
Pour ma part, ma progression plus "classique" devrait fâcher personne.
Après le 1er lâcher (17h/18h de vol) j'ai eu le droit à deux séances avec mon instructeur dont une avec un bon vent de travers entre 15 et 20 noeuds qui m'a permis de constater le gouffre (enfin, la distance...) qui existe entre "laché" et "autonome"

Bizarrement (ou pas ?), j'étais nettement plus tendu au second laché qu'au premier... J'ai bien merdouillé sur le premier attéro, avec remise des gaz, histoire de ne pas tenter le diable et cette réflexion très opportune qui m'a traversé l'esprit au moment ou je rejoignais le circuit... Et si je n'y arrivais plus ...

Bon, si je vous raconte l'histoire, c'est que j'y suis arrivé !

Depuis, j'ai même eu le plaisir (3è "laché") que mon instructeur me "confie les clés" de l'engin, et roule ma poule. J'étais presque aussi ému qu' un prépubaire boutonneux à qui une jeune fille en fleur accorde son premier slow au bal de l'école...
Mais le grand moment, ça été ma première navigation. Pas bien loin, non, juste une grand rond autour de Persan.
P... que c'est pas facile.

Déjà, devant la carte en traçant mes lignes droites, et en essayant de calculer les caps et la distance, je sens que c'est pas gagné.
Et pourtant, le compas, je croyais connaitre (grâce à la pratique du bateau... sauf que cela fait plus de 10 ans que je n'utilise que le GPS

En plus le FK9 est déjà en vol, donc on prend l'Alpha Trainer que je connais très mal (à peine deux heures dessus, et en tout début de formation) qui est beaucoup plus réactif et fin, mais avec une visibilité plus restreinte qui m'handicapera pas mal pendant le vol.
Bref, je monte, je m’intègre dans le circuit et... premier loupé. Je sors à la fin du vent traversier et non à la fin de vent arrière.
Ensuite, je dois prendre cap au 30.. raté ! Je passe à 60 puis 80. je reviens et vlan je suis à 340.. je tricote avec le palonnier, et, évidemment l'avion fait du yoyo car je me crispe sur le manche, tout ça sous le regard plein d'indulgence de mon instructeur...
...qui se marre car de grandes corrections de cap à bâbord en corrections à tribord, complémentent focalisé sur cette fichue boule tournante, je survole notre premier repaire sans même m'en rendre compte.
Ok, vu... Je prend le second cap, et cette fois, grâce au compas du GPS dont l'Apha est équipé, beaucoup plus "calme" que la boussole du bord, j'arrive à m'orienter à peu près convenablement.
Qd je chope le second, puis le 3è repaire, je comprends... La Navigation aérienne, c'est la chasse au trésor de nos années louveteaux

On passe l’échangeur, Persan est censé être devant et je ne vois pas le terrain... Pourtant le GPS (je sais, j'ai pas le droit, je triche) me confirme que je suis dans le bon axe.
Ah si, le voila : arrivé sous un nouvel angle, je n'avais pas reconnu la "maison".
Atterro, débriefing.Selon l'instructeur, tout n'est pas si catastrophique : Non sans un peu de réussite, et pas mal de corrections, certes, j'ai retrouvé l'écurie. La chance du débutant

Suite au prochain épisode.. Au programme, les pannes moteurs
