Pioupioutor a écrit :... Je me demandais également ce que cela change qu'une hélice soit placée à l'avant ou à l'arrière d'un appareil ? Cela à t'il un impact sur la vitesse maximale ou autre ?
Bienvenue à toi,
Ben, pour un naïf, tu commences fort !
Hélice devant, ou derrière, voilà le sujet de débats épiques...
Comme toujours, il y a les tenants de telle ou telle architecture, qui défendent leurs points de vues avec passion... et quelquefois, avec un peu, voire beaucoup de mauvaise foi.
Pour faire très-très simple... pas facile : il faut déjà avoir la notion des choses de l'air en (très) général, et des écoulements aérodynamiques en particulier.
Donc, si tu sais au moins qu'une surface en mouvement dans l'air est entourée d'une couche d'air plus ou moins épaisse, plus ou moins turbulente, que l'on appelle "couche limite", hé bien tu as une partie de réponse à ton questionnement : une hélice placée devant l'aile fonctionne dans de l'air non perturbé, elle a donc un fonctionnement optimal... tandis que cette même hélice placée derrière l'aile baigne (en partie) dans cette couche limite et présente de ce fait un fonctionnement plus ou moins perturbé, et par conséquent un moindre rendement.
Ce qui explique que cette formule d'hélice derrière l'aile a été relativement peu employée, sauf cas d'espèce... tout comme l'hélice propulsive à l'arrière du fuselage qui, en plus des turbulences générées par l'aile, souffre également de la trainée dite "de culot" causée par le fuselage... ou au moins par le capotage du moteur.
Cordialement,
Col. JETHRO. (Pioneer P300S, 912ULS, Hélice SR3000-2)
- Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire nous viennent aisément. (N. BOILEAU)
- Les Nombres mènent le Monde (Pythagore)... Si les chiffres gouvernent le monde, ils montrent aussi comment le monde est gouverné (Gœthe)
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