Whisky a écrit :L'ULM doit avoir une faible inertie, c'est ce qui fait qu'il est relativement moins dangereux que les autres aéronefs. Cette moindre dangerosité est l'essence même de son classement dans le "non-certifié". L'inertie dépend de la vitesse, donc OK pour les 65km/h de Vso. Par contre si la masse augmente trop, cette inertie va augmenter, et la dangerosité avec. Il faut donc que l'inertie soit celle des 65km/h de Vso et des 495 kg puisque ces deux chiffres sont déjà dans les textes.
Si dans le meilleur des mondes possible, une augmentation de masse (de la MTOW ou de la PTAC) était décidée, mais sans diminuer la vitesse mini, cela aurait l'inconvénient d'une augmentation de l'énergie cinétique.FPAAC a écrit :L'energie en joule se calcule par la formule 1/2 de M x V2 c'est donc la vitesse qui est 4 x plus importante que la masse, ceci dis je suis pour le respect des 450 kg
Ce principe de la faible énergie cinétique n'est pas dit officiellement dans les textes, mais il est latent.
Ne faisons pas preuve de paresse intellectuelle et essayons de garder une certaine logique :
Comme on autorise les ULM hydravions de 495 kg (+10% par rapport à 450 kg) cela veut donc dire que l'énergie cinétique des ULM de 495 kg et 65 km/h de VSo est déjà acceptée !
Une loi qui aurait pour principe le non-dépassement d'une certaine valeur d'énergie cinétique serait la solution idéale.
L'énergie cinétique s'exprime en Joules (J) :
Formule de l'énergie cinétique : 1/2 . M . V²
avec M en kg, et V en m/s
Un hydravion de 495 kg dont la Vso est de 65 km/h a une énergie cinétique de : 80 685,76 Joules.
Calcul : 1/2 . 495 . (18,05555555556)²
Prenons le cas le plus défavorable comme base de démonstration. L'énergie cinétique d'un ULM de 450 kg pour 65km/h de VSo est : 73 350,69 Joules. Avec ce chiffe, quelle serait la masse d'un ULM dont la VSo serait de 60km/h ? Réponse surprenante : 528,13 kg !!!
Autre exemple :
Prenons le chiffre de 495 kg qui est déjà accepté dans les textes français et européens. Pour qu'un ULM de 495 kg ne dépasse pas 73 350,69 Joules, sa VSo devra être de 61,98 km/h.
Avec un système où les ULM seraient limités administrativement par leur inertie, on voit que tous les pilotes quel que soit leur poids pourraient trouver un ULM qui leur permettrait de voler avec deux personnes à bord car ils auraient le choix d’acheter un ULM ayant une plus forte MTOW à la condition que sa VSo soit réduite. Les vols d'une durée décente seraient possibles (Rappelons que la "loi ULM" pour le calcule de la masse à vide impose une quantité d'essence correspondant à une heure de vol sans préciser la durée de la réserve de sécurité, ce qui fait qu'un vol normal avec un pilote responsable devrait être de 30 mn seulement !!! avec 2 personnes de poids moyen sur la plupart des ULM. Je le rappelle pour qu'on se souvienne du niveau d'aberration de cette loi).
Ma conclusion :
On se focalise sur le poids, c'est un faux problème. Le vrai problème (sans qu'il soit question d’occulter la problématique du poids) est la vitesse ! C'est tout à fait logique : dans la formule de l'énergie cinétique, on voit que celle ci augmente surtout selon le carré de la vitesse. Le paramètre du poids est insignifiant en comparaison.
Alors pourquoi avoir élaboré une réglementation qui prend le poids comme valeur suprême ? Probablement parce que ses concepteurs n'ont plus jamais touché à une équation depuis le lycée ...