La DGAC a publié son rapport sur la sécurité aérienne 2011.
C'est là, pages 33 à 44 pour ce qui concerne l'aviation générale.
http://www.developpement-durable.gouv.f ... on_web.pdf
Une discussion similaire a lieu sur un forum voisin.
Je recopie une partie des reactions, et ma réponse à ce sujet:
La situation du moment, avec le décès de Papamike nous touche, nous perturbe, nous boulverse.gazaile100 a écrit :D'accord avec vous.xxxxxxxxx a écrit : Les éditos de Mereuze que l'on peut lire régulièrement ici ou là et où il insiste sur la sécurité montrent qu'il parait bien conscient du problème.
La réglementation ULM est une oasis de liberté et de responsabilité inouîes dans nos sociétés sécuritaires et règlementées.
Pourvu que ça dure
J'aime cette liberté et je souhaite la conserver.
Toutefois, toute médaille ayant son revers, dans la mesure ou aucune instance n'exige de la part des pilotes d'ULM une remontée annuelle de leurs heures de vol, il sera difficile de produire des stats précises.
On entend souvent parler de 50h/an/pilote ULM, mais ce chiffre est-il etayé par des données officielles.
Pour le domaine "avion" c'est assez facile pour la DGAC d'avoir des données vérifiées. Carnets de vol copiés lors du renouvellement de licence, suivi réglementaire etc...
En ULM, c'est beaucoup plus vague, le pilote n'est tenu à pas grand chose. La responsabilité individuelle est une belle chose qu'il faut préserver, MAIS, cette responsabilité individuelle pourrait aussi impliquer un engagement de declaration de l'activité à la Fédé.
Ce serait un gage de maturité des adhérents.
Malheureusement, je crois que notre esprit "latin" et raleur par défaut fera que cela restera un voeux pieu.
Pour ma part, et même si je ne suis tenu à pas grand chose, je tiens mon carnet de vol comme quand j'etais PPL. Idem pour le carnet de route et de maintenance.
Et pour ce qui est du maintien des compétences:
En 10 saisons de vol en tant que PPL, j'avais 155 heures de vol.
En 2 saisons en ULM, j'en ai commis 130.
J'ai donc une "expérience récente" beaucoup plus importante qu'avant, ce qui est bénéfique dans l'aisance au pilotage, MAIS AUSSI une routine qui s'installe. Et là, je suis conscient que le danger guette...
C'est pourquoi afin de me (faire) remettre dans l'axe, une séance de CAP10 avec un ami instructeur est prévue, pour aborder les "situations inusuelles", et comprendre comment ou peut commettre une grosse bétise sans le vouloir. Et une autre, plus conventionnelle sur mon ULM, pour voir tout ce qui pourrait "ne plus aller" par rapport à un pilotage en sécurité.
Une vie vaut bien 200€ de "mise en garde"...
Et ça aussi, c'est de la responsabilité individuelle, en tout cas, la mienne.
ll y a eu beaucoup trop de pertes humaines cette année!!!
Chacun doit se mettre des claques et se remettre en question pour inverser serieusement la courbe dans les années à venir.
Bons vols
malgré le beau temps, je n'arrive pas à remonter à bord de mon ULM, car les interrogations se bousculent...
Son accident ne sera probablement pas comptabilisé dans les stats de la DGAC pour 2012, l'accident ayant eu lieu en Belgique. Peut etre le fait que l'identification soit française permettra malgré tout cela.
Du point de vue de la communauté ULM et aéronautique au sens large, c'est un accident de plus.
De mon point de vue c'est un accident de trop, et malheureusement il y en a eu 2 autres cette semaine dont un mortel.
CA SUFFIT










Après la douleur et la peine, je crois qu'il est de la responsabilité de chacun de balayer devant sa porte, remettre en question ses acquis, son expérience, ses comportements.
Je n'ai pas répertorié tous les accidents de 2012, mais la lecture régulière du "carnet gris" d'un site ULM en ligne me laisse à penser que l'année sera mauvaise!!!
Je n'ai pas d'explications. C'est à la fédération de faire un gros boulot là dessus, en concertation et en alliance avec tous les licenciés.
1ere cause d'après les stats de la DGAC, la perte de contrôle en vol.
Ce ne sont donc pas les problèmes moteur ou structure qui tuent le plus, mais bien notre comportement dans la préparation des vols, lorsque nous sommes au manche, puis à l'escale.
Préparer le vol est devenu plus facile, avec toutes les aides électroniques en ligne ou sur nos tablettes et smartphones et les données sont plus fiables et plus accessibles...
Mais dois-je me fier uniquement à mon expérience (pensez à Renaud Ecalle)
Naviguer au GPS libère l'esprit pour regarder dehors.
Mais si ça tombe en panne, je fais quoi; est-ce que je sais encore naviguer avec une carte, une boussole, et une montre?
Retrouver des copains au bout de la nav, c' est sympa et convivial.
Mais quel est mon comportement entre le moment ou je coupe le moteur, et celui ou je vais remettre en route, surtout s'il faut renter le jour même.
Notre libre arbitre et notre responsabilité personnelle, si chère à nos dirigeants fédéraux, doivent nous faire réfléchir à chaque pas, ou chaque battement d'aile, à la question fondamentale:
Ce que je fais, le fais-je en sécurité, ou bien suis-je en train de dégoupiller petit à petit la grenade qui va me tuer.
Pensons y chacun et à chaque vol, car si nous continuons à nous tuer sur ce rythme, d'autres y penseront à notre place, et avec des moyens coercitifs que personne ne souhaite, mais qui risquent de nous etre imposés.
Il suffit de lire entre les lignes. Jusque là, la DGAC se préoccupait peu de l'aviation générale. Elle l'inclue maintenant dans son étude, et ça, c'est déjà un mauvais présage.
Cela veut dire que les informations qui lui parviennent sont préoccupantes, et elle risque de vouloir nous protéger contre nous-mêmes.
Faisons en sorte de lui prouver qu'elle a tort. C'est notre travail collectif pour 2013.
Bonne soirée.