serge5694 a écrit :
je ne pense pas comme toi, si les administrations voulaient supprimé l'aeronautique privé pourquoi alors créer une nouvelle classe (6) ulm, pourquoi créer une nouvelle categorie type lsa, pourquoi créer un IFR alégé sans que personne n'en est fait la demande pouquoi continuer à faire évoluer l'annex 2, pourquoi donné des subventions pour l'inovation en aviation légére, pourquoi autoriser des privé à faire des pistes ulm et j'en oubblie surrement.
Cher Serge,
Avec toute mon admiration pour ton ardeur et talent de constructeur, et tout mon respect pour un contradicteur, je vois dans ces propos une bonne dose de naïveté...
Toutes ces avancées récentes ne sont dues qu'aux combats acharnés, livrées par des organisations aéronautiques !
Nous avons en France une tendance (que j'espère réversible) de traiter les lois et les décisions des administrations, comme si c'était les administrations royales, et de droit divin.
Les Anglais, qui n'ont pas tranché le cou de leur roi, considèrent que ces administrations et institutions politiques sont leur émanation et lorsqu'ils trouvent qu'elles ont perdu le Nord, ils s'organisent en conséquence, et ils mènent une bataille politique et de communication. Sans faire de grève ou de bloquer les routes, mais visiblement, c'est plus efficace...
LSA fait suite à une pression constante et ininterrompue des années durant, des fabricants des ULM 3-axes tchèques, slovaques et... allemands, qui trouvaient le cadre de 450 kg (et même de 495 kg !) d'ULM trop difficile à exploiter, car demandant des technologies trop chères et trop difficiles pour la mise en œuvre. LSA n'est donc pas le fait d'une administration bienveillante, mais l'expression d'un intérêt défendu par un groupe de pression, et le résultat d'un lobbying efficace.
Je ne dis pas que c'est bien ou pas, je constate une pression, et... son résultat.
L'IFR allégé (qui a surpris tout le monde en France) est une suite logique de l'IMC Rating anglais, car les britanniques n'avaient pas la moindre intention de l'abandonner, et l'Europe se doit d'égaliser tout. Ne pouvant pas le supprimer dans le United KIngdom, l'EASA a fini par l'admettre dans l'Union. Mais si les Anglais ne s'étaient pas battus comme de lions (nomen omen), il n'en serait rien.
On peut dire la même chose pour la classe 6, c'est une preuve, qu'en France cela est également possible, il suffit d'en prendre conscience (c'est aussi une preuve que la FFPLUM fait son travail, contrairement à ce que certains suggèrent - on voit bien que Meureuse n'est pas aussi "poreuse" que ça).
Et on pourra dire la même chose pour toute avancée qui pourrait éventuellement encore avoir lieu.
Si on accepte sans broncher les décisions des administrations, il n'y a rien à espérer. Et ce n'est pas parce qu'il y ait un Français à la tête de l'EASA que nous pouvons dormir tranquillement... (il y a bien un socialiste français à la tête de l'OMC et voyez ce que ça donne...)
Et enfin, il faut admettre qu'avec l'arrivée de Patrick Gandil (un pilote qui vole, ce n'est pas rien) à la tête de la DGAC, nous sommes entrés dans une période plus facile, car on peut dire que nous avons des alliés là, où on ne s'y attendait pas. Mais il ne faut pas baisser la garde, au contraire. C'est une condition favorable qu'il faut exploiter, sans oublier que le vent peut toujours tourner...