Présentation du coach II S

[Toms]

J’en arrive ensuite à une partie importante de l’aventure : la mise en croix ! Cette opération consiste à assembler pour la première fois les ailes au fuselage. Bon, les ailes, on les a. Le fuselage, aussi. Reste à fabriquer les haubans. Pour être sur de ne pas faire de boulette avec les cotes, j’assemble les ailes en les maintenant en place grâce à des échelles. Je confirme les mesures et commence à découper les tubes des haubans. L’opération prend toute une journée. Après avoir passé tout l’été dans mon atelier, je dois désormais faire face au retour d’un froid hivernal. J’ai bien du mal à souder le métal glacé. Mais à la fin de la journée, la récompense est de taille : l’engin ressemble enfin à un avion ! Certes, il manque l’entoilage. Je devrais donc plutôt parler d’un squelette d’avion. Mais il commence à y avoir de l’idée !

Je vais pouvoir à présent me pencher sur l’épineuse question de la motorisation.

[Toms]

Trouver la motorisation idéale ressemble à s’y méprendre à la quête du Saint Graal ! J’entends dire toutes sortes de choses sur les différents moteurs existants. Même si mon choix doit techniquement s’orienter vers une base Volkswagen quatre cylindres, ce modèle a été décliné en tellement de versions que la question n’est pas simple. Les puissances vont du simple au double. Côté prix, selon qu’on fasse tout soi-même ou rien du tout, c’est encore pire. J’arrête mon choix sur une petite entreprise américaine : Great Plains Aircraft. Je décide alors d’installer internet à la maison, et consulte ainsi leur catalogue en ligne avec avidité (http://www.greatplainsas.com). La commande se passe sans anicroche. Je vais un beau jour à Blagnac chercher deux gros cartons en douane : mon moteur se trouve là-dedans en petits morceaux, tous petits morceaux…

Arrivé à la maison, je me demande où je vais bien pouvoir l’assembler. Le garage, n’en parlons pas, il est plein comme un œuf. Reste le séjour, sous les ailes. Je déballe donc les pièces dans un coin de la pièce, à même le sol (grave erreur, mes genoux aurons du mal à s’en remettre).

[Toms]

Heureusement, le tas de petites pièces est accompagné d’un guide genre IKEA (mais en mieux) qui détaille l’assemblage, étape par étape. C’est vraiment très bien fait. J’ai aussi investi dans une revue technique automobile de la coccinelle, qui m’est d’une grande aide. Et pour les cas désespérés, il reste le coup de fil à Tintin (toujours lui). Ainsi, le moteur prend forme sur le sol du séjour, ainsi que dans le four de la cuisine, que j’utilise pour le pignon de distribution à monter sur le vilebrequin ! J’aurais l’occasion de reparler du carburateur (Zénith) et de l’allumage électronique par la suite… Parallèlement, je commande une hélice en bois auprès de Monsieur Cadeillan, et le résultat est impressionnant. Si elle marche aussi bien qu’elle est belle, ça devrait donner ! Une fois la bête assemblée (c’est déjà pas mal, il est beau ce moteur), il me reste à trouver un moyen de l’accrocher à l’avant du fuselage.

[Toms]

J’emprunte donc un palan à Tintin, et le pends à une poutre de l’atelier, juste en avant de la cloison pare feu. Le fuselage est prévu pour. Je dispose même des silent blocs adaptés à la situation, un vrai bonheur ! Le moteur trône maintenant avec fierté à la place d’honneur. Il harmonise ainsi les proportions initiales du fuselage, un peu trop court. Reste désormais à le relier à tout ce qui va lui donner son énergie vitale : électricité, carburant… Tiens, en parlant de système carburant, il faut que je dise deux mots sur la fabrication du réservoir. De la forme d’un prisme, il est destiné à être positionné derrière les sièges. Mais sa fabrication en aluminium soudé me pose problème. N’ayant pas de poste à souder adapté, je décide de le souder au chalumeau. Pas facile ! Une aussi grosse pièce en alu est longue à chauffer. Mais une fois chaude, elle peut fondre à une vitesse incroyable ! Je m’en tire en relevant les bords avant de les souder, et en confiant les parties délicates à un soudeur professionnel.

[jeromefalc]

En furetant sur le net, j'ai trouvé quelques photos de ton Coach sur le site des pilotes de montagne pyrénéens prises lors de la coupe Elissade 2012

http://www.appm.fr/album/coupe-elissade ... urde-2012/

[jeromefalc]

Voici les liens des photos :

http://www.appm.fr/medias/album/dsc-3632.jpg

http://www.appm.fr/medias/album/dsc-3713.jpg

http://www.appm.fr/medias/album/dsc-3714.jpg

http://www.appm.fr/medias/album/dsc-3715.jpg

http://www.appm.fr/medias/album/dsc-3716.jpg

http://www.appm.fr/medias/album/dsc-3717.jpg

http://www.appm.fr/medias/album/dsc-3719.jpg

http://www.appm.fr/medias/album/dsc-3720.jpg

Superbes photos prises sur l'altiport de Peyresourde, sur le même album on y voit aussi un Piper Cub avec fumigène qui fait une jolie démo.

[jeromefalc]

Une autre

http://ulm.hydro.airdeslacs.free.fr/ras ... 11_465.htm

[bebe44]

Salut Toms
Le montage de ton moteur à base VW de chez Greatplans est un 1835 si j'ai tout suivi.
La qualité des pièces était au rendez-vous et le montage a été sans surprise pour toi à priori.
Qu'elles sont les perfos de ton moteur et sa masse totale avec équipement
L'emboîtement du plateau hélice est conique avec un simple clavetage ou comme les JPX cylindrique avec 7 clavettes circulaires
merci
bb

[Toms]

Merci Jerôme, je n'avais jamais vu celles de Villefranche de Panat. Il y a même la moto du ciel de Tintin. De super souvenirs!



...Une fois le moteur en place avec tous ses accessoires (batterie, circuit électrique, alternateur, régulateur, circuit carburant, etc.) vient le temps des essais moteurs ! Un beau jour, je sors donc la bête dans le jardin, et essaye de lui trouver un coin pour effectuer une mise en route en toute sécurité. Je place le fuselage de façon à avoir un espace dégagé devant l’hélice, installe des cales devant les roues, et fixe la queue à une barre à mine enfoncée dans le sol.

Croyez-le ou non, ce truc qui a traversé l’Atlantique dans des cartons et a été assemblé à même le sol démarre à la main à la troisième sollicitation ! Un vrai miracle… et un grand bonheur ! Je suis en train d’admirer cette petite merveille tout en surveillant les paramètres, lorsque je détecte un mouvement derrière moi. Je me retourne, et ô stupeur, je m’aperçois qu’une tempête s’abat sur la terrasse du voisin ! Les effets du souffle de l’engin se rappellent à moi. Soixante-dix chevaux, même à bas régime, ça déménage ! Je viens de passer une étape importante pour le moral. Même s’il reste beaucoup à faire, une hélice qui tourne, ça donne vie !

[Toms]

Un tel projet est toujours rythmé par des hauts et des bas. Des bas quand on fabrique des petits bouts qui ne ressemblent pas à grand-chose, quand on n’arrive pas à ses fins, quand les appels au secours restent sans échos, quand, enfin, le temps passe mais que le tas de ferraille ne prend toujours pas l’apparence d’une machine volante. Des hauts, quand on finit un ensemble cohérent, et même parfois agréable à regarder, quand des amis viennent boire un coup et semblent sincèrement impressionnés par le travail accompli, quand le moteur tourne… Le secret est de ne jamais baisser les bras. Même si le découragement nous éloigne de l’atelier pendant quelques jours, il faut y revenir le plus rapidement possible, tout en gardant à l’esprit la certitude de pouvoir terminer un jour. Et surtout, s’endormir le soir en s’imaginant voler à bord de ce tas de ferraille…

Voilà, il ne me reste plus rien à souder sur le fuselage. Je démonte donc le moteur et tous les accessoires pour ne plus avoir que les tubes nus, je les décape et leur passe une couche de primaire métal. Ca donne tout de suite un cachet très aéronautique, ce jaune vert pisseux !

[Toms]

Ah oui, pour obtenir une finition digne de ce nom, j’ai dû investir dans un compresseur, un pistolet à peinture et un masque. En revanche, l’atelier n’est pas vraiment adapté du point de vue ventilation, et cela aura des conséquences lors de la mise en peinture finale, mais nous en reparlerons.

[Concept NS]

Un tel projet est toujours rythmé par des hauts et des bas. Des bas quand on fabrique des petits bouts qui ne ressemblent pas à grand-chose, quand on n’arrive pas à ses fins, quand les appels au secours restent sans échos, quand, enfin, le temps passe mais que le tas de ferraille ne prend toujours pas l’apparence d’une machine volante. Des hauts, quand on finit un ensemble cohérent, et même parfois agréable à regarder, quand des amis viennent boire un coup et semblent sincèrement impressionnés par le travail accompli, quand le moteur tourne… Le secret est de ne jamais baisser les bras. Même si le découragement nous éloigne de l’atelier pendant quelques jours, il faut y revenir le plus rapidement possible, tout en gardant à l’esprit la certitude de pouvoir terminer un jour. Et surtout, s’endormir le soir en s’imaginant voler à bord de ce tas de ferraille…

J'ai un truc pour me motiver, je fait une liste avec ce qu'il reste à faire et une avec les problèmes encore non résolu et je l'affiche dans l'atelier. Je mets du surligneur vert sur ce qui est fini.
Quand je n'ai pas envie de quelque chose, je commence par ça si c'est possible puis je passe à une autre.
Il faut aussi toujours avoir quelque chose en main, un outil pour s'en servir ou le ranger, une pièce pour la travailler, ...
Quand j'ai le cafard je range le bordel.
Il faut éviter la bière dans la main, trop de copains de passage et la chaise de réflexion.

[Toms]

J'ai un truc pour me motiver, je fait une liste avec ce qu'il reste à faire et une avec les problèmes encore non résolu et je l'affiche dans l'atelier. Je mets du surligneur vert sur ce qui est fini.
Quand je n'ai pas envie de quelque chose, je commence par ça si c'est possible puis je passe à une autre.
Il faut aussi toujours avoir quelque chose en main, un outil pour s'en servir ou le ranger, une pièce pour la travailler, ...
Quand j'ai le cafard je range le bordel.
Il faut éviter la bière dans la main, trop de copains de passage et la chaise de réflexion.

Pas mal! Je dois reconnaitre que moi aussi je fais des listes.


...Quand la protection anti-corrosion du fuselage est terminée, je commence à me renseigner au sujet de l’entoilage. Je dois avouer que le sujet m’impressionne un peu…
Le choix se résume à deux fournisseurs : Poly-Fiber aux Etats-Unis et Diatex en France. J’opte pour la France et commande force tissus et enduits de tension. Le sujet soulève malgré tout un dilemme : de quelle couleur sera paré le destrier ? Au début du projet, j’avais envoyé quelques demandes de sponsoring à diverses entreprises (Castorama, Carrefour, Caisse d’Epargne), qui n’avaient abouti à rien. Mais j’en avais profité pour dessiner quelques maquettes aux couleurs de chacun des protagonistes. Je reprends donc mes maquettes vierges et les distribue ça et là auprès de la famille et des amis en leur demandant de laisser aller leur sens artistique. Et je ne suis pas déçu du résultat ! Certains sont assez voyants pour aller voler à l’aéroclub du bois de Boulogne ! D’autres sont fades et moches au possible ! De toute façon, ma femme tranche rapidement : ce sera jaune !

Après tout ce temps, je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ces projets de sponsoring. Dire que si l'un d'eux avait accepté, j'aurais du voler avec ça!

[Toms]

[Toms]