Présentation du "Nieuport 17" (ULM) de Toulouse

[Toms]

Tudieu mes seigneurs!
Que de lyrisme!
Aurait-on retrouvé le cercle des ULMistes disparus?

[Toms]

Avec Andreas, nous mettons le nez dans le capot moteur pour entamer une recherche de panne.

[Toms]

Pendant ce temps, les badauds commencent à arriver. Par petits groupes d’abord, puis de plus en plus nombreux. Nous aurons même droit à une roulote tirée par des chevaux !

Nathalie, mon épouse, finit par nous rejoindre avec mon fils Guillaume. Elle constate que vu le nombre d’intervenants, son rôle risque de se limiter à de la figuration. Mais comment pouvais-je prévoir le cours des événements lorsque je l’ai appelée ? Comme toujours, elle fait contre mauvaise fortune bon cœur et se joint à l’ambiance festive. Je trouve le temps de passer un coup de fil à Tintin pour l’informer.

[gazaile100]

La roulotte contribue encore un peu plus à l'ambiance 1900.

Un coup de "photo choppe (de bière)" pour faire disparaitre les "visiteurs du futur", et filtre sepia et hop, le tour est joué.

[Yankeeromeo]

Tudieu mes seigneurs!
Que de lyrisme!
Aurait-on retrouvé le cercle des ULMistes disparus?

Probablement.
Mais à qui la faute ?!
C'est toi qui nous as mis dans cette ambiance-là, pardi !

[lauat pascal]

Tudieu mes seigneurs!
Que de lyrisme!
Aurait-on retrouvé le cercle des ULMistes disparus?

Non pas disparus, retrouvés!


Modo UFO : lorsque vous souhaitez citer un message, ne cliquez pas sur répondre en bas de la page mais sur citer, à côté du message concerné. Celà permet de rajouter les balises "quote" automatiquement et donc de rendre à l'auteur la paternité de son message. Précédemment, on lisait

Tudieu mes seigneurs!
Que de lyrisme!
Aurait-on retrouvé le cercle des ULMistes disparus?

sans savoir à qui appartenait ce texte.

Bonne journée !

[Toms]

Pascal, autre membre éminent du club, nous a rejoints ainsi que le propriétaire du champ et un de ses amis (deux jeunots de 82 ans). Les discussions vont bon train pendant qu’Andreas et moi, nous cherchons à comprendre. Rapidement, nous constatons que certaines cosses du circuit d’allumage ont pris du jeu, serais-ce la cause de la panne ? Andreas, resserre, shunte, coupe et ligature à tout va. Au bout d’une demi-heure, nous faisons un essai. Ca démarre, mais ça pétarade et finit par caler.

C’est reparti pour une séance de bricolage. Je continue à élaborer une solution pour reconduire le Nieuport à son hangar ou au moins le mettre à l’abri.
« Laissez le donc, là, il ne va pas bouger » me disent les autochtones à l’accent rocailleux. Mais les prévisions météorologiques annoncent des orages violents pour le lendemain, et les deux cent kilos de mon aéroplane risquent bien d’être balayés par les rafales de vent. Que faire ? Essayer malgré tout de s’aventurer sur les chemins sinueux qui conduisent au terrain ? Pousser l’engin vers la grange distante de 500 mètres et revenir le lendemain ? Redécoller ? C’est dangereux si les causes de la panne ne sont pas parfaitement maitrisées, mais c’est quand même la solution la plus pratique !

[Toms]

Sur ces entrefaites, Andreas a rendu un nouveau verdict, il est prêt à de nouveaux essais. Il débranche les bougies pour vérifier leurs étincelles. Je m’installe dans le cockpit et sur son ordre, je lance le démarreur. Andreas est là, bien près de l’hélice en mouvement. Il observe le résultat en me donnant les consignes appropriées. Les observateurs n’en mènent pas large, ils trouvent la manœuvre dangereuse, ils n’ont pas entièrement tort ! Andreas est satisfait et propose un essai avec les bougies en place. La batterie est un peu faible, nous la relions par des câbles à la batterie de la voiture d’Andreas.
Cette fois ci, ça tourne bien ! Le BM ronronne comme au premier jour. J’échange quelques mots avec Andreas, et lui dit que je vais tenter de rejoindre le terrain en vol. Les câbles enlevés, les badauds écartés, j’ai devant moi plus d’un kilomètre de champ. Je jette un coup d’œil circulaire, et en croisant le regard de mon épouse il me semble bien y détecter un peu d’inquiétude. Je ne peux pas la blâmer, mais comme on disait dans l’armée : « qui a peur est un peureux » ! (Je sais, cette réflexion est complètement stupide). Le moment de vérité est arrivé, c’est parti !

[louulm]

Et voilà !! encore coupé en plein élan

Merci pour ton récis !!! c'est le pied de te lire !

[Toms]

Le Nieuport s’élance en cahotant légèrement sur les mottes.

[Toms]

En bien moins de 100 mètres, je suis en vol.

[Toms]

J’attendant d’avoir pris un peu de hauteur avant de virer, j’aperçois déjà la piste de Maubec. J’ajuste mon cap, en quelques secondes, je suis en finale, avec un bon excès de hauteur et de vitesse.

Même si une bonne remise de gaz est toujours préférable à un mauvais atterrissage, aujourd’hui, c’est une alternative que je préfère ne pas envisager. Je réduis donc complètement les gaz et déclenche un tonnerre de détonations à l’échappement et autant de hoquets du moteur ! Les observateurs restés dans le champ distant de 1600 mètres à vol d’oiseau ne perdent rien du spectacle et l’inquiétude monte. Andreas les rassure : « c’est rien, il est en finale !» Effectivement, le moteur peut bien s’arrêter maintenant, puisque je franchis la haie d’arbre au seuil de piste avant de prendre contact avec le sol. Cet atterrissage est loin d’être académique, mais bon, citons une autre expression couramment employée dans mon ancien métier : « mission effectuée, voir fiche !». Je coupe le moteur et savoure le silence, mais il me reste une tâche importante à accomplir : avant même de sortir du cockpit, je téléphone à mon épouse pour la rassurer. Je l’entends crier à son entourage : « c’est bon, il est posé ! »

[kawa1135]

Et finalement, quel était ton problême moteur ?

[Toms]

Et finalement, quel était ton problême moteur ?

Une cosse triple d'origine était corrodée et faisait faux contact.
Mais pas seulement. Un autre problème est tapi dans l'ombre...

[Toms]

L’aventure n’est pas complètement terminée. Je suis posé à mi-piste, et il me faut encore acheminer le Nieuport vers son hangar distant de 300 mètres. Je soulève donc la queue, pose le patin sur mon épaule, et en avant ! Pendant que je m’escrime à pousser mon fardeau le long de la piste, j’essaye d’imaginer ce que cette entreprise aurait pu représenter dans les chemins creux ! Le plus sage aurait été certainement de démonter, mais avec ses câbles et ses haubans, le Nieuport ne se laisse pas démanteler si facilement. J’atteins enfin le hangar au moment où la troupe d’accompagnement arrive. La pression est retombée et les plaisanteries vont bon train. Luc a fait des tas de photos, toutes plus artistiques que les autres. Pascal est rassuré, mais me recommande à plusieurs reprises de bien revoir mon circuit d’allumage. Il va de soit qu’avant le prochain vol, il va encore y avoir de bonnes séance de bricolage ! Andreas décolle, et nous fait quelques passages avant de s’éloigner. L’heure est venue pour chacun de rejoindre ses pénates. Je rentre le Nieuport et prend la route. Et au volant de ma voiture, je repense à ce lundi de Pâques 2007, et je me dis qu’à l’avenir, je passerai mes lundis de Pâques à la messe, ou alors à la chasse aux œufs !