Je le lui ai déjà suggéré, il m'a répondu qu'il n'était qu'un agitateur d'idées !
Bien sûr, il est plus facile d'"agiter les idées" que de faire quelque chose de concret.
Mais, au risque de me répéter, je pense que la "révolution ULM" risque de tourner très court, si on ne tient pas compte de la situation dans sa totalité. Whisky en fait abstraction, aussi je me vois obligé de la rappeler, cette réalité.
L'explosion de la classe (ou des classes) ULM a lieu depuis que l'aviation générale périclite. Son déclin n'a pas commencé en 2003, l'année de naissance de l'EASA, mais il s'est sensiblement accéléré depuis. Depuis plus 20 ans on a vu naissance de centaines, si non des milliers des types d'ULM, une innovation incessante, et une augmentation tout aussi impressionnante du nombre des pratiquants dans cette catégorie. Ce développement aurait-il eu lieu sans les difficultés de l'aviation générale ? Permettez-moi d'en douter.
Les aéronefs très légers ont toujours été développés. Les frères Wright, Mignet, Delemontez, faisaient des avions "ultra-légers" avant l'heure. Aujourd'hui les projets de Michel Colomban, Jean-Pierre Marie, ou Serge Pennec rentrent parfaitement dans la catégorie, mais je suis sûr qu'ils auraient été crées aussi sans elle. C'est une question de philosophie de constructeur. Pour cela on a point besoin d'une classe, ni une réglementation, on conçoit selon sa philosophie, et c'est tout.
Si Dominique Méreuze et ses compagnons défendent la "planète 450" bec et ongles, ce n'est pas à cause d'un supposé sectarisme, mais d'un réalisme : ils savent que le jour ou l'ULM "à la française" perdra son indépendance envers l'EASA (on peut très facilement modifier l'Annexe II), ce sera le début de sa fin.
Regardez, ce qu'est devenue la classe LSA "européenne" ! De son modèle américain, elle n'a que le nom !
Souvenez-vous combien de temps dure déjà la discussion au sujet de la classe ELA ?!
A ce rythme, je ne vivrai pas assez longtemps pour la voir de mes propres yeux... *
Le "bouchon", Pédro, n'est pas à la FFPLUM, et il n'est pas à 450 kg. Il est en Europe et à l'EASA.
Je ne dis pas qu'il soit inamovible, mais c'est une autre bataille, tout simplement.
Arrêtez de vous chamailler pour 22,5 kg ou pour 45 kg : c'est un faux débat !
Le vrai débat, et le vrai combat à mener, bien plus difficile celui-là, c'est celui pour le ciel libre en Europe.
Les bureaucrates s'amuseraient bien, s'ils avaient la connaissance de nos discussions. Tant que l'on se chamaille ici, et accessoirement contre les autres aviateurs (avionneux, chiffoniers, et tout ce que vous voulez), ils peuvent dormir tranquillement...

Divide et impera ! Le principe ne date pas d'aujourd'hui...
* comme disaient, dans une blague, Bush-père et Brejnev devant St Pierre