GEMIN a écrit :...
...D'ailleurs ,contrairement à ce qu'il écrit,seule la masse max (MTOW) est légale et applicable,
et les assureurs l'indiquent clairement dans les contrats, prenant même une marge d'erreur,
au moins comme le stipule le mien ....
Eh oui !
On n'a pas fini de "déguster" des déluges de spéculations et de discussions sans fins tendant toutes à démontrer tout et son contraire en termes de pesées, et des légalités y applicables !
Combien de fois faudra-t-il répéter que l'on ne
PÈSE pas une
MASSE, on ne peut que l'interpréter approximativement à travers une pesée.
La pesée, que ce soit au moyen d'une balance, d'un peson, d'un dynamomètre, ou de tout ce que l'on voudra, n'est que la mesure de la
FORCE exercée sur l'appareil de mesure par la masse de l'ojet pesé
SOUS l'influence de la
gravitation locale (Poids = Force, et
Force = m.g ... c'est du niveau CAP de mécanique, cela, sacrebleu !).
La
MASSE est une
caractéristique immuable de l'objet considéré, quels que soient les conditions et le lieu où on se trouve.
Le POIDS de ce même objet, lui, dépend du
G local, et du mileu ambiant : à l'équateur, au pôle, dans le vide, au niveau mer, ou en altitude...
Un objet d'une masse quelconque ne pèse rien en apesanteur (astronautes en orbite), pèse plus dans l'air raréfié de la haute montagne (disons au niveau 110...) qu'au sol en bord de mer, mais moins s'il est immergé complètement ou partiellement (poussées d'Archimède)... Ce n'est que de la physique ultra-primaire, mais presque tout le monde jacasse et pontifie comme si cela n'existait pas, législateurs et responsables en tête !
D'ailleurs le terme
MTOW signifie
Maximum
Take-
Off
Weigh, soit Poids Maximum au Décollage... et les poids devraient être exprimés en NEWTONS, et non pas en kilogrammes, comme cela est défini depuis longtemps en France (décrêt 61-501 du 3 mai 1961) conformément au Système International des Poids et Mesures (SI) !
La mauvaise habitude d'exprimer des poids en kilos vient d'une confusion historique entre masse et poids, qui a fait utiliser très longtemps des kilogrammes-masse et des kilogrammes-poids... et graduer les balances et autres instruments de mesure en kilos !
Et cette erreur funeste perdure, alors qu'il y a longtemps, par exemple, que l'on exprime la pression atmosphérique en millibars, puis plus récemment en hectopascals (et non plus en kilos par centimètre carré comme d'antan), ou encore les puissances en kilowatts et non plus en chevaux-vapeur, tout cela pour rester conforme et cohérent avec le système SI.
D'autre part, une
mesure ABSOLUE n'existe pas : tout est toujours relatif, à une tolérance admissible près. Et la tolérance applicable au résultat de la mesure (pesée, en l'espèce) doit tenir compte de l'erreur inévitable de mesure (erreur de l'appareil utilisé, des conditions ambiantes... etc.)
C'est pour cette raison générale que l'on utilise couramment un
appareil de mesure dont la
précision avérée (garantie) est au moins
dix fois supérieure à la tolérance réclamée sur le résultat de la mesure... sauf à se contraindre à des processus de mesure délicats et lourds à mettre en œuvre, puis à des calculs compliqués !
Alors quand on limite à 472,5 "kilos" le poids d'un ULM avec parachute... moi, je rigole bien ! Ça veut dire quoi, cette connerie ?
A combien de kilos près ? Avec quel moyen de mesure ?
Quelle est la tolérance réglementairement applicable ?
D'ailleurs, en plus général, quelles sont les tolérances applicables sur les poids en aéronautique ?
Si à 472,5 kg on est légal, où en est-on avec 0,5 kg de plus ? Hors des clous ?
Vouais... mais 0,5 kg par rapport à 472,5 kg, c'est en gros du 1 pour mille (1,05.10
-3) !
Ceci implique que l'appareil de mesure utilisé doit être précis
au point de mesure à mieux que 1.10
-4 près,
toutes erreurs confondues, c'est-à-dire intégrant l'erreur d'échelle, de mesure pure, et/ou de conversion s'il y échet, d'hystérésis, de linéarité, d'affichage (le fameux + ou - 1 digit)...
Ben mes amis, moi, qui ai plus de vingt cinq années d'expérience en tant que responsable de Métrologies Mécanique et Électrique à mon actif , je ne connais pas de moyen de pesée mobile de cette précision-là sur le marché...
Or, si je me souviens bien des kilomètres de documents de contrôle et de réception que j'ai écris ou corrigés, nous appliquions
en interne des tolérances de
+ ou - 2% sur les poids des ensembles et sous-ensembles que nous fabriquions... ce qui conduit au mieux à des tolérances admissibles de + ou - 3% en sortie d'entreprise (réception client) !
De telles tolérances appliquées à nos ULM (dans l'exemple pris ci-dessus) conduisent à un résultat de mesure compris entre 458,3 et 486,7 (mesurés avec un appareil d'une précision garantie de
3 pour 1000 (3.10-3) à cette valeur !
Ce ne sont que des résultats hors de cette fourchette supérieure qui pourraient être opposables à un possesseur d'ULM devant un tribunal !
Mais attention, c'est aussi ce genre de résultats qui peuvent aussi tout-à-fait être opposés à un plaignant comme dans le cas de notre ami, ici.
A contrario, il faut dire et répéter, encore et toujours, que seules, les exigences en matière de poids (MTOW) émanant de l'Annexe II du règlement (CE) n° 216/2008 du Parlement européen et, pour notre pays la France, de l'Arrêté du 23 septembre 1998 relatif aux aéronefs ultra légers motorisés, modifié par arrêtés du 15 mai 2001 et du 4 mars 2004, sont des exigences légales, applicables et opposables à tous, pilotes, possesseurs, vendeurs, constructeurs d'ULM.
L'Instruction du 23 septembre 1998 relative aux aéronefs ultra légers motorisés, modifiée par les arrêtés du 15 mai 2001 et du 4 mars 2004, trop souvent invoquée ou prise en compte dans cette histoire de poids à vide des ULMs a pour vocation d'expliquer la Loi et d'en favoriser l'application.
Elle n'a aucun pouvoir de légifération.
Elle ne saurait imposer une masse à vide maximale quelconque.
Ce n'est en aucune manière dans ses attributions.
Le poids à vide d'un ULM que l'on doit déclarer à l'administration est, comme son nom l'indique : DÉCLARATIF.
Il n'est en aucune manière opposable.
C'est à partir du poids à vide réel de son ULM,
qu'il doit bien évidemment connaître, que l'utilisateur DOIT calculer sa charge (pilote+passager+bagages+carburant) de façon à rester "dans les clous", comme on dit vulgairement.
En assurant sa sécurité avec 1 heure de carburant disponible à bord au décollage (sans qu'il soit précisé pour quelle vitesse de vol !).
Point barre, rien d'autre.
Rappellons, encore une fois, que les moyennes des poids pilote+passager présentées dans cette fameuse instruction NE SONT QUE DES MOYENNES, et que la moyenne de poids corporel des français est établie entre les poids masculin et féminin relevés à partir de 15 ans jusqu'à... l'âge le plus avancé.
Un ULM qui comporte 2 places est donc accessible à deux êtres humains simultanément, donc à deux vies humaines !
Qui donc oserait prétendre qu'une vie vaut plus qu'une autre ? Qu'un poids lourd vaut plus qu'un poids plume ?
Liberté, Égalité, Fraternité, c'est inscrit aux frontons de tous nos tribunaux...
...Tout le reste n'est que spéculations, parfois des propos à la limite de l'injure pour ceux qui ont les
moyens d'acheter de tels appareils, ou du moins une certaine forme de "corporatisme" (les vrais ULM !!!!) ou de jalousie.
Oui, certes, et j'ai personnellement été plus qu'outré de certains arguments pris et repris dans les débauches de gesticulations épistolaires dont on nous a abreuvés ces derniers temps sur ce sujet des poids humains : je répète, la vie d'un "nain de jardin anorexique" vaut exactement celle d'un "gros-gras adipeux et ventripotant", ou celle d'un "porcinet sudoripare", ni plus, ni moins.
C'est très exactement face à cette espèce de haine, ou de jalousie, exprimée par des poids lourds (qui se considèrent comme de beaux bébés) à l'encontre des poids plumes (que ces mêmes poids lourds taxent de profiteurs indécents), que je me suis retenu d'intervenir dans ces interminables étalages d'égoïsme, d'égocentrisme et d'égotisme, sinon j'eûs risqué à mon tour d'utiliser des argumentations détestables... et regrettables !
Les poids plumes peuvent faire, grâce à leur légèreté, ce que les poids lourds ne peuvent pas, ou ne peuvent plus. Que ces grincheux-là s'appliquent donc à eux-même le petit calcul d'Indice de Masse Corporel (IMC)... ils seront bien surpris, la plupart du temps !
Je relève, au hasard des interventions, un "beau bébé" qui se targue de mesurer 1,68 m pour 85 kg (il se reconnaîtra) : verdict, ce monsieur est obèse !
Un autre annonce fièrement qu'il mesure 1,90 m pour 95 kg (il se reconnaîtra aussi) : verdict, celui-ci est en surpoids !
Or, tous les nutritionistes et diététiciens rappellent, à cor et à cri, que le surpoids entraîne vers l'obésité, et que l'obésité EST une maladie !
Devons-nous tous devenir obèses, donc malades, pour satisfaire à un certain état d'esprit par trop étalé ici, sur ce forum ?
Déjà, les plus récentes statistiques en matière de santé publique sont alarmantes : plus de 15% des moins de 25 ans sont obèses... plus de 30% de la population mâle française est en surpoids, y compris les obèses... et par décence je ne dirai rien sur ces dames !
Ça craint grave pour l'avenir...
Pour mémoire, je rappelle que l'IMC (inventé et défini par Adolphe QUÉTELET vers 1860...) est un moyen mondialement utilisé par les médecins, nutritionistes et diététiciens de toute la planète pour qualifier les états physiques des gens... que c'est un calcul comparatif, qui a été sans cesse affiné pour tenir compte des hommes, des femmes, des enfants, ainsi que des spécificités dans tel ou tel pays, ou dans telle ou telle autre population...
Toutes précisions sur Wikipédia... pour qui veut bien s'en donner la peine
En conclusion, m'apercevant des messages que notre correspondant MAXIME35 vient de publier avant le mien, je ne peux que lui souhaiter bonne chance.
Col. JETHRO. (Pioneer P300S, 912ULS, Hélice SR3000-2)
- Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire nous viennent aisément. (N. BOILEAU)
- Les Nombres mènent le Monde (Pythagore)... Si les chiffres gouvernent le monde, ils montrent aussi comment le monde est gouverné (Gœthe)
- De la Théorie à la Pratique, il y a un abîme que seule l'expérimentation rigoureuse permet de franchir... (Bon Sens)