J'ai soumis l'idée à un ami suisse "W. M." de faire installer un moteur BMW 1200 à embrayage centrifuge sur le Super-Pétrel qu'il va commander. Cela nécessiterait un allégement de l'appareil puisque ce moteur est plus lourd que le Rotax.
Quel est l'intérêt de ce moteur BMW ?
Beaucoup d'intérêts car cela permettrait à l'hydravion de démarrer sans glisser sur l'eau. En effet avec un tel embrayage, tant que l'appareil reste au ralenti l'hélice ne tourne pas. C'est donc un avantage certain pour un appareil de ce type.
L'autre avantage de taille de ce genre de moteur est que ses parties chaudes sont dans le vent relatif (lorsqu'il est est monté dans des ULM propulsifs comme le Pétrel ou Super pétrel par exemple). Il s'agit du flat twin de la fameuse moto. Il est déjà avionné sur "pas mal" d'ULM pendulaires et aussi sur "pas mal" d'ULM tractifs.
En observant ce moteur sur une moto, vous remarquerez que les pots sortent par l'avant et que le mouvement sort vers l'arrière, c'est à dire en direction de la roue de la moto, ou en direction de l'hélice de l'ULM qui en l'occurrence est un ULM propulsif.
Inconvénient : le poids du moteur. Il ferait (sous toutes réserves) environ 85 kg (c'est le poids estimé avec son support moteur, selon les indications données par un utilisateur de ce moteur dans son ULM tractif). Ce serait environ 6 à 14 kg de plus que le Rotax 912. Ce surcroit de poids est énorme pour un appareil déjà relativement lourd. Il y a peut-être quelques kg de capitonnages, de plastique, et de moquette à enlever. N'oublions pas que cet appareil est destiné en priorité à la catégorie LSA (600 kg de MTOW) et que donc le constructeur s'est peut-être permis certaines fantaisies que l'on se permet plus difficilement dans la catégorie ULM française.
Le moteur BMW à embrayage centrifuge n'est pas une nouveauté. Il est déjà bien éprouvé. La marque la plus connue est le "TAKE OFF", mais il y en d'autres.
En résumé :
- Réputation BMW qui n'est plus à faire (les études coutant des millions ont déjà été effectuées sur ce moteur).
- Moteur à embrayage centrifuge idéal pour un hydravion (ne glisse pas sur l'eau dès le démarrage).
- Moteur idéal pour un appareil propulsif (bonne ventilation des parties chaudes car dans le vent relatif).
- Moteur pas cher (car fait en grande série) et que l'on peut trouver à bon compte sur la marché de l'occasion.
- Moteur ultra éprouvé sur des centaines de milliers de motos.
- Facilité de maintenance (pour les pièces et la main d'oeuvre) : partout dans le monde il y a un garagiste BMW à proximité.
- Moteur à injection qui consomme un peu moins qu'un moteur à carburateur.
- Doubles bougies d'origine.
- Compensateur altimétrique d'origine.
- Embrayage centrifuge + Flector : font office de limiteur de couple.
- Démarrage au quart de tour du fait du système d'injection, et parce que l'hélice n'est pas entrainée, donc possibilité de petite(s) batterie(s) légère(s).
Cette hypothèse de motorisation est bien-sûr une sorte d'étude dans le genre "concept car". Pour envisager de passer aux actes, il faudrait alléger le SP à environ 310 kg et au delà ...