Aol06 a écrit :................ la radio, c'est un outil moderne qui permet d'augmenter largement la securité...........
Cette assertion commune est fausse.
La radio "augmenterait largement" la sécurité si elle "diminuait largement" le nombre de collisions en vol.
Or c'est impossible puisque même sans radio il n'y a pas un nombre significatif de collisions.
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La radio crée par son absence un sentiment d'insécurité chez celui qui a l'habitude de s'en servir ; ce n'est pas du tout la même chose ; et un sentiment n'a pas d'effet sur l'accidentologie.
Naturellement, tout utilisateur d'un dispositif de sécurité ou jugé tel a une, deux, trois anecdotes personnelles à citer dans lesquelles il a évité de justesse l'accident, grâce à son dispositif.
Comment avait-il survécu avant, sans le dispositif, on ne sait !
Je me rappelle comment huit jours après avoir pour la première fois tâté d'un ABS (sur une voiture de service au boulot) j'ai vu ma voiture personnelle sans ABS partir dans un virage et danser trois fois d'un bord à l'autre avant que je parvienne à reprendre la main.
Avec l'ABS, ça ne serait pas arrivé. En d'autres termes, tout se passait comme si une conscience sécuritaire mystérieuse, divine, m'avait après trente ans de conduite donné une terrible leçon de tenue de route pour me prouver qu'il fallait impérativement un ABS ! Incroyable, non ?
L'explication est simple : huit jours avec ABS avaient suffi à me donner inconsciemment une conduite désinvolte ; et une fois revenu à ma voiture sans ABS, hop, la valdingue !
Mais, si quelque désir me tenaillait de posséder un ABS "pour ne plus vivre comme dans les grottes", l'évidente explication ci-dessus ne me frapperait pas, et je prônerais l'ABS avec une conviction disproportionnée à ce qu'il est.
Naturellement, un dispositif de sécurité sauve quand même des vies, mais, pour le motif que j'indiquais au paragraphe précédent, bien moins qu'on imagine sur la base de statistiques brutes. C'est la règle des retours décroissants : chaque nouveau dispositif de sécurité sauve moins que le précédent, tout en étant plus complexe et plus cher. Une alouette de sécurité en plus pour un cheval de prix en plus, non pour moi, oui pour les argentés... Aïe aïe aïe !
Combiné au principe de précaution, il s'en suit un emballement réglementaire pervers qui élimine sans motif sérieux des pratiquants modestes lorsque les plus aisés ne supportent plus les "mal" équipés dans leur environnement.
Avant même d'en arriver là, les aéro-clubs éliminent de facto en incorporant le prix de l'avionique dans celui de l'heure de vol ; parfois ils imposent la radio aux particuliers qu'ils garent sur un aérodrome où l'administration n'exige rien (ce n'est pas le cas de Guéret).