problème car en bon pilote ULM, je dégomme toujours mon moteur à la main (4 à 5 tours d'hélice) avant d'actionner le démarreur. Je peux ainsi me rendre compte du moindre problème (jeu, blocage, bruit de roulement, etc.)

4aplat a écrit : mais au pire ça fera un ou 2 dizaine de litres au sol (personne ne vole avec le plein j'imagine)

Il est fortement conseillé de remiser un appareil avec les réservoirs pleins...

4aplat a écrit :Il ne faut pas tout confondre

cette histoire de faire le plein, c'est pour éviter la condensation

Non, pas uniquement. C'est avant tout pour raison de sécurité. L'essence liquide est peu inflammable, du moins pas explosive, alors qu'en phase gazeuse c'est tout le contraire. Donc pour la sécurité, il vaut mieux avoir de l'essence liquide dans les réservoirs que du gaz.

Voles tu réservoirs pleins ?

Je fais toujours le plein avant de partir, je déteste décoller sans avoir le plein, je ne sais jamais trop combien je vais voler et il est dommage de tomber en panne d'essence alors qu'on est parti avec des réservoirs à moitié vide

4aplat a écrit : Entre ne pas savoir combien on va voler et amener 7 h d'autonomie il y a de la marge

Je suis loin d'avoir 7 heures d'autonomie sur mon coucou

Bonjour à tous.

Je vole depuis 1970, et tous mes instructeurs m'ont dit: "Laisses le ouvert pour ne pas l'oublier".
Je suis expert d'assurance dans l'aviation depuis 18 ans et j'ai expertisé plus de 5 avions plantés après le bout de piste avec le robinet d'essence fermé.
Mais le pire... c'est que je connais plus de 5 accidents pour lequel le pilote était parti sans prendre suffisamment d'essence pour le trajet prévu. Dont deux accidents par le même instructeur, qui se sont terminés en mer, a 5 et 8 nautiques du terrain de destination.
Alors moi.... j'en mets toujours plus qu'il ne m'en faut, plus une réserve de 45 minutes pour le cas ou j'aie un problème à destination... et je laisse toujours le robinet ouvert. Comme ça je peux tranquillement oublier le problème d'essence... par ce que ce n'est plus un problème.

Bon vols.

Jean-Pierre.

Bonsoir,

Au sujet de fermer ou pas les robinets des réservoirs (Virus, dans les ailes bien au-dessus des carburateurs) il vient de m'arriver un incident sans gravité heureusement.

J'avais démonté la cuve des carburateurs pour vérifier, comme préconisé, la propreté, s'il n'y a pas de dépôt... J'ai du mal remonter (carburateur en place c'est plus délicat que lorsqu'on le démonte comme dans les stages FFPLUM). J'ai redémarré le moteur, il tournait très mal et a fini par s'arrêter. Comme c'était le soir je n'ai pu que regarder rapidement s'il n'y avait pas de fuite avant de rentrer mon ULM.
Lorsque je suis revenu au hangar dans la pensée de démonter mes carburateurs, j'ai découvert une grande tâche noire sur le goudron du coté gauche (vu du pilote)...
En fait il m'est arrivé exactement ce qui qui est écrit dans un post plus haut: en remontant j'ai coincé le pointeau et/ou les flotteurs. Le pointeau n'ayant pas fermé l'arrivée, l'essence a rempli jusqu'à ressortir par le petit tuyau de trop plein. Elle a coulé sur le moteur ce qui ne m'a pas permis d'avoir le temps de la voir couler au sol le soir lorsque j'ai rentré l'ULM.

A la suite de cela j'ai un peu culpabilisé et je me suis posé quelques questions, notamment ne devrais-je pas fermer les robinets lorsque l'appareil est en stationnement... ?

Heureusement en aviation il y a des personnes sympathiques amicales et agréables et un pilote du club des constructeurs amateur du hangar à coté (propriétaire d'un avion) m'a aidé et conseillé. C'est un pilote professionnel à la retraite qui a de l'expérience... J'ai eu la liberté de lui faire part de ma question.

Surtout pas, m'a-t-il répondu, il y a eu assez d'accident à cause de robinets restés fermés !!! De l'essence qui coule ça pollue, mais c'est moins grave qu'un arrêt moteur ! Ce qu'il faut c'est éviter les réservoirs vides (pas vraiment évident pour les très longs stationnements lorsqu'on sait que l'essence se dégrade) et faire le plein à l'extérieur (ça je savais).

En conclusion, pour moi c'est :

- Je laisse les robinets ouverts en permanence.

Le sujet de la durabilité de l'essence mériterait qu'on s'y attarde. C'est une réalité : ses caractéristiques se modifient dans le temps. J'avais lu un article maintenant perdu qui concluait qu'il était inutile de stocker. Toutes les informations motivées par des références sont donc les bienvenues. Autant les conséquences sont négligeables pour un engin roulant, autant elles doivent être appréhendées pour les engins volants.

Bonjour,

Pour ce qui est de ne pas laisser les réservoirs vides voir le post plus haut de Marie du 5 mai : « Non, pas uniquement. C'est avant tout pour raison de sécurité. L'essence liquide est peu inflammable, du moins pas explosive, alors qu'en phase gazeuse c'est tout le contraire. Donc pour la sécurité, il vaut mieux avoir de l'essence liquide dans les réservoirs que du gaz. »
Un réservoir ne contenant plus (ou peu) d’essence liquide est en fait plein de vapeur d’essence très inflammable. C’est donc une véritable bombe. En cas d’incendie les explosions propagent celui-ci, aggravant considérablement les dégâts. C’est notamment pour cette raison que dans les clubs la consigne est de garer les avions systématiquement avec le plein. Je pense que du coté assurance il pourait y avoir des conséquences…

Concernant la conservation Je transcris ici, à ma façon, ce que j'ai compris en stage 4T :
1- Il y a dans l'essence différents composants dont certains très volatils mais qui, ayant la capacité d'être enflammé facilement, aident (servent) à enflammer le reste qui est moins inflammable. Sans ceux-ci les moteurs fonctionneraient moins bien et démarreraient difficilement.
2- D’autres composants servent à limiter l’évaporation de ces derniers.
3- Dans les carburants bons marchés il y en aurait moins.
4- Dans les carburants bons marchés au bout de 2 à 3 semaines il n’y aurait plus beaucoup de cette partie très inflammable alors que dans les carburants de marque elle s’évapore aussi mais plus lentement, le délai serait 2 à 3 mois…
5- Il n’est donc pas recommandé de stocker ces carburants pour des périodes longues (6 mois, 1 an…).

Ne connaissant pas cela j’ai eu volé avec de l’essence vieille de plusieurs mois sans remarquer quoique ce soit mais mon Rotax avait moins de 200 heures et ces moteurs sont peut-être moins sensible à ce problème…( ?)

Bon vol

Bonjour
Il semblerait que toutes les méthodes sont bonnes
Dans notre école nous laissons les robinets ouverts
Un "truc" pour ceux qui ferment les robinets : Ne vous pressez pas pour décoller car le circuit d'essence va se vider en maximum 7 minutes ce qui vous laisse le temps de réaliser votre oubli

Perso, j'ai été " victime " d'une panne moteur au décollage, sur un D112, suite à un robinet de carburant ferme.
C'était il y a quarante-cinq ans, déjà breveté mais ce jour-la simple passager d'un pilote plus expérimenté qui m'avait proposé aimablement de m'emmener ... La piste était longue, la panne bien négociée et tout s'est bien passe, à part une grosse frayeur.
Depuis ... Mon robinet d'essence reste toujours ouvert, bien entendu, car je m'en souviens encore...
Bons vols à tous !

aérochava a écrit :Bonsoir,

Au sujet de fermer ou pas les robinets des réservoirs (Virus, dans les ailes bien au-dessus des carburateurs) il vient de m'arriver un incident sans gravité heureusement.

J'avais démonté la cuve des carburateurs pour vérifier, comme préconisé, la propreté, s'il n'y a pas de dépôt... J'ai du mal remonter (carburateur en place c'est plus délicat que lorsqu'on le démonte comme dans les stages FFPLUM). J'ai redémarré le moteur, il tournait très mal et a fini par s'arrêter. Comme c'était le soir je n'ai pu que regarder rapidement s'il n'y avait pas de fuite avant de rentrer mon ULM.
Lorsque je suis revenu au hangar dans la pensée de démonter mes carburateurs, j'ai découvert une grande tâche noire sur le goudron du coté gauche (vu du pilote)...
En fait il m'est arrivé exactement ce qui qui est écrit dans un post plus haut: en remontant j'ai coincé le pointeau et/ou les flotteurs. Le pointeau n'ayant pas fermé l'arrivée, l'essence a rempli jusqu'à ressortir par le petit tuyau de trop plein. Elle a coulé sur le moteur ce qui ne m'a pas permis d'avoir le temps de la voir couler au sol le soir lorsque j'ai rentré l'ULM.

A la suite de cela j'ai un peu culpabilisé et je me suis posé quelques questions, notamment ne devrais-je pas fermer les robinets lorsque l'appareil est en stationnement... ?

Heureusement en aviation il y a des personnes sympathiques amicales et agréables et un pilote du club des constructeurs amateur du hangar à coté (propriétaire d'un avion) m'a aidé et conseillé. C'est un pilote professionnel à la retraite qui a de l'expérience... J'ai eu la liberté de lui faire part de ma question.

Surtout pas, m'a-t-il répondu, il y a eu assez d'accident à cause de robinets restés fermés !!! De l'essence qui coule ça pollue, mais c'est moins grave qu'un arrêt moteur ! Ce qu'il faut c'est éviter les réservoirs vides (pas vraiment évident pour les très longs stationnements lorsqu'on sait que l'essence se dégrade) et faire le plein à l'extérieur (ça je savais).

En conclusion, pour moi c'est :

- Je laisse les robinets ouverts en permanence.

et tu ferme a moitié le robinet droit en vol ( stabilisé ) comme l explique un bulletin pas très vieux du constructeur ?...

vue ici ..