
On connaissait les hors-bords dans les Caraïbes et les grosses berlines pour passer les Pyrénées, on découvre les avions légers entre la France et la Grande-Bretagne…
Troublés par le comportement d'un pilote d'ULM et par son chargement de bagages in extremis, des enquêteurs de la Direction des opérations douanières ont appréhendé l'individu en question samedi dernier, le 12 mai, sur l'aérodrome de Marck, dans le Pas de Calais, d'où il comptait décoller pour la Grande-Bretagne avec une grosse cargaison de stupéfiants.
Dans les soutes, si l'on peut dire, des agents de la Brigade de surveillance intérieure (BSI) de Calais-Littoral ont en effet trouvé pas moins de 6 kilos de cocaïne et quelque 63 kilos d'amphétamines, a-t-on appris ce vendredi auprès de la direction générale des douanes, qui a précisé qu'il y en avait pour une valeur de "plus d'un million d'euros" à la revente, en l'occurrence sur le marché britannique.
Alors qu'ils procédaient à une opération de surveillance sur le petit aéroport de Marck, dans la banlieue de Calais, où le trafic aérien commercial est très marginal, les douaniers avaient vu un automobiliste remettre deux sacs de sport au pilote de l'ULM qui s'apprêtait donc à traverser la Manche. De quoi attirer leur attention…
Procédant au contrôle du pilote, des agents de la BSI ont sans mal découvert la drogue dans les deux bagages, et ont interpellé le suspect, qui savait manifestement ce qu'il allait convoyer. En tout cas, aussitôt alertés, leurs homologues britanniques ont perquisitionné à son domicile, ainsi qu'à celui de son fournisseur, l'automobiliste également interpellé côté français, et ont découvert" plus de 300 sachets d’ecstasy pour un montant de 2.500 livres sterling", soit quelque 3.100 euros. Une broutille, par rapport à la saisie record à bord de l'ULM, mais la preuve sans doute que les deux hommes n'en étaient pas à leur coup d'essai.
Quoi qu'il en soit, on retiendra de cette affaire le mode opératoire des trafiquants. Le procédé n’est pas très discret sous les yeux de douaniers, comme ce fut ici le cas, mais dans l'absolu, c’est plutôt bien vu, car l'envergure d'un ULM rend ce type d'appareils ultra-légers et capables d'atterrir n'importe où, quasiment indétectable par le commun des radars aériens, a souligné la Direction des Douanes.
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