tacoum a écrit :Il existe : le Maverick de Murphy Aircraft, constructeur canadien.
Voila un appareil attrayant, mais si on y regarde de plus près on se rend compte, une fois de plus, que pour pour le poids il n'y a pas de miracle ...
Ce poids de 460 livres (209 kg), c'est avec un moteur de 65 cv (certainement un 582 ratox). La version européenne avec un 912 ratox et certains autres détails fait 265 kg.
Avec un 912, avec un train à l'avant, avec un fuselage de largeur normale (disons 1,05 à 1,10 m) au lieu des 94 cm (37 inches), un tel appareil arriverait au même poids que les appareils concurrents du même genre.
Si on veut un ULM léger, il faut faire comme pour celui-ci :
- réduire sa taille
- installer un moteur 2 temps ou un moteur craignos du style Jabiru 2200
- enlever le train avant pour en faire un "tailwheel" (un classique).
- ne pas le peindre (gain de 8 kg pour le Maverick sans la peinture).
Ce ne sont pas des solutions acceptables, mais il est difficile de faire autrement.
Autres solutions :
- utiliser des matériaux légers et chers (titane, carbone, nida), c'est à dire rendre l'activité ULM plus élitiste (ce qui est le contraire de sa philosophie).
- utiliser moins de matière, mais au détriment de la résistance à la rupture (Le Maverick est prévu pour seulement 431 kg de masse max. Le léger MCR lui non plus n'est pas prévu structurellement pour une masse beaucoup plus élevée).
Bref, mis à par le Skyranger qui présente lui aussi certaines caractéristiques peu réjouissantes, il n'y a pas beaucoup de choix ...
Conclusion :
La réglementation à 450 kg n'est pas super. Le mieux aurait été une masse max réglementaire de 500 à 600 kg de façon à permettre aux constructeurs de faire des ULM acceptables c'est dire avec moteur 4 temps, avec habitabilité suffisante, avec autonomie réaliste, avec structure solide, avec train tricycle, avec peinture. Acceptables aussi pour tout le monde (y compris pour les légers du portefeuille, y compris pour les personnes lourdes de plus de 80 kg).
Il arrivera un moment où la génération des décideurs actuels sera remplacée par des gens avec des idées plus modernes. La première étape sera de négocier auprès de l'organisme européen EASA un relèvement du plafond de poids des aéronefs non-certifiés. Ensuite, les réglementations nationales pourront changer.