D185509 a écrit :Sans vouloir faire de relation directe, c'est indéniable que la contrainte de masse dans la conception des ULM est a observer avec attention.
Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle directement responsable du taux d'accident mais ce qui est sûr c'est qu'il est responsable du temps moyen de bon fonctionnement comparativement à celui de l'avion.
Par exemple quel ULM est capable de faire 7 à 8000 h sans modification majeur de sa cellule?
Prenez par exemple un C150 ou un Jodel D112, bon je sais ce sont des vieux clous, mais à part les changements moteurs, la plus part d'entre eux volent encore avec un nombre impressionnant d'heures au compteur. Pour les tubes et toile c'est changement de chaussettes, des tubes et de la boulonnerie. Pour les ULM (qui n'en sont plus) en fibres synthétiques on n'a pas encore de retour vu leur genèse récente.
Pour les avions de cette catégorie, les frais de maintenance s'envolent au de la de 2000 h. Les Clubs avions reviennent vers des machines plus anciennes pour l'utilisation en école de base en grande partie à cause de ça.
Anticipation sur l'avènement du LAPL où constat de l'augmentation des frais de maintenance qui le y a poussé ?
Même combat pour le devis de masse de ces avions récent ou l'on rogne partout pour leur permettre de voler correctement avec des moteurs consommant moins de carburant mais plus chers a l'entretien.
Tout ça pour conclure que le léger plombe la fiabilité tant en ULM qu'en avion certifié.
Après on peut ne pas être d'accord pour faire la relation entre fiabilité et accident et exposer les arguments contres.
C'est un sujet intéressant !
Pedro.
Bonsoir Pedro, et merci pour ton post qui correspond pleinement au sujet.
De mon côté je l'exprimais d'une autre façon qui consiste à dire que pour essayer de diminuer fortement le nombre d'accidents il faut sérieusement se demander s'il ne faudrait pas libérer la contrainte de poids règlementaire actuelle, au besoin en créant une nouvelle classe ( la classe 7 ? ) afin de ne rien enlever à ceux qui se sentent à l'aise avec la classe 3 existante.
Certains craignent que cette libéralisation de la contrainte de poids se traduise par une inflation du poids, des performances, etc...
Ce n'est pas mon avis car si on créait une nouvelle classe :
- Biplace maxi - 100 CV maxi, et .....rien d'autre
en complément de la classe 3 :
- Biplace maxi - 100 CV maxi - 450 kgs maxi - 65 km/h mini
nous n'irions sans doute pas vers la démesure car il ne faut pas oublier qu'il ne s'agit que d'un loisir, et par conséquent :
- la contrainte économique est là, et resterait là : il y aura peu de candidats à cette nouvelle classe si les machines sont trop chères à l'achat et/ou trop gourmandes en carburant.
- Un minimum de performance est attendu par les pratiquants, par exemple au moins 140 km/heure en croisière, donc on ne peut pas être trop lourd car 100 CV maxi.
- Un minimum de sécurité est attendu : on pratique un loisir pour le plaisir, pas pour avoir un accident.
Par contre cette libéralisation du poids permettrait sans doute d'apporter plus de fiabilité aux machines comme tu l'indiques ci-dessus, et donc à priori moins d'accident.
On peut aussi penser que cette libéralisation permettrait de mettre en oeuvre des éléments supplémentaires de sécurité des machines, par exemple en vrac :
- des moteurs non certifiés ( car ULM ) mais plus robustes, à injection électronique ( comme dans l'automobile depuis plusieurs dizaines d'années, mais pas dans l'aviation de loisir )
- des moteurs turbo, moins gourmands en carburant ?
- des systèmes d'alimentation carburant plus fiables ?
- des moteurs électriques sans la contrainte du poids des packs batteries nécessaires ?
- des habitacles en acier haute performance ?
- des airbags habitacles, au lieu d'un parachute de 20 Kgs ?
- des becs et des volets surdimensionnés, comme sur Rallye MS880, très efficaces pour des atterrissages courts avec ou sans moteur ?
- des aérofreins, comme sur les planeurs, permettant eux aussi des atterrissages courts,à vitesse lente, et à un point d'aboutissement voulu et choisi par le pilote, et ceci sans moteur ?
- des cellules et ailes en composites, comme les planeurs, avec les qualités aérodynamiques associées ?
etc.....
A méditer, mais ce n'est que l'humble réflexion de quelqu'un qui a commencé à voler en planeur et en avion il y a ...40 ans, et qui beaucoup plus récemment à découvert ce magnifique et aujourd'hui rare espace de liberté qu'est l'ULM multi-axe, mais qui reste perplexe sur l'accidentologie associée, et aimerait bien qu'elle diminue.
Bons vols à tous,