La panne moteur est un sujet tabou car nous craignons tous que cela nous arrive un jour.
Aujourd'hui, disons que depuis le 4 septembre, j'ai pris conscience que cela n'arrive pas qu'aux autres.
A chacun de mes retours de vol hebdomadaire, j'effectue une simulation de panne verticale à 1000 ft avec des prises de terrain pas toujours bien réussies selon les vents, parfois un poil trop long ou un poil trop court avec le besoin d'un coup de gaz ... etc
Ce matin là, l'air était chaud et calme, le vent était faible, j'arrivais à 1300 ft perpendiculaire à l'axe de piste, à la réduction de la puissance le moteur s'est arrêté sans pouvoir le "raccrocher" à la manette des gaz et la pompe de reprise. J'avais supprimé le démarreur pour un gain de masse (batterie 18 A/h + démarreur = 6 kg) ce qui fit que je n'ai pas perdu du temps à tenter un redémarrage.
Dans cette situation, on ne se pose pas de question inutile, on réagit calmement et on se pose comme lors des exercices précédents. Ne pas oublier d'exiger la pleine jouissance du circuit et de la piste.
Le calme que j'ai eu ce matin là est tout simplement dû au fait que j'étais dans une situation connue, certes plus délicate mais pas rédhibitoire.
Cette panne était une copie de ce que je faisais à chaque retour, mais quid d'une panne en campagne

Ma conclusion est celle de bien d'autres : Entraînons-nous encore et encore, ça ne sera jamais de trop



La cause : l'arrêt du moteur est le résultat de l'obstruction du gicleur de ralenti par des particules de provenance non définie. Le filtre essence et le décanteur avaient aussi quelques particules noires comme du caoutchouc. Rien de probant mais j'ai changé toutes les durites (7 ans d'âge et sans aspect douteux), mis un carbu neuf. Je filtrais l'essence à la peau de chamois, je l'ai aussi supprimée, j'ai vidé entièrement le réservoir avant de mettre de la nouvelle essence.
2 Vols d'essais aujourd'hui même, 15 min. puis 30 min. en situation d'un retour potentiel immédiat sur la piste. RAS