Présentation du "Nieuport 17" (ULM) de Toulouse

[olive]

ça va le faire Qui sait , peut être que la gestion t° sera plus facile

Bon par contre ça sent la fin non ?

[Ramel]

Ben là, on risque d'arriver à un moment où les épisodes vont s'espacer d'autant que l'écart entre les vols de la cigogne...

[bebe44]

Toms, le soleil est revenu et les terrains d'aviation commencent à sécher
Tu vas pouvoir reprendre les vols avec plus de régularité et continuer à nous les conter encore longtemps
Nous sommes nombreux à avoir pris l'habitude de tes rendez-vous ne nous lâche pas, ton aventure est trop belle et tellement bien racontée

[Toms]

Merci pour vos commentaires!
S'il est une fin que je souhaite, c'est la fin des problèmes mécaniques.
J'aurais aimé vous raconter un aller retour Luxeuil et vous poster des photos du Nieuport posant à côté d'un Mirage 2000.
Ça vaut toujours mieux que des points fixes dans la boue!

[kappaman]

C'est l'aviation des champs.

Les pieds dans la boue, et les mains dans le cambouis.

Si tu savais comme je t'envie...

[Toms]

Quel oiseau de nuit ce Thierry!

...Dès la mise en puissance, je retrouve le comportement constaté lors des premiers vols. L’engin s’élance et décolle en quelques dizaines de mètres. La montée plein gaz est franche avec des températures raisonnables (de l’ordre de 190°). J’atteins rapidement 2000 pieds QNH et réduit vers 4500 t/mn. Le temps est magnifique, les Pyrénées s’allongent devant moi, c’est beau ! Le moteur semble tourner rond, même si j’ai l’impression que la synchronisation des carburateurs peut être encore peaufinée. Je m’offre quelques évolutions, en conjuguant au palonnier, le Nieuport est décidément capable de virer très serré ! Je confirme le bon refroidissement des culasses en notant des valeurs sympathiques : 175° en montée à 4800 t/mn, 160 à 4500, et même 150 à 4200. Je constate cependant que les indications tremblotent, les sondes de températures situées sous les bougies commencent à en avoir assez des démontages, le faux contact n’est pas loin ! Je prolonge ainsi ce vol pendant une heure, tous les indicateurs sont au vert. Seule ombre au tableau, au cours de ce vol (sans oublier le point fixe), j’aurai consommé environ 13 litres. Ca me semble beaucoup. Je me présente enfin à l’atterrissage sur une pente plutôt forte, mais en Nieuport, on est équipé d’un aérofrein sorti permanent qui résout rapidement ce genre de problème. Me voici au parking, encore quelques minutes à piétiner dans la boue et le Nieuport a rejoint son nid. Cette heure de vol, gagnée d’arrache pied après un mois de galère et plus de 50 heures de mécanique a des saveurs paradisiaques…

[kappaman]

Cette heure de vol, gagnée d’arrache pied après un mois de galère et plus de 50 heures de mécanique a des saveurs paradisiaques…

Et nous donc !!! ça fait plus d'un mois...

[bebe44]

je l'avais dit plus haut qu'il y a un temps de mise au point obligatoire d'autant que tu as une machine de guerre unique dans son genre elle se mérite
Maintenant, nous allons nous ennuyer sans tes récits aussi intéressants car tu vas pouvoir profiter au max de ton appareil qui a fini par accepter d'être dompté par son cavalier entraineur
très bons vols , tant pis pour la conso, tu le mérites bien
merci

[kappaman]

je l'avais dit plus haut qu'il y a un temps de mise au point obligatoire d'autant que tu as une machine de guerre unique dans son genre elle se mérite
Maintenant, nous allons nous ennuyer sans tes récits aussi intéressants car tu vas pouvoir profiter au max de ton appareil qui a fini par accepter d'être dompté par son cavalier entraineur
très bons vols , tant pis pour la conso, tu le mérites bien
merci

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que tout n'est pas terminé.

Le disjoncteur, par ex, il en est où ?

Thierry

[hobywan]

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que tout n'est pas terminé.

Le disjoncteur, par ex, il en est où ?

Thierry

Les sondes de température échappement qui en ont marre d'être démontées n'y seraient elles pas pour quelques chose ?

[Toms]

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que tout n'est pas terminé.

Le disjoncteur, par ex, il en est où ?

Thierry

Les sondes de température échappement qui en ont marre d'être démontées n'y seraient elles pas pour quelques chose ?

Ah! Vous avez raté un chapitre:

Vendredi 18 janvier... En revanche, après environ dix minutes, le moteur s’arrête d’un seul coup, le disjoncteur principal a sauté. Je passe à nouveau en revue le circuit électrique. Il me semble que la prise jack qui sert à alimenter la VHF peut faire court circuit quand elle touche le support de la radio. Je la neutralise, puis procède à un nouveau point fixe, qui ne révèle aucun disfonctionnement.

Quant aux sondes, elles mesurent juste une différence de potentiel au niveau du bilame qui est sous les bougies, donc elles ne sont pas alimentées par le circuit de bord.

[Toms]

Samedi 9 février. La prévision météo est une fois de plus pessimiste pour ce weekend, mais je crois détecter un créneau étroit entre les nuages bas matinaux et l’arrivée de la perturbation. Pendant le trajet vers Maubec, en abordant les premières collines du Gers, je constate que ces fameux nuages bas sont très présents par endroit et qu’ils touchent presque le sol. Ca va être chaud… ! J’arrive enfin au terrain pour constater qu’effectivement, ça promet d’être intéressant puisque le vent souffle plein travers, et que des trains de strato cumulus me survolent à très basse hauteur. Je marche jusqu’au sommet de la petite colline qui flanque la piste, juste histoire de « prendre la température ». Justement, en ce qui concerne la température, le verdict est simple : il fait 2°. Et arrivé au sommet de la colline, je ne peux que constater la présence de ces nuages bas et je découvre un horizon plutôt morose à l’Ouest. En revanche, le soleil brille et le vent ne dépasse guerre 6 – 7 kt. Qu’est ce qui m’empêche de sortir la machine et de faire au moins un point fixe ? C’est parti, me voici à nouveau pataugeant dans la boue. En quelques minutes, le Nieuport est dehors, les pneus sont libérés de leur gangue de boue, et la visite prévol est faite. Passée la cérémonie de l’habillage et du changement de chaussures, me voici aux commandes de ma machine de guerre. Il démarre à la deuxième sollicitation, je le laisse chauffer une dizaine de minutes. Je débute le roulage et me bagarre comme d’habitude avec manche, palonnier et gaz pour arriver au seuil de la 33. Là, il faut faire demi-tour, et il n’y a pas d’autre solution que d’afficher le ralenti, descendre de l’avion et le faire pivoter à la main. Me voici prêt au décollage, sanglé, fagoté, ipad sur le genou. Un coup d’œil à la manche à air, elle est toujours à 90° de l’axe…

[lauat pascal]

Il me tarde d' être pris en chasse par le Nieuport. Oui je sais j'ai de la chance...... mon appareil un petit Savannah dort aux côtés de ce magnifique avion de chasse .

[bebe44]

je constate que ces fameux nuages bas sont très présents par endroit et qu’ils touchent presque le sol. Ca va être chaud… !

Attention Toms, ils ne te l'ont pas dit mais nous sommes en période de paix Nul besoin de partir voler par une météo aussi critique

[Toms]

Il me tarde d' être pris en chasse par le Nieuport. Oui je sais j'ai de la chance...... mon appareil un petit Savannah dort aux côtés de ce magnifique avion de chasse .

Le problème, c'est qu'avec nos différences de vitesse, tu n'auras pas de mal à me semer!

Attention Toms, ils ne te l'ont pas dit mais nous sommes en période de paix Nul besoin de partir voler par une météo aussi critique

Tu as raison, mais ça s'est bien amélioré au moment du décollage.


...J’affiche progressivement plein gaz en mettant le manche dans le vent, et en quelques secondes, le Nieuport est en vol affichant naturellement la correction de dérive. Près du sol, il faut se battre, ça turbule confortablement. Je monte à 2000 pieds QNH, le moteur tourne bien même si je confirme qu’une synchronisation lui ferait du bien. Je me fais secouer par moments, et la température est loin d’être tropicale. De plus, la manche à air qui délivrait sagement ses indications se met à ruer au bout d’une vingtaine de minutes. C’était prévu, et ce n’est pas rassurant, le vent est à présent beaucoup plus turbulent, l’horizon s’est encore assombri à l’ouest, la sagesse me commande d’écourter la balade. Après trente minutes de vol, je me résous à rentrer au bercail. Un passage à la verticale de la biroute ne me rassure pas, il va falloir batailler à l’atterrissage. En finale, le problème est confirmé, ça secoue comme dans une machine à laver en mode essorage. J’assure la trajectoire comme je peux et touche gentiment une centaine de mètres après le seuil 33. Et là, le Nieuport montre toute sa bonhomie. Dès que le patin touche le sol, en gardant un filet de gaz, il file droit sans chercher à se mettre dans le vent. Avec son patin « charrue », le Nieuport n'est décidément plus vicieux! De retour au parking, je manque le dernier virage vers le hangar, et finit un peu loin du seuil. Je coupe le moteur, ouvre les portes et tente de pousser la bête. Impossible ! La pente combinée à la boue m’empêche de progresser d’un pouce ! Qu’à cela ne tienne, je remonte à bord, redémarre le moteur, et avec juste ce qu’il faut de gaz, j’arrive à bon port. Les grandes roues du Nieuport ont au moins cet avantage…