Alexair a écrit :
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Personnellement les appareils sur lesquels je vole vont de la trapanelle ULM biplace de 75cv et 110km/h, jusqu'au biturbine de 1240cv, 8 places et 280kts.
Lorsque je veux voler pour le plaisir, sans vouloir voyager loin, je prend ma trapanelle. Lorsque je veux emmener des amis faire un tour ou pour aller casser la croûte à Gap ou à Calvi, je prend un C-172 voir un Cherokee 6. Lorsque j'ai besoin d'aller vite et loin, dans"presque" toute les conditions, en emmenant femme, enfants et bagages, je prend un Meridian ou un Cheyenne. Etc...
Mais en aucun cas je ne mélange les types d'appareils pour l'utilisation que j'en fais.
Je pense, Alexair, en toute amitié et sans la moindre polémique, que nous ne sommes pas sur la même planète aéronautique.
99% des pilotes d'ULM ne sont pas dans ton cas. Ils n'ont qu'une machine à leur disposition (proprio ou machine de club).
Si je veux aller casser la croûte à Gap ou à Calvi, je le fais en ULM biplace, et les copains font comme moi. C'est là notre plaisir, celui de se retrouver à plusieurs machines quelque part. Et certainement pas avec un avion cargo 4-6-8 places.
Si je veux faire une promenade dans les environs, je le ferais bien en scooter des airs (genre pendulaire ou paramoteur que parfois j'envie), mais je me contente de mon 3 axes, faute de mieux.
Et si je veux aller vite, loin, haut, par tous temps en IFR, je laisse un billet de 100 ou 200 € et je prends la ligne. Aucune envie de jouer au pro, ça n'a plus rien à voir avec mon loisir.
Donc, ta façon de sérier les problèmes ne me convient pas. Mais encore une fois, libre à chacun de voir la chose comme il l'entend.
Je compare souvent mon ULM à un SUV (avec tous les avantages et inconvénients): pouvoir me poser n'importe où (ou presque), pouvoir me promener n'importe où, côté mer, côté montagne au gré de la météo et de mes envies.
Bref, l'ULM n'est pas que la trapanelle comme on veut nous le faire entendre (et on sait trop pourquoi!).
On est donc dans un contexte de petite aviation biplace de loisirs (donc pas familiale par définition), VFR parce que c'est le but (on laisse les autoroutes IFR aux autres, ce n'est pas notre façon d'envisager de voler).
Le non certifié me convient merveilleusement et c'est lui que je défends. Regarde les misères de jean66 avec son motoplaneur certifié. La législation est un non sens total!
L'ULM est le fer de lance de ce type d'aviation même si les règles qui y sont associées sont d'un autre âge.
Personnellement, je m'en contente (de ses règles) quitte à voler seul sur de longs trajets. On a toujours les communications A/A entre nous pour le côté social
Par ailleurs, méfions-nous de ceux qui prennent la physique en otage pour argumenter. Quand on dit VSO plus élevée à masse plus élevée, c'est vrai si l'on ajoute, toutes autres choses étant égales par ailleurs. Un PA18 atterrit plus court que 90% des ULM.
J'entends déjà l'argument: oui mais c'est un STOL. On est donc bien dans le cas du : toutes choses ne sont pas égales.
Idem pour l'énergie cinétique, la masse n'est pas le paramètre fondamental, c'est la vitesse qui l'est. Un PA18 aura donc moins d'Ec à dissiper malgré une masse plus grande.
Les grands défenseurs des règles actuelles n'ont qu'un mot à la bouche: si on change, vous voudrez toujours plus. Des arguments dignes de la maternelle et qui n'ont rien à voir avec l'esprit du déclaratif RESPONSABLE.
Vouloir remettre à plat des paramètres pour les maintenir en phase avec un monde qui bouge fait partie des comportements de base de toute bonne gestion digne de ce nom... sauf pour l'ULM!
Y a-t'il adéquation entre les enjeux et les craintes?
Quand on sort des réflexes argumentaires pavloviens et/ou politisés, je m'interroge.
@+
Marc B