Clouds a écrit :Oserais je dire que pour avoir un effet constant speed il est necessaire d'avoir un "constant rpm" ?
Nan je rigole;
Néanmoins je traduis tes propos par une necessité de faire travailler l'hélice à un régime relativement faible - genre 2000 rpm maximum - sans quoi la centrifugation raidit trop la pale et annule l'effet de torsion
Bonsoir Clouds,
Non, j'ai dû mal m'exprimer : la force centrifuge ne "raidit" pas la pale... par quel miracle aurait-elle pu y arriver ?
Simplement, les efforts à 3 000 - 3 300 rpm étant plus importants (et les vitesses des pales plus élevées) qu'à 2 300 rpm, on doit construire une pale plus rigide.
On peut faire tourner les hélices conçues pour le Rotax (ou plutôt pour un régime tel, que celui de Rotax) sur un Jabiru, nous l'avons fait... Aucune catastrophe n'a eu lieu. Seulement les performances n'ont pas été aussi élevées que l'on pouvait en attendre...
Si on peut qualifier les effets décrits plus haut par Fred comme exceptionnels, le même modèle avait à 3 000 rpm des performance tout à fait moyennes... La plage des vitesses de rotation optimales pour les hélices de la gamme B-Line de Peszke va de 2 120 à 2 560 rpm. Au delà de ces limites l'hélice travaille toujours, bien sûr, mais moins bien.
Clouds a écrit :Du coup , et toujours dans le prolongement de tes propos, les puissances obtenues bien au delà de 2000 (2700 rpm pour les conti-Lyco; 3300 rpm pour Jabiru et ULPower et 3500 pour certains VW) ne sont pas compatibles avec la torsion programmée; Me gourre-je ?
Toutes les hélices de la gamme B-Line sont prévues pour de puissances allant jusqu'à 120 ch, et deux les plus grandes (1,82 m) même jusqu'à 160 ch. Ce n'est donc pas la puissance qui "gêne", mais bien le régime. Les VW ont des puissances bien moindres et le problème reste le même : les hélices optimisées pour les régimes que je viens d'indiquer, sont moins performantes aux régimes plus élevés. La puissance ne change rien à cela.
Clouds a écrit :Je reviens quand même sur le couple impulsionnel des moteurs non reductés, qui donnent quand même de jolis coups de massue dans l'hélice, qui sont - à puissance délivrée égale- 2.5 fois plus puissants (environ) que les moteurs réductés, ne crois tu pas que l'hélice doive être singulièrement renforcée pour tenir la fatigue liée à ces pics et par là contrarier l'élasticité du phénomêne ? M'aventure-je ?
Que je sois bien clair, je respecte le produit et son distributeur, des copains en 912 en sont satisfaits, je cherche à comprendre la chose en prise directe
Cordialement
Clouds
Il est certain que, si les moteurs travaillent de façon plus brutale (irrégulière), les hélices doivent intégrer ce fait dans leur conception, autrement dit, elles doivent être plus solides de par leur construction. Jusqu'à présent, nous n'avons noté aucune faiblesse de nos hélices montées sur de moteurs 2-temps, comme les Rotax 503 ou 582, par exemple. Si des hélices ne résistent pas, il faut chercher une raison dans leur construction, et non pas dans le couple "démoniaque" de 2-temps...
Mais il ne faut pas oublier que la qualité de la construction d'une hélice, et les limites données par le constructeur, ne sont que l'avers de la médaille. Le revers, c'est l'installation. Les hélices réglables (ajustables) au sol
doivent être réglées pour un angle d'incidence de la pale qui correspond le mieux à la configuration avion / moteur. Ce réglage, il faut le trouver, et ce n'est pas toujours une mince affaire... On peut parfois y tomber du premier coup, et parfois il faut 4 ou 5 essais. Une telle hélice est un outil de précision, et le manque de rigueur se paye par l'absence de résultat escompté.
L'installation doit être réalisée avec rigueur. Un jour, je dû intervenir chez un client qui se plaignait de vibrations. Hélices Peszke étant réputées pour leur marche régulier et l'absence des vibrations, nous y sommes allés. Nous avons trouvé un écart de 3° entre les pales... la tolérance admise étant de 0,2°...
Les boulons doivent être serrés à la clef dynamométrique, selon les valeurs indiquées dans le manuel. Pardon de le dire, mais là aussi j'ai vu des cas... hum... surprenants.